Inflation, bouclier tarifaire : ce qu’il faut retenir de la prise de parole d’Élisabeth Borne

La Première ministre prédit un ralentissement de l’inflation à la rentrée et une baisse des prix après les négociations en cours.

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Invitée sur BFMTV ce mercredi 26 juillet 2023, la Première ministre Élisabeth Borne a rassuré les Français à propos de l’inflation. Elle a également évoqué la fin annoncée du bouclier tarifaire et d’autres sujets comme le remaniement du gouvernement.

Inflation : Élisabeth Borne s’attend à un recul

À la rentrée, les prix des fournitures scolaires vont augmenter de 4 à 5 %. Pour éviter d’éventuels abus, la Répression des fraudes va enquêter sur ces hausses. De son côté, la Première ministre, Élisabeth Borne, se montre rassurante. Ce mercredi 26 juillet 2023, sur BFMTV, elle a prédit un ralentissement de l’inflation d’ici la rentrée.

« Je voudrais rassurer les Français sur le fait que sans doute le pic de l’inflation est derrière nous », a déclaré la locataire de Matignon.

Cela étant dit, Élisabeth Borne a aussi dit qu’elle était consciente de la difficulté que rencontrent beaucoup de Français. Elle déplore un niveau d’inflation inédit. Des négociations sont en cours entre les industriels et la grande distribution et la cheffe du gouvernement s’attend à une baisse des prix.

« On attend beaucoup des négociations entre les industriels et la grande distribution […] je pense qu’on va voir une baisse des prix après les négociations en cours », a-t-elle déclaré.

Au sujet du pouvoir d’achat, l’invitée de BFMTV a rappelé que les prix des matières premières se sont remis à baisser.

« Cela doit se traduire dans les rayons des supermarchés », a-t-elle dit.

Inflation : une hausse des prix de l’électricité

La Première ministre s’est également exprimée sur l’augmentation à venir des prix de l’électricité, au 1er août. En effet, il y aura une hausse de 10 % sur les prix, notamment pour ceux détenant un compteur allant jusqu’à 36 kilovoltampères.

À en croire nos homologues des Échos, cette augmentation se chiffre à environ 13 euros par mois, donc 150 euros par an. Une hausse « proportionnée » selon les dires du Président de la République, Emmanuel Macron. Qui rappelle que le contribuable paie ce que le consommateur ne paie pas.

Cela étant, la Première ministre a fait savoir que l’État allait continuer à prendre en charge 40 % de la facture des français. Et ce, malgré cette inflation énergétique.

« C’est important de protéger le pouvoir d’achat des Français, mais on ne doit pas aggraver notre dette », a expliqué Élisabeth Borne.

Inflation : il n’y aura pas de hausses d’impôt

Nos confrères de BFMTV ont aussi questionné la pensionnaire de Matignon sur la fin annoncée du bouclier tarifaire. Élisabeth Borne a répondu qu’il était impossible de moduler cet outil pour exclure les catégories les plus aisées.

Pour rappel, ce dispositif a permis de limiter, entre autres, la hausse des tarifs réglementés de vente de l’électricité à 4 %. Ce qui a permis de protéger le pouvoir d’achat des Français. La cheffe du gouvernement a par ailleurs rappelé l’objectif du gouvernement en mettant en place le chèque énergie.

C’est selon elle pour que les 20 % de Français les plus modestes puissent subvenir à leurs besoins énergétiques. Elle s’est également exprimée sur le volet fiscal excluant toute possibilité de hausse d’impôt.

« On baisse les impôts, il n’est pas question d’augmenter les impôts. On va continuer sur cette même ligne », a-t-elle laissé entendre.

Inflation
Concept de calcul d’impôt – Crédits photos : iStock

La Première ministre a, par ailleurs, laissé entendre que les budgets consacrés à la rénovation des logements vont doubler en 2024. Et pour faire passer le budget 2024, elle n’exclut pas la possibilité de recourir une nouvelle fois à l’article 49.3.

« Je continuerai à prendre mes responsabilités conformément aux outils que la Constitution nous donne », a fait savoir la cheffe du gouvernement.

Le remaniement du gouvernement

Outre l’inflation, l’impôt et le budget 2024, Élisabeth Borne s’est aussi prononcée sur le remaniement du gouvernement. Pour elle, prendre le temps pour « chercher les meilleurs profils » en valait la peine.

Sur les deux nouveaux ministres, à savoir Aurélien Rousseau (à la Santé) et Gabriel Attal (à l’Éducation nationale), elle s’est montrée rassurante. Selon elle, ils sont « à la tâche » et conscients de l’attente des Français. Concernant le ministre de l’Éducation nationale, elle réitère les propos du président Emmanuel Macron sur France 2 et TF1.

« Gabriel Attal a montré qu’il avait beaucoup d’énergie, il va être à l’écoute des enseignants, des parents aussi », assure la Première ministre.

Elle a aussi mis fin aux rumeurs de tensions entre elle et Emmanuel Macron qui sont, d’après elle, des « fables ».

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