Hausse des prix des péages : à quoi les automobilistes doivent s’attendre pour 2024 ?

Chaque année, les prix des péages d’autoroutes sont indexés au niveau de l’inflation. Qu’en est-il pour l’an prochain ? On vous répond.

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En 2024, les conducteurs qui circulent sur les autoroutes françaises devront faire face à une nouvelle augmentation des tarifs des péages. D’après une déclaration du ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, sur RMC, cette augmentation

« sera inférieure à 3 % ».

Cependant, Le Parisien indique qu’il y aura des différences en fonction des réseaux.

Cette augmentation résulte de l’adaptation des coûts des péages à la hausse des prix. Lors de son intervention sur RMC, Clément Beaune a également écarté certaines rumeurs annonçant une hausse de 5 %. Ces rumeurs sont-elles vraiment sans fondement ? On vous révèle tout sur les éventuelles augmentations des tarifs des péages en 2024 et en 2025.

Péages : les nouveaux tarifs selon les zones

Comme l’a indiqué le ministre délégué aux Transports, à partir du 1er février 2024, les tarifs de péages d’autoroutes vont augmenter. Selon Clément Beaune, la hausse se plafonnera à 3 %. Toutefois, ce chiffre cache des disparités en fonction des régions et les sociétés qui gèrent les réseaux.

Ainsi, d’après nos confrères du Parisien, si vous roulez sur les autoroutes suivantes, vous serez les moins pénalisés, avec une hausse de 2,71 % en moyenne :

  • Escota (A8 et A51), qui dessert la Côte d’Azur et les Alpes du Sud
  • Cofiroute (A10, A11, A28, une partie de l’A71, l’A81, ou encore l’A85), qui relie Paris à l’Ouest de la France
  • ASF (Autoroutes du sud de la France), qui couvre le Sud-Ouest et le Centre-Est

En revanche, si vous circulez sur les autoroutes suivantes, vous devrez payer entre 2,79 % et 3,08 % de plus :

  • Sanef (Société des autoroutes du nord et de l’est de la France), qui connecte Paris au Nord et à l’Est du pays
  • APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône), qui traverse le Centre et l’Est de la France
  • Area (qui gère une partie du réseau d’Auvergne-Rhône-Alpes), qui dessert la région Rhône-Alpes
  • SAPN (Société des autoroutes Paris-Normandie), qui mène à la Normandie et à la Bretagne
Péages
Une autoroute française avec de longues files de véhicules – Crédits photos : iStock

Enfin, si vous empruntez les réseaux suivants, vous devrez casser votre tirelire, avec des augmentations respectives entre 3,23 % et 3,87 % :

  • ATMB (Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc), qui permet de franchir les Alpes vers l’Italie
  • SFTRF (Société française du tunnel routier du Fréjus), qui assure la liaison entre la France et l’Italie par le tunnel du Fréjus

Le ministre délégué aux Transports explique l’augmentation des tarifs des péages par l’inflation et les investissements des sociétés privées. En effet, ces dernières doivent moderniser et construire les réseaux. C’est aussi pour cette raison que l’augmentation n’est pas la même partout.

Vers une hausse monstrueuse dès 2025 ?

Il y a une bonne nouvelle pour les conducteurs qui empruntent les autoroutes. La flambée des tarifs de péages annoncés pour le 1er février 2024 sera contenue à 3 % en moyenne. Un prix nettement inférieur aux 5 % réclamés par le groupe Vinci, qui possède la majorité du réseau.

En effet, ce dernier voulait répercuter l’effet d’une nouvelle taxe sur les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA). Déjà inscrite dans le projet de budget 2024, une nouvelle taxe sur les SCA est prévue pour financer la transition écologique.

Toutefois, la bataille n’est pas terminée. Les SCA sont, elles aussi, sûres à l’idée de composer cette taxe avec les péages. Elles ont ainsi annoncé leur intention de saisir la justice.

« Nous irons sur les terrains de la justice administrative, constitutionnelle et conventionnelle européenne », a affirmé le PDG de Vinci Autoroutes, Pierre Coppey, sur Franceinfo le 15 novembre dernier, rapporté par Le Point.

Si les SCA obtiennent gain de cause, les automobilistes pourraient subir un choc tarifaire au 1er février 2025. Une augmentation de 5 %, en plus de l’indexation annuelle sur l’inflation hors tabac, est envisagée. Ce serait la plus forte hausse des prix de péages depuis la privatisation des autoroutes en 2006.

Péages : une taxe qui n’aurait aucun impact ?

En parlant de la nouvelle taxe sur les sociétés concessionnaires d’autoroutes, voici ce que le ministre délégué aux Transports a martelé sur RMC :

« Il y a eu beaucoup d’intox, il y a eu parfois beaucoup de mensonges liés à cette taxe (…). Elle n’a aucun impact sur l’évolution des péages. »

Le politique a balayé la menace de Vinci d’augmenter de 5 % ses tarifs de péages, que ce soit pour 2024 ou pour 2025. En effet, Clément Beaune affirme que c’est du vent. Et s’il tente de passer à l’action, le ministre dit avoir les moyens de le faire reculer.

« C’est l’État qui, par un texte juridique, valide l’évolution des péages », a-t-il expliqué.

Puis, il ajoute :

« On est liés par un contrat. C’est ça qui fait qu’il y a une augmentation chaque année pour tenir compte des investissements (…), pour entretenir nos routes, pour payer les personnes qui nous dépannent… »

En bref, les SCA disent être prêtes à aller jusqu’au tribunal et le gouvernement assure être parfaitement dans son droit. Autrement dit, les prochaines hausses des tarifs de péages restent encore à suivre. De ce fait, pour ne rater aucune évolution sur cette affaire, abonnez-vous à notre site d’information.

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