Retraite : les points clés à vérifier avant le 1er septembre pour éviter une décote

La réforme des retraites prépare son entrée. Découvrez quelles sont les nouvelles prérogatives liées à ce décret.

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La décriée réforme des retraites va après l’été entré en application. En effet, dès le 1ᵉʳ septembre, cette nouvelle loi qui aura été promulguée dans l’indignation la plus totale le 14 avril 2023 se verra actée. Pour rappel, et au vu des événements que cela a provoqués, cela relèverait du miracle si vous ne saviez pas que ce nouveau décret repousse l’âge de départ légal à la retraite de 62 à 64 ans.

D’ailleurs, cette décision soi-disant économique pose problème. Effectivement, malgré un allongement plus conséquent de l’espérance de vie en ce bas monde, la vie sans incapacités demeure une autre composante à prendre en compte. D’après cet indicateur de La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), l’âge moyen sans connaître de souci de santé important se trouve autour de 65 ans. Homme et femme confondus. Autant dire, que pour la plupart, profiter d’une retraite sereine, s’annonce compliqué avec un départ à 64 ans.

Toutefois, le tableau n’est pas si négatif qu’il n’y paraît. En effet, la France dispose de plusieurs avantages non négligeables en matière de retraite :

  • Nous possédons un système solide qui garantit aux retraités un niveau de revenu de base. Le tout reposant sur une solidarité intergénérationnelle.
  • Chaque actif cumule des droits à la retraite tout au long de sa carrière. Arrivé à l’âge de retraite, les personnes peuvent bénéficier d’une pension de base, également appelée pension du régime général. De plus, vous pouvez également y ajouter
    une complémentaire retraite. À l’instar d’Agirc-Arrco pour les salariés du secteur privé, qui permet l’augmentation du total de la pension de retraite.
  • De même, pour les plus démunis, il existe plusieurs aides tels que l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Ainsi, cette dernière garantit un revenu minimum aux personnes âgées disposant de faibles ressources.

Quels changements sur le nombre de trimestres ?

Auparavant, pour valider le sacro-saint départ à taux plein, il vous fallait impérativement cotiser 168 trimestres. Après la réforme, ce nombre passera à 169. À raison d’un trimestre de plus par an à partir du 1ᵉʳ septembre 2023. Alors qu’à l’origine cette prérogative exigeait un trimestre tous les trois ans.

D’ailleurs, les personnes concernées par un départ à la retraite prochainement devront faire attention à cette nouvelle mesure. En effet, si vous aviez cotisé suffisamment de trimestre avant la mise en place de la réforme, il vous faudra contacter votre caisse d’assurance retraite. Dans la mesure où avec le niveau système, n’avez plus le nombre de trimestres minimum, et par conséquent, vous verrez potentiellement votre pension diminuer.

De même, gros changement pour les actifs qui auraient commencé tardivement leur carrière et qui avait racheté leurs trimestres manquants. Ainsi, avec le recul de l’âge de 62 ans à 64 ans minimum, rend caduque ces rachats. Dans cette mesure, Le gouvernement a prévu de rembourser les personnes concernées par ces rachats. Cependant, cela se fera sur demande et avec un délai de 2 ans à partir du 14 avril 2023.

Quelle retraite pour les carrières longues ?

Selon le site du gouvernement :

« Si vous avez commencé à travailler jeune, vous pouvez partir à la retraite avant l’âge de départ minimum normal »

Donc, 64 ans aujourd’hui. Néanmoins, avec cette nouvelle réforme, quatre nouvelles portes d’entrée se trouveront disponibles 58, 60 et 62 ans. Les prérequis étant d’avoir cotisé 5 trimestres avant votre 21ᵉ anniversaire, en plus des 172 trimestres de cotisations nécessaires.

Retraite
Photo devant sa machine d’un travailleur bientôt à la retraite Source : IStock

Toutefois, pour les travailleurs, nés entre le 1ᵉʳ septembre 1961 et le 31 décembre 1963 sous l’aile de la « clause de sauvegarde » la situation diffère. En effet, si tel est le cas, votre situation ne nécessite aucune mise à jour et votre départ à la retraite reste inchangé.
La question de la retraite complémentaire Agirc-Arrco.

En revanche, pour les actifs du privé, la complémentaire retraite Agirc-Arrco se trouve dans une situation floue. Tout d’abord, il se trouve que dans un but d’équilibrage, ces derniers avaient octroyé des bonus à ceux décidant de reculer leur âge de départ à la retraite malgré obtention d’un taux plein. Mais, avec le recul de l’âge légal, aucune information n’a circulé concernant cette ancienne mesure.

Surtout, est-ce que ça décalerait automatiquement tous les départs des personnes ayant pris cette décision ?

La question plane, d’autant plus que les avantages peuvent aller jusqu’à un bonus de 30%.

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