AAH : quelles aides pouvez-vous cumuler avec l’Allocation Adultes Handicapés ?

Les personnes en situation d'invalidité ou de handicap peuvent compter sur l'AAH. Mais peut-on cumuler ce revenu avec d'autres aides ?

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Cette allocation permet aux personnes souffrant d’un handicap de percevoir un revenu et d’accéder à une certaine autonomie. Versée par la CAF, l’AAH s’adresse uniquement aux personnes pouvant justifier d’un taux d’invalidité suffisant. Pour y avoir droit, il faut donc produire certains documents attestant d’un état de santé spécifique. Mais il ne s’agit pas d’une rémunération équivalente aux minimas sociaux. Ainsi, elle ne permet pas de percevoir la prime de Noël. Pour autant, beaucoup d’autres prestations sociales peuvent se cumuler avec l’AAH. On fait le point tout de suite

Allocation Personnalisée au Logement

Les personnes percevant une pension en raison de leur handicap ont tout à fait le droit de demander l’APL. D’ailleurs, le fait de recevoir ces aides ne viendra pas réduire le montant de l’AAH. Ainsi, seuls les revenus catégoriels de l’année N-2 entrent dans le calcul de l’allocation adulte handicapé. Ainsi, pour 2023, il faut renseigner les sommes perçues en 2021. Pourtant, l’APL ne fait pas partie des revenus catégoriels.

Vous pouvez donc tout à fait percevoir ces deux prestations sociales à 100 %, sans perdre aucun droit. Il suffit de remplir les conditions requises, pour l’une comme pour l’autre.

AAH et indemnités chômage

Si vous faites partie des personnes sans activité professionnelle, inscrites auprès de Pôle emploi, vous pouvez percevoir des allocations de retour à l’emploi (ARE). Dans certains cas, les indemnités perçues lors des périodes de chômage peuvent se cumuler avec l’AAH.

Mais il convient tout de même de respecter les plafonds de revenus. Comme nous l’avons déjà expliqué ci-dessus, la CAF tient compte des revenus touchés durant l’avant-dernière année. En clair, si vous demandez l’AAH en 2023, vos revenus catégoriels de l’année 2021 seront examinés. Mais si vous avez connu une période de recherche d’emploi, l’ARE entre tout à fait dans le calcul. Ainsi, les montants de cette allocation donneront lieu à une déduction sur l’allocation adulte handicapé. Dès lors, vous n’aurez qu’à l’AAH différencie-le. Vous pouvez donc cumuler les deux dispositifs, mais pas en intégralité.

Retraite et handicap

Si vous avez fini votre carrière, vous pouvez, dans certains cas, continuer à obtenir cette allocation. Mais pour ce faire, vous devez satisfaire aux critères ci-dessous :

  • Vous avez cotisé auprès de l‘assurance vieillesse (CNAV) durant vos périodes d’activités professionnelles.
  • Votre pension retraite a un montant inférieur à 956,65 euros chaque mois.
  • Votre taux d’incapacité est supérieur ou égal à 80 %
  • Vous avez dépassé l’âge légal de départ en retraite après le 1er janvier 2017.

Toutefois, si vous avez une retraite, vous ne pourrez pas bénéficier de l’AAH au montant maximal. Là encore, il s’agit d’une allocation différentielle, destinée à compléter votre pension.

Le RSA et l’AAH

En pratique, vous pouvez tout à fait avoir droit au Revenu de Solidarité Active comme à l’allocation adulte handicapé. Mais là encore, il ne faut pas vous attendre à pouvoir cumuler ces deux dispositifs à 100 %. En clair, la CAF tiendra compte du montant de votre RSA, pour fixer vos droits à l’AAH. Ainsi, en percevant les deux prestations, sachez que l’une des deux aides fera l’objet d’une déduction.

Aussi, avant de demander le RSA ou l’AAH, il vaut mieux réaliser une simulation en ligne, via le site de la CAF. Vous aurez ainsi une idée bien précise des allocations les plus intéressantes pour vous, selon votre situation personnelles et vos revenus.

Activité professionnelle et handicap

Dans certains cas, les actifs qui touchent un salaire ont aussi le droit de percevoir l’AAH. Tout comme les personnes inscrites à Pôle emploi, les travailleurs doivent cependant rester en deçà de certains seuils. Toutefois, il existe plusieurs cas, qui donnent lieu à une indemnisation différente :

  • Si vous travaillez en milieu ordinaire (dans une entreprise classique), vous pourrez toucher l’AAH en intégralité en plus de votre salaire pendant vos 6 premiers mois en poste. Après cette phase, votre allocation connaîtra une réduction en fonction de votre salaire. Ce qui donne lieu à une aide différentielle. Pour continuer à percevoir cette prestation, vous devrez régulièrement déclarer vos revenus auprès de la CAF. Soit, à une fréquence trimestrielle.
  • Si vous exercez votre activité dans un Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) vous pouvez toucher l’AAH en plus de votre salaire sans limite de temps. Cela dit, le total ne soit dépassé certains plafonds de ressources. À titre d’exemple, pour une personne seul, la limite se situe à 1 678 euros par mois, au maximum.

Le cumul pension d’invalidité et AAH

Ce cas de figure reste tout à fait envisageable. Pour y avoir droit, vous devez remplir deux conditions :

  • Faire partie des publics éligibles à l’allocation adulte handicapé.
  • Avoir droit à une pension d’invalidité dont le montant n’excède pas 956,65 euros.

En effet, le montant total de l’AAH se situe aussi à 956,65 euros. Ainsi, si la pension que vous touchez a un montant plus faible, cette allocation viendra compléter vos revenus, pour qu’ils atteignent au moins ce seuil. Il s’agit donc d’un cumul partiel.

Plus d’autonomie pour les personnes en situation de handicap

Les bénéficiaires de l’AAH ont le droit à une aide supplémentaire : la majoration vie autonomie. L’objectif de la MVA ? Aider les personnes en situation d’invalidité, qui veulent continuer à vivre seul, dans leur propre logement. Ce dispositif peut être accordé sous conditions, mais il n’y a aucune demande à faire pour l’obtenir. Si vous faites partie des bénéficiaires éligibles, le versement arrivera automatiquement. De plus, vous pouvez tout à fait bénéficier de l’intégralité de l’AAH et de ce coup de pouce.

AAH : vers la déconjugalisation

Réclamée depuis des années par les associations, cette mesure prend effet progressivement. L’objectif ? Limiter l’impact des revenus du conjoint sur l’allocation adulte handicapé. En effet, pour l’heure, l’AAH ne peut être versée que si les revenus du couple n’excèdent pas certains plafonds. Pour deux adultes mariés, mais sans enfant, il atteint ainsi 20 778 euros par an. Au-delà de cette limite, impossible d’obtenir cette prestation.

Mais depuis le 1er janvier 2022, la CAF applique des abattements sur l’AAH des bénéficiaires en couple.

  • Ce coup de pouce atteint 5 000 euros, déduites des revenus annuels du conjoint, concubin ou compagnon.
  • Il atteint également 400 euros pour chaque enfant à charge.

Sources : aide-sociale.fr

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