Les avantages et acquis sociaux de la France ont une grande importance. Ils sont le fruit de décennies de luttes sociales. Du XIXᵉ siècle aux grèves de mai 1968, les citoyens se sont battus pour vivre avec plus de liberté et moins de pauvreté. Ainsi, dans l’hexagone, ceux qui ne peuvent pas travailler à cause de leur état de santé peuvent obtenir un revenu. On parle ainsi d’allocation adulte handicapé. Aussi connue sous le sigle AAH. Versée par la CAF et la MSA, cette prestation sociale va connaître une hausse dans les prochains jours…
Précisons que cette augmentation de 4,6 % prendra effet celle du RSA. Et elle va aussi toucher l’AEEH. À savoir l’Allocation pour l’éducation de l’enfant handicapé. De ce fait, les parents éligibles recevront à l’avenir 149,26 euros pour le montant de base, contre 142,70 auparavant. Rappelons que l’AAH, comme toutes les prestations de la CAF, fait l’objet d‘une revalorisation, qui intervient chaque année au mois d’avril. À cause de l’inflation, les montants avaient déjà grimpé de 1,6 % en août 2022. Puis de 4 % en avril 2023.
AAH : montants et conditions
Pour avoir le droit à ce revenu, il faut remplir certains critères :
- Avoir un taux d’incapacité minimal de 80 % (certifié par des médecins, avec un dossier validé par la MDPH).
- Avoir 20 ans ou plus.
À savoir : l’AAH peut aussi concerner les personnes ayant un taux d’incapacité compris entre 50 et 70 %. Dans ce cas, les bénéficiaires doivent justifier d’une restriction substantielle et durable d’accès à un emploi.
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, les revenus des conjoints ne sont plus pris en compte dans le calcul de l’allocation adulte handicapé. Cette réforme, longtemps demandée par les associations, doit permettre une plus grande autonomie des personnes indemnisées. Aujourd’hui, environ 1,2 million d’allocataires touchent l’AAH. Et dès le 1ᵉʳ avril 2024, le montant maximum de cette aide passera de 971,37 à 1016 euros par mois. Le premier versement avec la revalorisation se fera en mai.
