Pensions de retraite et suppression du malus Agirc-Arrco : à quoi s’attendre au 1er décembre ?

Bonne nouvelle pour les bénéficiaires des pensions complémentaires Agirc-Arrco ! Bientôt le malus sera supprimé et la pension revalorisée.

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En France, il existe plusieurs régimes de retraite. Cependant, on peut les résumer en deux : le régime de base et les complémentaires. Concernant le premier, la réforme des retraites va permettre la revalorisation de son montant. Quant aux pensions complémentaires, qu’est-ce qui va changer ? Entre les partenaires sociaux, un débat porte sur ce sujet.

C’est plutôt une bonne nouvelle pour les retraités qui touchent une pension complémentaire Agirc-Arrco. En effet, deux grandes mesures sont envisagées pour les prochains mois. Il y a d’abord la suppression du malus de 10 % appliqué pendant trois ans aux nouveaux retraités et la revalorisation des pensions selon l’inflation. On fait le point dans cet article.

Pensions : le malus de l’Agirc-Arrco

Si vous rêvez de prendre votre retraite dès que possible, vous risquez de déchanter en découvrant le sort que vous réserve l’Agirc-Arrco. À savoir, une décote qui réduit vos pensions complémentaires de 10 % pendant 3 ans ! Cette mesure se nomme « coefficient de solidarité ».

C’est un moyen de dissuader les salariés de quitter le travail trop tôt. L’Agirc-Arrco a instauré cette mesure en 2019 pour sauver ses finances. En effet, à cette époque, la situation de cet organisme de retraite était critique. Mais sachez qu’il existe des astuces pour éviter ce malus.

Pour cela, il faut consentir à travailler au moins un an de plus après avoir obtenu le taux plein. Ainsi, on peut percevoir ses pensions sans pénalité. On peut même bénéficier d’un bonus temporaire de 10 %, 20 % ou 30 % si l’on prolonge son activité de deux, trois voire quatre ans.

Toutefois, le malus de l’Agirc-Arrco pourrait bientôt disparaître.

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Calcul de la pension – Crédits photos : IStock

Pensions Agirc-Arrco : un malus décrié ?

Depuis 2019, le régime Agirc-Arrco a mis en place un malus qui diminue les pensions des retraités qui partent à l’âge du taux plein. Ce dispositif a eu pour effet de remplir les caisses de la complémentaire, qui dispose aujourd’hui de plus de 68 milliards d’euros de réserve.

Dans ce contexte, est-ce toujours aussi pertinent de maintenir ce malus ? La réforme des retraites, votée récemment, repousse déjà cet âge de plusieurs années. Face à ce changement, certains jugent que le malus est une sanction injuste pour les futurs retraités.

Par ailleurs, la question est déjà sur la table des négociations. En effet, il y a quelques jours, les partenaires sociaux, qui gèrent l’Agirc-Arrco, se sont réunis. Et selon les quelques partenaires sociaux contactés par Capital, les opinions sont favorables à la suppression ou à la réduction de cette pénalité.

Voici quelques témoignages recueillis par nos confrères :

« Nous ne nous opposerons pas à la suppression du malus », a clairement fait savoir Éric Chevée de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises).

De son côté, Michel Beaugas de Force ouvrière, à la sortie de la réunion, a déclaré :

« La fin du malus n’est pas clairement actée, mais les propos du Medef et des autres organisations patronales laissent entendre que le coefficient va tomber. »

Fin du malus : pour quand et pour qui ?

Comme l’avait dit Michel Beaugas de Force ouvrière le malus est encore officiellement en vigueur. Cependant, d’après certaines sources, l’Agirc-Arrco va supprimer ce malus à partir du premier décembre 2023. Toutefois, qui profiterait de cette suppression ?

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Un couple de seniors vérifie les comptes ensemble – Crédits photos : iStock

Va-t-elle concerner les futurs retraités qui toucheront les pensions Agirc-Arrco ou les retraités qui subissent déjà cette pénalité actuelle ? Le vrai casse-tête c’est de savoir si le texte qui annulerait ou réduirait le malus de l’Agirc-Arrco aurait un effet rétroactif.

Et si oui, il remonterait à quand ? Nos confrères de Capital, dans le même article, ont rapporté les propos de Yvan Ricordeau de la CFDT qui illustrent bien ces interrogations. Voici ce qu’il a déclaré :

« On pourrait partir sur une suppression pour les futurs retraités à partir du 1er décembre. Mais nous devons toujours travailler sur ceux qui ont encore le malus ».

Des sujets multiples et variés à négocier

Le malus n’est pas le seul enjeu qui anime les partenaires sociaux. D’autres sujets cruciaux sont au centre des discussions, dont :

  • La revalorisation des pensions complémentaires : depuis quelque temps, ces pensions de retraite ont perdu de la valeur face à la montée des prix.
  • La participation de l’Agirc-Arrco à la solidarité nationale : en effet, l’État prélève une partie des cotisations du régime pour revaloriser les petites pensions de retraite, ce qui réduit les moyens financiers de la complémentaire.

En résumé, les syndicats demandent une meilleure prise en compte des retraites complémentaires. Ils savent que les décisions prises affectent directement le niveau de vie des retraités. Toutefois, jusqu’ici l’organisme n’a pris aucune décision.

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