Éducation nationale : fin des primes pour les heures supplémentaires ? La ministre répond !

Il y a quelques mois, le gouvernement a déjà eu du mal à convaincre avec le pacte enseignant. Or, l'Éducation nationale a été contrainte de rassurer ses fonctionnaires sur le sujet ce 1er mai 2024.

© iStock / Image d'illustration

En ce 1ᵉʳ mai 2024, les manifestations se multiplient aux 4 coins de la France. Bien sûr, tous les défilés ne partagent pas les mêmes idées. Et certaines personnalités, en font les frais. À l’image de Raphaël Glucksmann, qui a fait face à l’agressivité des passants à Saint-Étienne. Un an après la mobilisation pour la réforme des retraites, le climat social ne semble pas vraiment apaisé. Mais les Français ne paraissent pas mobilisés contre la réforme de l’assurance-chômage. Or, les personnels de l’Éducation nationale, eux, ont eu l’air bouleversé par de récentes révélations…

En effet, ces derniers mois, le gouvernement a beaucoup communiqué sur la hausse des salaires des enseignants. En évoquant une revalorisation de la grille dé rémunération. Mais aussi, et surtout, en déployant le pacte enseignant. Suggérant aux professeurs d’accomplir des missions supplémentaires, pour obtenir des primes. Le dispositif a connu des réticences. Mais il a séduit quelques fonctionnaires de l’Éducation nationale. Or, ce premier, l’heure de désillusion a sonné pour ceux-là. Et pour cause : avec le déficit, la ministre avait l’air prête à reculer sur ces petits coups de pouces versés aux enseignants… De quoi faire grincer des dents !

Éducation nationale : l’incompréhension des profs

Souvent moqués pour leurs horaires ou leurs congés… Ceux qui font cours à nos enfants ne passent pas toujours pour des travailleurs. À tort. Car leur mission ne s’arrête pas hors de la salle de classe. Leur salaire n’a pas grand-chose d’attractif pour des titulaires d’un bac+5. Et le quotidien peut s’avérer difficile. D’ailleurs, l’Éducation nationale fait face à une pénurie de professeurs depuis déjà quelques années. Dans ce contexte tendu, le gouvernement comptait sur le pacte enseignant pour leur proposer d’arrondir leurs fins de mois.

Or, à la mi-journée, plusieurs informations ont commencé à circuler parmi les professeurs. Laissant deviner la fin des heures supplémentaires. Et donc des primes associées. La réponse des syndicats n’a pas tardé à tomber.

« Une ligne rouge est franchie, ces méthodes sont inacceptables et les dégâts sur l’ensemble des personnels seront considérables. », a déclaré Bruno Bobkiewicz du SNPDEN-UNSA.

Devant la grogne générale, l’Éducation nationale a rapidement dû clarifier sa position. Alors que le gouvernement explore toutes les pistes pour faire des économies, les profs ne devraient pas avoir à s’en faire. Dans l’après-midi, le cabinet de Nicole Belloubet a déclaré :

« La ministre de l’Éducation nationale, a donné instruction pour que dès demain [NDLR : jeudi 2 mai], les académies recouvrent les moyens budgétaires initialement notifiés afin de poursuivre l’attribution d’heures supplémentaires dans les établissements. »

Une annonce arrivée juste à temps. Car les professeurs semblaient prêts à en découdre :

« Le ministère nous informe (en pleine manif) revenir sur cette décision : il n’y aura pas de coupes dans les HSE pour cette fin d’année. Face à la pression du terrain, Bercy a plié. Continuons à lutter pour des moyens pour l’École publique ! », se réjouit une en enseignante sur X.

Tout laisse à penser que les enseignants ne laisseront rien passer. Déficit ou pas…

Sources : lemonde.fr, bfmtv.com

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