Retraites : qui sont les 50 000 séniors concernés par le décalage du départ cette année ?

Depuis des semaines, la réforme des retraites fait couler beaucoup d'encre. En cause ? Le recul de l'âge de la fin de carrière.

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Depuis des semaines, la colère monte dans l’opposition, mais aussi dans l’opinion. La semaine dernière a été marquée par de fortes mobilisations dans la rue. D’autres manifestations devraient également avoir lieu dès le 31 janvier. Ce lundi, le Haut Conseil des finances publiques a rendu public son avis concernant la réforme des retraites. Or, d’après cet organisme indépendant, rattaché à la Cour des comptes, près de 50 000 travailleurs devront reporter leurs fins de carrière en 2023. Faites-vous partie des personnes concernées ? À quoi faut-il s’attendre dans les prochains mois ? On vous explique tout.

Retraites : 50 000 personnes vont devoir reporter leurs départs

Pour l’heure, la réforme reste encore largement discutée, dans les médias comme au Parlement. Mais elle entre en vigueur avant l’été, près de 50 000 travailleurs devront décaler la fin de leur carrière, d’après l’HCFP. La réforme des retraites :

« Pourrait conduire 50 000 personnes à décaler leur départ. »

En effet, avec les modifications continue dans ce texte, l‘âge de départ va passer de 62 à 62 ans et 3 mois, dès le mois de septembre. La génération concernée ? Les personnes nées entre le 1er septembre et le 31 décembre 1961. Néanmoins, le Haut Conseil des Finances Publiques estime que pour l’heure, le texte demeure incomplet. Aussi, l’organisme a du mal à prévoir les conséquences de la réforme des retraites.

« Compte tenu du caractère incomplet des informations qui lui ont été transmises par le Gouvernement, le Haut Conseil n’est pas en mesure d’évaluer l’incidence de moyen terme de la réforme des retraites sur les finances publiques. »

Ce texte n’aurait que peu d’effets sur les finances de la France

D’après l’avis publié par le HCFP, ce projet de réforme des retraites n’a pas l’objet d’une programmation correcte. En effet, rappelons que le gouvernement a tenté d’utiliser la loi de finance rectificative de la sécurité sociale pour imposer ce nouveau texte.

« Le Haut Conseil relève que l’absence d’adoption du projet de loi de programmation des finances publiques ne lui permet pas de vérifier la cohérence des prévisions de finances publiques. »

De plus, le HCFP estime que les chiffres avancés par l’exécutif, pour défendre la réforme des retraites, restent contestables.

« Le Haut Conseil considère que la prévision de croissance associée au PLFRSS (+1,0 %) reste élevée. »

En effet, le Haut Conseil des Finances Publiques a évoqué les économies prévues avec la réforme :

  • une baisse des dépenses de 200 millions d’euros (avec le recul de l’âge légal)
  • De faibles recettes, avec le maintien des seniors dans l’emploi.

Mais l’organisme pointe aussi de grosses dépenses, issues de la réforme des retraites :

  • 400 millions d’euros pour la revalorisation des pensions.
  • 100 millions, pour la mise en place des dispositifs visant à limiter la pénibilité au travail.

D’après le HCFP, on peut s’attendre à un coût net de 200 millions d’euros pour cette réforme. Aussi, le gouvernement, dans un premier temps, ne fera pas de grosses économies avec cette évolution.

« La réforme des retraites aura un impact très faible sur les finances publiques en 2023″.

Espérons que le gouvernement saura tenir de cet avis. Pour l’heure, le Ministre du Travail, Olivier Dussopt, doit aussi affronter une rude contestation sociale sur le terrain.

Sources : tf1info.fr

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