Un père détourne 100 000 euros à son fils handicapé, grâce à l’AAH versée chaque mois

Certains sont prêts à tout pour maximiser leur profit. Ainsi, ce père n'a pas hésité à se servir, aux dépens de son fils.

© Crédits photos : iStock

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En France, les personnes atteintes d’un handicap ou en situation d’invalidité, bénéficient de certaines aides. L’objectif ? Leur permettre d’avoir des revenus, et de mener une vie décente, malgré leurs problèmes de santé. Ainsi, certains peuvent percevoir des pensions d’invalidité ou encore des allocations, à l’image de l’AAH. Mais récemment, un père de famille a défrayé la chronique, par sa malhonnêteté.  En effet, il n’a pas hésité à mettre la main sur les sommes destinés à son fils, lourdement handicapé. Et ce, pour dépenser cet argent à sa guise. Il vient de passer devant la justice pour rendre des comptes sur ses actes odieux. On vous explique tout.

Ce père a détourné 100 000 euros

Pour avoir accaparé des dizaines de milliers d’euros, alors que ce pécule revenait à son enfant, l’homme a dû passer devant le tribunal correctionnel de Nice, dans les Alpes-Maritimes (06). Marion Menot, la présidente du tribunal, n’a pas hésité à se montrer très directe dans les questions posées à ce père.

« L’argent tombe du ciel selon vous ? » 

Face à ces interrogations, l’accusé, Roger Douget, âgé de 74 ans, a d’abord du mal à trouver ses mots. Mais il a finalement prétexté la surprise.

« J’étais étonné aussi… »

Pourtant, cette stratégie ne suffira pour convaincre la cour. Et pour cause : on lui reproche d’avoir détourné près de 100 000 euros, initialement destiné à son fils. Pour ne rien arranger, ce dernier souffre d’un handicap très lourd. Ce qui ne plaide pas du tout en faveur de ce père de famille. D’après les journalistes de Nice-Matin, le retraité touchait une pension d’environ 1 100 euros. Mais il collectait aussi l’AAH de son fils, ainsi que diverses rentes, payées par les assurances. Le tout, pour un total d’approximativement 3 000 euros par mois. Jusque-là, rien de vraiment anormal. en effet, le septuagénaire avait la tutelle de son fils. Et, il n’est pas rare que les revenus arrivent sur le compte d’un tiers, dans ce genre de situation.

Néanmoins, cela ne signifie pas qu’il peut en disposer à guise ! Ces sommes auraient dû profiter au bénéficiaire, atteint de lourdes séquelles physiques et mentales, après un accident ayant eu lieu en 1993. Aussi, pendant toutes ces années, alors que son père dilapidait ses ressources, il se trouvait dans une unité de soin, située à Menton. Cette affaire avait donc de quoi révolter les magistrats !

L’accusé prétend ne pas comprendre

Pour justifier son comportement, Roger Douget prétend que le versement, de 3 000 euros par mois, avait été décidé par sa femme. Or, cette dernière a perdu la vie il y a des années. Aussi, cet argument a beaucoup agacé la procureure, Sandra Verbrugghen.

« Votre femme est décédée depuis 2018. Arrêtez de vous réfugier sans cesse derrière elle, c’est très limite… »

Alors qu’il aurait dû utiliser cet argent dans l’intérêt de son fils, ce père a préféré le dépenser dans des magasins de bricolages (Leroy Merlin, Castorama…). Ou encore pour se payer des repas au restaurant.

Face à l’accusé, la présidente du Tribunal a pointé de nombreuses incohérences dans ses déclarations.

« Vous êtes-vous posé la question de savoir comment votre loyer était payé ? »

L’avocate de la partie civile a aussi mis en avant la mauvaise foi de ce père.

« Votre loyer était payé par le Saint-Esprit ? »

En raison des actes qu’il a commis, Roger Douget a écopé d’une peine de 18 mois de prison, avec un sursis probatoire de deux ans. Mais il devra aussi rembourser les 100 000 euros. Ainsi que 5 000 euros, au titre du préjudice moral infligé à son fils.

Sources : ladepeche.fr

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