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Après avoir augmenté de 15 % en février, les prix de l’électricité vont augmenter de 10 % à partir de ce mardi 1er août. Soit 160 euros de plus sur la facture chaque année alors que le bouclier tarifaire ne protège pas assez. Les détails dans cet article.
Hausse de 10 % pour les prix de l’électricité
Ce mardi 1er août, les prix de l’électricité vont hausser de 10 %, alors que le gouvernement abaisse sa contribution dans le bouclier tarifaire. En effet, l’État ne va prendre en charge, désormais, que 37 % de la facture d’électricité.
Normalement, le gouvernement doit maintenir cette protection face à la flambée des prix de l’énergie jusqu’au début de l’année 2025. Ce bouclier tarifaire, d’après l’exécutif, a permis d’empêcher une augmentation de la facture des ménages à 74,5 % TTC.
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Depuis la fin de l’année 2022, les prix de marché ont connu une baisse relative. Ce qui ne devrait être visible sur les tarifs réglementés, que paient les consommateurs, qu’à compter du début de l’année 2024.
Pour l’instant, cette hausse sera la seule réalité visible sur la facture. À l’instar de celle de février où les prix de l’électricité ont haussé de 15 %. Quelles seront donc les conséquences de cette hausse sur les consommateurs ?
Les foyers concernés par la hausse
Cette nouvelle augmentation des prix de l’électricité concernera quasiment tous les particuliers. En effet, elle va toucher ceux qui ont souscrit à un tarif réglementé, connu aussi sous le nom de tarif bleu chez EDF. Elle touchera également toute offre indexée au tarif réglementé.
« La hausse du prix de l’électricité fixé sur le marché de gros se répercute sur le tarif réglementé de vente », explique l’EDF.
C’est le gouvernement qui fixe ce tarif. En temps normal, il le fait sur recommandation de la Commission de régulation de l’énergie ou CRE. Certains foyers pourront tout de même échapper à cette augmentation des prix de l’électricité à 10 %. Il s’agit de ceux ayant une offre à prix fixe.
Prix de l’électricité : 160 euros de plus par an
La précédente hausse de 15 % s’est traduite sur la facture des ménages se chauffant au gaz par une augmentation moyenne de 25 euros mensuelle. Les ménages qui se chauffent à l’électricité ont quant à eux vu leur facture augmenter en moyenne de 20 euros par mois.
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Combien d’euros supplémentaires la hausse des prix de l’électricité de ce 1er août va-t-elle coûter aux ménages ? À en croire les calculs du gouvernement, elle implique 160 euros de plus chaque année sur la facture. Ce qui représente environ 13 euros par mois.
« La facture moyenne d’électricité pour un ménage français tourne aujourd’hui autour de 1640 euros. Elle passerait donc à 1800 euros environ », a expliqué au Parisien un conseiller gouvernemental.
Cependant, selon le site spécialisé Hello Watt, la facture moyenne serait à 1 800 euros par an. L’augmentation des prix de l’électricité de 10 % se solderait en un budget de 1 966 euros par an.
L’exécutif reconnaît et assume que cette hausse intervient dans un contexte inflationniste qui touche l’ensemble des secteurs. D’ailleurs, le 24 juillet dernier, Emmanuel Macron jugeait cette hausse des tarifs comme une « décision proportionnée », bien qu’« importante ».
Une hausse qui ne fait pas l’unanimité
Selon le gouvernement, la hausse des prix de l’électricité de ce 1er août 2023 sera la dernière cette année. En effet, ces tarifs ne se font réviser que deux fois tous les ans. La première fois au 1er février et la seconde au 1er août. Il n’y aura donc plus de révision prévue avant le 1er février 2024.
Mi-juillet, le gouvernement a laissé entendre que l’on est dans une phase de « retour à la normale ». Et ce, bien que les prix de l’énergie restent hauts. L’annonce de cette hausse a cependant essuyé les critiques des oppositions qui n’ont pas tardé à la dénoncer.
« C’est scandaleux, c’est honteux […]. C’est les ménages, les classes populaires et les classes moyennes qui vont payer » a pointé Fabien Roussel, patron du Parti communiste.
De Mathilde Panot du LFI à Marine Le Pen du Rassemblement national, beaucoup ont tous eu leur mot à dire sur cette mesure gouvernementale. Cyrielle Chatelain, cheffe du groupe écologiste à l’Assemblée, juge le bouclier tarifaire comme de l’argent public « mal utilisé ».
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La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, défend, quant à elle, un investissement de 40 milliards d’euros sur la période 2022-2023. À noter qu’en 15 ans, entre 2007 et 2021, les prix de l’électricité ont connu un bond d’un peu plus de 69 %.