AAH déconjugalisée : le premier versement se fera ce mois, voici la date

Bonne nouvelle ! Les premiers versements de l'AAH déconjugalisée arrivent le 6 novembre prochain. On fait le point sur cette réforme.

© IStock

Afficher Masquer les titres

L’Allocation aux adultes handicapés est une aide financière destinée aux personnes en situation de handicap qui ont des revenus modestes. Elle leur permet de vivre dignement et de participer à la vie sociale. Jusqu’à présent, le montant de l’AAH dépendait du revenu du conjoint du bénéficiaire. Cela créait une situation d’injustice et de dépendance.

Cependant, depuis le 1er octobre 2023, l’AAH est déconjugalisée. C’est-à-dire, seules les ressources personnelles du bénéficiaire rentrent dans le calcul de son montant. Cette réforme, très attendue par les associations et les bénéficiaires, va prendre effet ce mois-ci. En effet, le premier versement du montant déconjugalisé se fera le 6 novembre prochain.

AAH : la réforme s’est fait attendre

C’est une avancée majeure pour les personnes handicapées. Pour cause, l’AAH ne dépend plus des revenus du conjoint. Désormais, chacun peut bénéficier de cette aide selon ses propres ressources, sans être pénalisé par le salaire de son partenaire.

Le montant de l’AAH va donc changer pour de nombreux allocataires. D’ailleurs, cette réforme s’est fait attendre avant d’avoir lieu. En effet, elle a été actée dans la loi du 16 août 2022 portant sur les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat.

AAH
Homme en fauteuil roulant et tirelire sur fond vert naturel – Crédits photos : iStock

Cela dit, son application n’est effective que depuis le 1er octobre 2023. Les premiers versements adaptés n’auront lieu que le 6 novembre 2023. Toutefois, qu’est-ce que la déconjugalisation implique ? Qui va y gagner ? Qui va y perdre ? On vous répond.

Les points positifs de la déconjugalisation

La déconjugalisation de l’AAH est une nouvelle qui réjouit les personnes handicapées qui sont éligibles à l’allocation. Fini les calculs compliqués et les baisses de revenus ! Cette réforme tant attendue présente plusieurs avantages. En voici notamment quelques-uns :

80 000 nouveaux bénéficiaires

Grâce à la déconjugalisation de l’AAH, l’allocation ne se calcule plus en fonction des revenus du conjoint. Cela permet à des milliers de personnes non éligibles à l’aide d’en bénéficier. Dans un récent article, Capital chiffre ces nouveaux allocataires à 80 000.

Une revalorisation de 350 euros

La déconjugalisation va permettre à de nombreux bénéficiaires de l’AAH de voir leur allocation augmenter. Combien sont-ils exactement ? Vendredi 3 novembre dernier, la Cnaf (Caisse nationale d’allocations familiales) a fait une annonce à ce sujet.

Selon l’organisme, sur 1,2 million de bénéficiaires, dont 265 000 vivent en couple, 35 000 vont voir leurs allocations augmenter. Combien ? La majoration accordée serait d’environ 350 euros de plus par mois. Une somme non négligeable en ces temps d’inflation.

La ministre chargée des Personnes handicapées, Fadila Khattabi, a salué cette avancée sociale de l’AAH. Une évolution qui vise par ailleurs à garantir l’autonomie financière des personnes en situation de handicap. Toutefois, n’y a-t-il pas de perdants ?

AAH
Les mains d’une femme remettant des billets de banque en euros sur un fond rose – Crédits photos : iStock

AAH déconjugalisée : quid des perdants ?

Cette réforme aurait dû défavoriser ceux qui gagnent davantage que leur moitié. Et c’est le cas. Cela étant, et heureusement, le gouvernement a eu la bonne idée de choisir la formule la plus avantageuse pour les autres bénéficiaires de l’AAH.

De ce fait, les CAF continuent d’utiliser l’ancienne méthode, dite « conjugalisée », pour ceux qui pourraient subir une baisse de l’allocation avec la nouvelle formule. Cela permet donc à environ 26 000 bénéficiaires de l’AAH de rester sur l’ancienne formule.

En revanche, attention, cette situation ne concerne que les bénéficiaires actuels de l’AAH. Les nouveaux demandeurs, eux, devront se plier au nouveau mode de calcul. Et ce, peu importe, s’il leur est plus favorable ou non.

Sources : capital.fr

Il était une pub est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Suivez-nous :