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La retraite progressive se trouve être une mesure accompagnant la décriée réforme des retraites. À l’origine, un projet de loi visant à restructurer le système de retraite. En effet, un système plus équitable et plus transparent devait être créé en remplaçant les régimes de retraite existants par un régime universel basé sur un système par points.
Auparavant, il existait en France plusieurs régimes de retraite spécifiques à certaines catégories professionnelles, ce qui entraînait des différences dans les droits à la retraite. De fait, ce nouveau système devait permettre une uniformisation des différents statuts. Aussi, de par la situation démographique, cela permettrait un équilibrage quant au financement de la retraite des plus anciens. Effectivement, la population française étant vieillissante, il n’y a simplement plus assez de jeunes actifs pour garantir le niveau de retraite actuel.
En outre, la réforme vise à augmenter l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Cependant, des exceptions sont prévues pour les personnes ayant commencé à travailler tôt ou ayant une incapacité de travail. Or, il se trouve qu’avec cette notion de retraite progressive, on assiste à un appauvrissement de la classe des seniors.
De manière factuelle, le cumul d’un emploi à mi-temps et une pension de retraite provoquera forcément une baisse de revenus. Avec ce scénario, les plus âgés qui entreront dans ce cas de figure verront leur pouvoir d’achat diminuer. D’autant plus, que l’âge moyen de bonne santé s’avère de 65 ans pour les hommes et 67 pour les femmes. Autant dire que les joies de la retraite s’achèveront avant d’avoir commencé.
La retraite progressive : Le principe
D’après le site du gouvernement, la retraite progressive s’avère une mesure qui :
« vous permet de réduire votre activité professionnelle et de toucher une partie de votre retraite »
Ainsi, la retraite progressive permettra aux bénéficiaires de continuer à travailler pour toucher à terme leur taux plein. En effet, avec le recul de l’âge de départ ainsi qu’avec la pénibilité de certains métiers, il se trouve probable que cette solution puisse être viable pour un bon nombre de futurs retraités. Aussi, ce nouveau projet, demeure une sorte de pré-retraite où le salarié continue à travailler à temps partiel. Dans le but, de continuer à cotiser afin de toucher le saint Graal à taux plein dans l’avenir.
Par ailleurs, ce nouveau dispositif se différencie du cumul-emploi retraite. Dans la mesure où dans ce cas précis, la reprise d’un emploi ne permet plus de continuer à cotiser dans le but d’obtenir d’augmenter sa pension.
Qui sont les concernés ?
Certaines conditions doivent être respectées afin de pouvoir bénéficier de ce nouveau plan de retraite progressive :
- Il faut être âge de 60 ans minimum
- Avoir cotisé 150 trimestres, peu importe le régime dans lequel vous vous trouvez.
- Réduire votre activité professionnelle à minimum 80% d’un temps plein.
À l’origine, ce système excluait les fonctionnaires. Toutefois, avec la nouvelle réforme, les agents territoriaux auront la possibilité, eux aussi, profiter de la retraite progressive. Ainsi, à partir du 1ᵉʳ septembre pourront bénéficier de cet arrangement :
- Les fonctionnaires
- Les indépendants
- Les salariés du privé
D’après le futur décret, ce temps partiel au statut particulier ne pourra pas se trouver en deçà d’un mi-temps.
Quelles démarches pour y accéder ?
Le nouveau système de retraite se trouve plus désavantageux, pour un bon nombre de salariés. C’est pourquoi, le gouvernement a assoupli les modalités de la retraite progressive. Auparavant, il fallait compléter le dossier et l’envoyer près de six mois avant sa date anniversaire. Dorénavant, avec la mise à jour du décret de retraite progressive, ce délai s’est vu réduit à deux mois.
En revanche, l’employeur peut accepter votre demande ou pas en fonction de ses besoins. Autant dire qu’au vu de la situation du marché du travail et l’augmentation des contrats précaires, la situation va devenir compliquée pour les seniors. Effectivement, ces derniers sont les plus touchés par le chômage. Ceci étant lié à leur âge et leur retard en matière de connaissances technologiques.
Malgré tout, ce dispositif de retraite progressive semble garantir au plus grand nombre une retraite à taux plein. Même si l’objectif caché de cette réforme selon Christiane Marty, ingénieure, membre du Conseil scientifique d’Attac et de la Fondation Copernic :
« elle pénalisera les personnes qui ont des carrières courtes et qui, déjà aujourd’hui, n’atteignent pas la durée de cotisation exigée. Ce sont en majorité des femmes »
