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Depuis le 1er février dernier, la rentabilité des livrets A, LDDS, et LEP a grimpé. Néanmoins, la hausse n’a pas été la même pour tous ces placements. Ainsi, le livret d’épargne populaire se classe nettement comme le plus intéressant des trois, pour rémunérer les petits épargnants. Mais il se pourrait qu’une autre bonne nouvelle attende les Français. En effet, le plafond autorisé sur ce compte pourrait bien grimper à l’avenir. On fait le point tout de suite, pour vous aider à y voir plus clair.
LEP : de quoi parle-t-on ?
Depuis des mois, les ménages font face à une impitoyable hausse des prix. Ainsi, l’INSEE estime que l’inflation a frôlé les 6 % en décembre 2022. Dans ces conditions, en accord avec la Banque de France, Berçy a revalorisé les taux d’intérêts de plusieurs livrets d’épargne. Par exemple, le livret A et le LDDS offrent désormais un taux d’intérêt de 3%.
Mais alors que la crise précarise de nombreux foyers, le LEP reste la seule option qui vous permet d’épargner malgré l’inflation. En effet, depuis peu, il permet d’obtenir 6,1 % de rémunération sur le capital placé. Pour autant, tout le monde ne peut pas avoir recours au livret d’épargne populaire. Aussi, il existe plusieurs conditions à remplir :
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- Avoir 18 ans révolus.
- Résider en France de manière stable et effective.
- Ne pas gagner davantage que les plafonds prévus par le barème qui encadre le LEP. Or, ces seuils peuvent varier selon la composition de votre foyer ou l’endroit où vous vivez. Ainsi, en Métropole, une personne seule ne doit pas gagner plus de 21 393 euros pour y avoir droit. Mais cette limite passe à 27 107 par an pour un couple avec un enfant à charge.
Autre bémol : on ne peut pas placer plus de 7 700 euros de capital sur un LEP. Du moins, pour l’instant…
Vers une hausse du plafond pour cette épargne ?
Alors le pouvoir d’achat des Français ne cesse de baisser, l’épargne peut s’avérer très utile pour certains ménages, souhaitant se montrer prudent. Pour autant, le LEP reste majoritairement méconnu. En clair : beaucoup de gens y ont droit, mais ne connaissent pas l’existence de ce placement si rentable.
Dans ce contexte, certains économistes se positionnent en faveur d’une augmentation du plafond (concernant les fonds placés sur ce livret). À l’image de Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.
« Il ne serait pas absurde de relever le plafond du LEP à 10 000 euros. L’encours moyen actuel sur ce produit est élevé et pourrait justifier une telle hausse. »
Sur ce point, Alain Soustres, responsable syndical de la CGT-banques, paraît avoir le même avis.
« Il ne serait pas choquant de relever le plafond de 7 700 à 10 000 euros. C’est une barre symbolique qui, en plus, aurait le mérite d’être facilement retenu par les conseillers bancaires qui doivent en faire la promotion auprès de leurs clients éligible. »
D’ailleurs, l’expert souligne que malgré des hausses de prix importantes ces dernières années, les plafonds des livrets d’épargne ont eu tendance à stagner.
« Exceptées des hausses ponctuelles, comme celle décidée sous François Hollande pour le Livret A passé de 15 300 à 22 950 euros, les plafonds de versement ne bougent pas. »