Afficher les titres Masquer les titres
En France, l’État organise la solidarité entre les citoyens. Et, dans une certaine mesure, la redistribution des richesses, afin de financer des services publics essentiels pour le bien commun. Ce système implique de payer des impôts, des taxes, de manière à bénéficier de services comme l’école publique ou encore la sécurité sociale. Or, pour tous ces points relatifs au budget, les ménages doivent s’attendre à des changements au cours de l’année 2024. On fait le point tout de suite !
Budget : vers un meilleur accès au logement
Récemment, le Ministre de l’Économie, a indiqué que les mesures favorisant le logement des étudiants, feront l’objet d’une prolongation.
« Toutes les mesures prises pour les étudiants – comme l’augmentation des bourses, la hausse du nombre de jeunes qui vont en bénéficier, la sécurité sociale ou le repas à un euro – seront maintenues dans le budget pour 2024.«
D’un autre côté, le pouvoir exécutif entend bien augmenter les taxes qui concernent les plateformes de location, à l’image d’Airbnb. De plus, l’abattement fiscal de 71 %, qui portent à présent sur 100 000 habitations, va redescendre à 50 %. En clair, Bruno Le Maire souhaite faire disparaître ce qu’il considère comme un dispositif délétère, tant pour l’accès au logement que sur le budget.
« Une incitation à ne pas mettre son logement à la location, puisque vous pouvez gagner autant d’argent en trois mois qu’en une année. », déplore le Ministre de l’Économie.
Gare aux nouvelles taxes
En effet, le gouvernement compte bien taxer les sociétés d’autoroutes. L’objectif ? Pénaliser les transports polluants, pour privilégier les infrastructures ferroviaires. Aussi, la mesure devrait également inclure des taxes sur les aéroports. Cela dit, dans ce cas précis, la mise en place risque de s’avérer plus laborieuse. Et pour cause : le pouvoir exécutif ne souhaite pas trop affecter le budget des petits aérodromes. Avec ces nouvelles taxes, le gouvernement prévoit de récolter 500 millions d’euros.
Néanmoins, la taxe prévue sur les billets d’avion, aussi appelée, taxe classe affaire, n’a pas été retenue. On peut toutefois s’attendre à ce que les parlementaires essaye de l’intégrer au projet de budget 2024. Mais a priori, la TVA appliquée sur les vols intérieurs ne grimpera pas.
À lire Noël : le budget des Français, au plus bas depuis 2017
En revanche, il faut s’attendre à une augmentation de la taxe basée sur la masse des véhicules. On parle aussi de malus au poids. Elle porte uniquement sur les véhicules pesant 1 600 kg ou plus (contre 1 800 kg jusqu’ici).
Enfin, pour ceux qui aiment l’alcool et les cigarettes, ils peuvent se rassurer. Aucune hausse des taxes ne viendra alourdir leur budget.
Budget : le fisc va revaloriser les plafonds de son barème
Avec le projet de loi de finances présenté pour l’année 2024, les différentes tranches d’imposition vont évoluer pour suivre la courbe de l’inflation. Ainsi, les seuils encadrant les revenus pour l’impôt sur le revenu ont augmenté de 4,8 %. Voici quelques informations à connaître, pour anticiper votre budget :
- En deçà de 11 294 euros de revenu fiscal de référence par part fiscale, les ménages n’auront rien à payer. Jusqu’ici, le plafond s’élevait à 10 777 euros.
- Les contribuables avec un RFR inférieur à 28 797 euros par an, ne paieront que 11 % d’imposition.
- La tranche d’imposition à 30 % ne commencera qu’à 82 341 euros.
- Idem pour la tranche d’imposition à 41 %, qui concerne les RFR inférieurs à 177 106 euros par an.
- Enfin, au-delà de ce seuil, il faudra compter sur 45 % d’imposition sur les revenus.
Les retraites vont suivre l’inflation
Voilà une bonne nouvelle pour les budgets des retraites. En effet, leurs pensions vont grimper de 5,2 % à partir du 1ᵉʳ janvier 2024. Quant aux minimas sociaux, comme le RSA, ils augmenteront de 4,6 % au 1ᵉʳ avril 2024. Cela dit, les hausses pourront encore évoluer en fonction de l’inflation mesurée dans les différents secteurs de notre économie.
À lire Kakebo : une technique japonaise qui a fait ses preuves pour gérer un budget
Budget : ce qui change pour les crédits immobiliers
Là encore, il s’agit d’une récente annonce de notre Ministre de l’Économie, dans les colonnes du Parisien. Et pour cause : ce mardi, il a indiqué que les conditions applicables, pour un prêt à taux zéro, vont s’élargir. En clair, le plafond de ressources permet d’en bénéficier va augmenter. Avec cette mesure, les jeunes ménages, ayant généralement un petit budget, pourront plus facilement accéder à la propriété. Bruno Le Maire a aussi suggéré de lancer un prêt à taux bonifié pour les futurs acheteurs.
Le crédit à taux zéro concernera les constructions de logements collectifs neufs, situés dans des zones tendues. Cela dit, à terme, il devrait surtout profiter aux ménages qui veulent effectuer des rénovations sur d’anciens bâtiments, dans les zones non tendues.
Ensuite, les propriétaires doivent écouter attentivement ce qui suit, car cette nouvelle va impacter leur budget. En effet, le dispositif Pinel, lancé en 2015, va disparaître cette année. Pour rappel, il octroyait une réduction d’impôts à ceux qui investissaient dans un bien afin de le louer.
Durcissement des règles qui encadrent les arrêts maladie
En France, les travailleurs ont la possibilité de s’absenter en cas de problème de santé. Et ce, en percevant une indemnité pour les jours non travaillés. Ils évitent ainsi de voir leur budget diminuer de façon (trop) drastique en cas de maladie. Initialement, le gouvernement avait réfléchi à un plan de contrôle, pour dissuader les abus. Cela dit, à présent, l’entreprise pourra obtenir le retour d’un employé à son poste, si un second médecin le juge apte. Jusqu’ici, l’employeur devait avoir recours à contre-expertise.
À lire Prix en baisse : découvrez les produits concernés
Enfin, il faut aussi s’attendre à du changement en 2024, concernant la franchise médicale. Cependant, cette évolution n’interviendra pas par la loi de finance. Il s’agira d’un arrêté fixant le reste à charge à 1 euro pour les boîtes de médicaments. Ou encore à 4 euros pour les transports liés à la santé. En ce qui concerne le plafond annuel, celui-ci ne grimpera pas au-delà de 50 euros, soit son montant actuel.