Inflation : les prévisions de Michel-Édouard Leclerc sur les prochaines baisses de prix

Le patron des magasins E.Leclerc promet des négociations fructueuses pour une baisse imminente des prix face à l'Inflation en France.

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Le 9 juin 2023, le ministre de l’Économie a annoncé une nouvelle plutôt encourageante au micro d’Apolline de Malherbe sur BFMTV face à l’inflation en France. Selon ses dires, une baisse des prix à la caisse est prévue pour le mois de juillet.

Cette initiative pourrait indéniablement soulager les consommateurs français, confrontés à l’inflation. Toutefois, le discours tenu par Bruno Le Maire ne serait pas très « réaliste ». L’intention est là, mais il semblerait que le ministre de l’Économie se soit projeté un peu trop tôt.

Un gouvernement beaucoup trop optimiste ?

Invité sur le même plateau, ce 19 juin, Michel Édouard Leclerc est revenu sans détour sur les déclarations de l’homme politique. Le patron des centres Leclerc a exprimé quelques réserves et s’est montré plutôt sceptique quant à la faisabilité de cette mesure.

Il a notamment qualifié les propos du ministre d’optimistes, voire irréalisables. En tout cas, par rapport à cette prévision pour le mois de juillet. Le patron de Leclerc a une autre date en tête.

« Il [Bruno Le Maire] s’expose un peu. Sauf s’il a négocié avec Système U, avec Intermarché, pour avoir des paniers à la baisse en juillet. Nous, on est allés voir les fournisseurs et on négocie pendant tout juillet. On se donne tout juillet pour ramener aux Français de meilleures conditions de prix », a déclaré Michel-Édouard Leclerc.

Et d’ajouter :

« Les entreprises sont fermées au mois d’août, donc j’aurais plutôt mis le curseur à la rentrée, à l’automne. Je pense que le réalisme est de mon côté. Même si on arrive à négocier quelque chose, sous l’impulsion de Bruno Le Maire, les effets auront lieu quand on passera commande pour la période suivante, c’est-à-dire septembre ou octobre. »

Néanmoins, malgré les doutes exprimés, une lueur d’espoir se profile à l’horizon. Leclerc reconnaît que l’inflation pourrait avoir un impact sur les négociations. Toutefois, il entend bien améliorer les conditions de prix pour les consommateurs français.

L’inflation, « une aubaine » pour les industriels

Après avoir abordé la question des négociations des prix, Michel Édouard Leclerc a fait des déclarations surprenantes au sujet de l’inflation. Selon lui, l’inflation pouvait être considérée comme une opportunité bénéfique pour les industriels. « Une aubaine », dit-il.

Ce phénomène leur offrirait la possibilité d’accroître leur chiffre d’affaires. Cela se traduit notamment par une valorisation de leurs actions en bourse et des bénéfices plus importants.

Dans une analogie saisissante, le fils du fondateur des centres Leclerc a comparé l’inflation à

« un impôt imposé aux citoyens ».

Néanmoins, il a exprimé son espoir ardent de voir les prix baisser rapidement, à condition que les négociations progressent de manière favorable.

Les derniers chiffres publiés indiquent que l’inflation est en phase de décélération. En effet, l’augmentation des prix sur un an au mois de mai a été enregistrée à 14,1 %, soit une légère baisse par rapport aux 15 % du mois précédent.

Cette tendance encourage le gouvernement à maintenir la pression sur les industriels, les exhortant à reprendre les négociations avec les distributeurs.

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Michel Édouard Leclerc prévoit justement une renégociation des prix avec les industriels. L’objectif serait d’ouvrir ainsi la voie à une potentielle baisse des prix dans les mois à venir.

Selon les rapports actuels, pas moins de 65 industriels se sont engagés à entamer des négociations. Cependant, aucune date précise n’a encore été fixée.

Entre-temps, 15 d’entre eux ont déjà amorcé les pourparlers, mais avec des demandes d’augmentation. C’est pourquoi Leclerc se montre prudemment sceptique quant à la baisse des prix annoncée pour juillet par Bruno Le Maire, et mise plutôt sur une réduction des prix à la fin septembre, voire au début octobre.

Leclerc a d’ailleurs apporté plus de détails en déclarant se consacrer à des négociations tout au long du mois de juillet. Il espère ensuite écouler les stocks acquis à prix élevés en août afin de pouvoir entamer la baisse des prix.

Selon lui, la réduction à moitié de l’inflation débutera à la rentrée, un espoir qu’il nourrit en tant que dirigeant des centres Leclerc.

Toutefois, il ne prévoit pas de baisse sur les produits laitiers, qui sont exclus de l’accord de renégociation. Même cas pour les fruits et légumes.

Au contraire, il annonce une hausse des prix pour ces derniers, en raison des conditions climatiques défavorables en Espagne et en Italie.

« Les beaux fruits seront rares », prévient-il.

En ce qui concerne la rentrée scolaire, Michel Édouard Leclerc s’est voulu rassurant. Il a tenu à rassurer les parents en affirmant que les hausses de prix seront limitées à 2 %, voire 3 %. Quant à Noël, il conseille d’acheter les jouets dès maintenant, en raison de l’augmentation des coûts de transport.

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