Protection sociale : les associations s’inquiètent pour les plus fragiles !

Alors que le gouvernement envisage de rogner sur la protection sociale, un collectif a publié une tribune pour alerter la classe politique.

© iStock / Image d'illustration

Pour les Français les plus modestes, l’avenir s’assombrit. En effet, le déficit budgétaire de la France atteint 5,5 % du PIB. Résultat ? Le gouvernement veut faire des économies. 10 milliards d’euros en 2024. Et 20 milliards d’euros en 2025. Afin de limiter la dépense publique, la protection sociale pourrait bien baisser. Bruno Le Maire a même évoqué la fin de l’État providence. Ainsi, la Sécurité sociale devrait connaître du changement. Avec des délais de carences plus longs lors des arrêts maladies. Et moins de remboursement. Sur les soins de santé. Gabriel Attal compte aussi revenir sur l’ASS. Et durcir l’indemnisation des chômeurs. Dans ce contexte, plusieurs associations se font du souci pour les plus modestes.

Aussi, la présidente d’APF (France Handicap), Pascale Ribes, a pris la plume dans le Monde. Pour alerter sur les risques qui pèsent sur les plus vulnérables. En cas de baisse de la protection sociale. Signée par 6 autres présidents d’associations, cette tribune dénonce une politique antisociale. Qui risque de plonger de nombreux français dans la détresse. Alors qu’ils vivent déjà une situation critique…

Protection sociale : des dégâts pour les personnes en situation de handicap, et de précarité…

En France, nous avons des droits sociaux précieux. Comme le remboursement des frais de santé. Les arrêts maladie. La possibilité de toucher des indemnités en période de chômage. Et des revenus minimaux en cas de difficultés ou de handicap. Voilà ce qu’on appelle la protection sociale. Mais la tribune de Pascale Ribes pointe ce que de nombreuses associations redoutent. Elle dénonce notamment le cliché récurrent du chômeur fainéant.

« La figure emblématique du chômeur qui n’en fait pas assez. Et qui s’installerait durablement comme bénéficiaire de l’assurance-chômage. Devenant un coût insoutenable pour la collectivité. »

Même constat pour les personnes ayant des problèmes de santé (ALD, handicap). Ligne après ligne, la présidente d’APF tacle Bruno Le Maire. Qui entend faire des économies à tout prix.

« L’État-providence, fondement de la société d’après-guerre et du vivre-ensemble jusqu’à ce jour, est en grand danger. La rhétorique de Bercy et de son nouvel « État protecteur » ne fera qu’accroître le risque de précarité. Et d’explosion sociale dans un contexte économique de plus en plus difficile. »

La tribune reproche également à l’exécutif de s’en prendre aux plus modestes. Sans envisager de taxer les superprofits. Loin de se contenter d’énoncer des critiques, cette lettre ouverte s’adresse aussi au public.

« Ce qui nous semble devenir incontrôlable (…) ce n’est pas la dépense publique. Mais bien le transfert massif de la solidarité nationale. Au profit des acteurs les plus forts du système. Nos associations appellent à un sursaut citoyen et politique. Retrouvons le sens du commun pour faire société ! Il y va de notre avenir à toutes et tous ! »

Parmi les signataires de cette tribune, on retrouve aussi :

  • Pascal Brice, qui préside la Fédération des acteurs de la solidarité.
  • Arnaud de Broca (Collectif handicaps)
  • Daniel Goldberg (Uniopss)
  • Noam Leandri du collectif Alerte
  • Gérard Raymond, président de France Assos Santé
  • Antoine Sueur, président d’Emmaüs France.

Sources : lemonde.fr

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