Salaires : les écarts de rémunération par département selon l’INSEE

L’Insee vient de publier des données illustrant les différences des salaires interdépartementaux. Découvrez à combien s’élève la moyenne.

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Gagnez-vous plus ou moins que la majorité des Français ? Les dernières informations publiées par l’Insee vous aideront certainement à répondre à cette question. Grâce à l’Insee, on sait désormais à combien s’élève la moyenne salariale nationale. Découvrez les différences de salaires entre les départements.

Salaire : différence entre moyenne et médiane

En France, le salaire moyen s’élève à 2 520 euros nets par mois, selon les données publiées récemment par l’Insee. Cela correspond à un temps plein, soit l’équivalent de 39 heures de services hebdomadaires. Attention à ne pas confondre moyenne et médiane.

Il s’agit de deux données distinctes. Si la première désigne la valeur moyenne des salaires de l’ensemble des départements, le second correspond surtout au montant marquant l’exacte séparation entre les salariés au-dessus de la moyenne et ceux en dessous.

Pour faire plus clair, 50 % des salariés perçoivent 2 012 euros (médiane). Cependant, 2 012 euros ne correspondent pas au montant du salaire moyen. Le salaire moyen s’élève à 2 520 euros. À L’origine de cette différence ? Les salariés à très grosses rémunérations. À cause de ces derniers, la moyenne est dopée.

Salaires
Bulletin de paie français avec déduction de l’impôt sur le revenu – Crédits photos : iStock

D’où l’écart de quelques centaines d’euros entre la médiane et la moyenne. Par ailleurs, les statistiques publiées par l’Insee récemment révèlent une foule de chiffres clés. Des chiffres illustrant parfaitement les écarts de salaire entre les différents postes des secteurs privés et publics.

« 4 330 euros nets mensuels en moyenne pour les cadres, contre 1 800 euros pour les employés et 1 860 euros pour les ouvriers », peut-on lire.

Selon les données de l’Insee, les salariés de la fonction publique, qu’il s’agisse de fonctionnaires ou non, perçoivent en moyenne 2 380 euros nets par mois en équivalent temps plein.

Les différences de salaires entre les départements

Les statistiques publiées par l’Insee mettent l’accent sur les différences de salaires interdépartementaux. Le rapport montre qu’en France, une poignée de départements flottent au-dessus de la moyenne, et qu’une immense majorité reste bien en dessous.

Cela crée alors des différences quasi imperceptibles entre les niveaux de vie. En voici un exemple. À Lozère, la moyenne salariale est 23 % inférieure à la moyenne salariale. Un salarié qui réside à Lozère et qui perçoit un salaire de 2 500 euros gagne donc plus que sa moyenne départementale, mais moins que le SMIC moyen national.

Par ailleurs, voici quelques départements naviguant confortablement au-dessus de la moyenne nationale de 2 520 euros :

  • Le Rhône (+5 %)
  • L’Essonne (+8 %)
  • La Seine-Saint-Denis (+10,5 %)
  • Le Val-de-Marne (+11,5 %)
  • Les Yvelines (+21,2 %)
  • Paris (+42,5 %)
  • Les Hauts-de-Seine (+58 %)

Toujours selon l’Insee, le salaire moyen dans le 92 (Hauts-de-Seine) pour le secteur privé navigue aux alentours des 4 000 euros par mois. Notons que nos confrères de MoneyVox ont listé l’intégralité des écarts par rapport à la moyenne nationale par département.

À savoir sur les hausses salariales en 2023

D’après les chiffres collectés par le cabinet Alixio, les hausses salariales devraient atteindre 4,5 % cette année. Pour les non-cadres, le cabinet prévoit une augmentation plus forte que celles de l’an passé. Notons que pour réaliser cette enquête, Alixio a récolté des chiffres auprès d’un panel de 153 DRH et responsables de rémunération.

Des chiffres qui, si l’on croit les experts, sont influencés par l’inflation qui sévit en France depuis plusieurs mois. En effet, les enseignes ont tenu compte de la crise comme d’un phénomène durable. Ainsi, plus de la moitié prévoit une inflation supérieure ou égale à 5 %.

Salaires
Inflation en toutes lettres avec un panier et une tirelire sur une balance à bascule, sur fond sombre – Crédits photos : iStock

Raison pour laquelle elles continuent sur leur lancée de l’an passé. Afin de maintenir le pouvoir d’achat des ouvriers, indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise, elles ont dû recourir à une augmentation des salaires. Pour information, en décembre 2022, 95 % des entreprises prévoyaient une hausse supérieure à 3 %.

En avril dernier, seulement 57 % ont anticipé une augmentation. Que cela signifie-t-il ? Que la hausse salariale suit une tendance baissière. En effet, tout porte à croire que l’augmentation salariale de cette année sera moins conséquente que celle de 2022. Reste à voir comment les choses évolueront.

Bon à savoir. Les hausses générales pour les cadres affichent une légère baisse depuis l’année dernière. De 2,7 % en 2022, elles s’élèvent aujourd’hui à 2,5 %. De même, les augmentations individuelles suivent une tendance baissière, passant de 3,4 % à 3,16 %.

Enfin, pour les non-cadres, c’est plutôt l’inverse. Selon les statistiques, les hausses générales suivent une tendance haussière. De 3,4 % en 2022, le taux est monté à 3,6 %.

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