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Pour compenser l’inflation, le gouvernement va revaloriser plusieurs prestations sociales. La loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoit en effet d’augmenter certaines aides de 4,6 % en avril prochain. On vous explique tout.
Les prestations sociales concernées
Voilà une bonne nouvelle pour de milliers de foyers bénéficiaires des prestations sociales ! Au 1er avril 2024, le gouvernement va rehausser plusieurs aides sociales de 4,6 %. C’est ce que prévoyait le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire à l’automne dernier.
Cette revalorisation entre en réalité dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024. Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités l’avait par ailleurs déjà confirmé à Capital.
Selon les informations, les prestations sociales concernées par la hausse de 4,6 % sont :
- Les allocations familiales
- Le revenu de solidarité active (RSA)
- L’allocation aux adultes handicapés (AAH)
- La prime d’activité
Les pensions de retraite complémentaire Agirc-Arrco des salariés du privé en sont donc exclues. De même, cela ne concerne pas non plus les pensions de base qui ont augmenté de 5,3 % en janvier. Enfin, le gouvernement ne va pas revaloriser les allocations d’Aide au retour à l’emploi (ARE).
Comment cette évolution va affecter ces aides ?
Évidemment, cette revalorisation des prestations sociales va augmenter les ressources des bénéficiaires. Prenons par exemple le cas d’un couple qui gagne moins de 74 960 euros par an. Actuellement, leur foyer perçoit des allocations familiales mensuelles de 141,99 euros.
Après la revalorisation de 4,6 %, le montant va s’élever à 148,52 euros par mois. Pour le RSA, la revalorisation augmentera la prestation de 607,75 euros par mois à 635,71 euros. Et ce, si le bénéficiaire du Revenu de solidarité active est une personne célibataire.
En effet, rappelons que le montant varie selon la situation des personnes touchant le RSA. Du côté de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), l’augmentation sera de 44,68 euros. Concrètement, le montant mensuel maximal de l’aide va passer de 971,37 euros à 1 016,05 euros.
Pour rappel, le calcul de l’AAH ne tient désormais plus compte des revenus du conjoint. Par ailleurs, même si la revalorisation entre en vigueur en avril, elle ne sera pas encore effective sur les versements. Ce n’est qu’au virement du mois de mai que les prestations sociales augmenteront.
Quid de la revalorisation en 2025 ?
L’année dernière, la revalorisation des prestations sociales en avril était de 1,6 %. Après les 4,6 % de cette année, il se peut que le gouvernement n’effectue pas de hausse en 2025. Le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, avait déjà envisagé un gel du montant des prestations sociales.
Selon ce dernier, ne pas revaloriser ces aides au niveau de l’inflation serait une solution pour alléger le budget de l’État. Une mesure de sous-indexation des prestations sociales pourrait donc s’établir en 2025. Cela va malheureusement beaucoup affecter les ménages modestes, si l’inflation grimpe à forte vitesse d’ici là.
« On verra ce que le gouvernement veut faire, mais s’il pense que c’est en revalorisant moins bien les prestations sociales que les finances du pays iront mieux, il se trompe », prévient Daniel Goldberg, président de l’Uniopss.
