Amélie Oudéa-Castéra reste en poste, le recteur de l’académie de Paris claque la porte

Depuis sa nomination au ministère de l'Éducation Nationale, Amélie Oudéa-Castéra enchaîne les polémiques et suscite des remous....

© Getty Images

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Depuis sa prise de fonction, à l’Éducation Nationale, Amélie Oudéa-Castéra a déjà plusieurs scandales à son actif. En poste depuis le 11 janvier, elle a dû répondre à des questions d’ordre privé. Notamment concernant la scolarité de ses enfants, au groupe scolaire Stanislas. Un établissement privé, recevant des financements publics. Ses propos pour le moins maladroits sur le non-remplacement des professeurs ont mis le feu aux poudres. Alors que l’opinion semble braquée, la ministre a confirmé ne prévoyait pas de démissionner. Mais Christophe Kerrero, recteur de l’académie de Paris, lui, a pris sa décision. En signe de protestation. On fait le point !

Amélie Oudéa-Castéra s’explique sur TF1

Sur la Toile comme sur le petit écran, les rebondissements liés à cette affaire n’en finissent plus d’arriver. Quelques internautes, moqueurs, comparent la ministre à une série Netflix. Tant, elle connaît, chaque jour, de nouvelles déconvenues. L’école publique Littré, pointée par Amélie Oudéa-Castéra pour des heures non remplacées, a répliqué. Et la version donnée par l’équipe éducative ne colle pas. Là encore, la ministre n’a pas été très convaincante

« Je n’ai pas menti, c’est la réalité qui m’a donné tort. »

Beaucoup ont commencé à prédire le départ d’Amélie Oudéa-Castéra. Aussi, ce vendredi 2 février, elle se trouvait sur le plateau de Bonjour !, la matinale de TF1. À ce stade, elle ne pouvait que constater les différents mouvements de grève amorcés par les personnels ces derniers jours.

« C’est une grève qui a été suivie. On s’y attendait. Je ne découvre pas les revendications des organisations syndicales, je les entends, je les respecte. »

Cela dit, la ministre a rappelé qu’elle ne quittera pas son poste. Et, d’après elle, le président comme le chef du gouvernement la soutiennent.

« Ni le président de la République ni le Premier ministre ne sont dans les états d’âme. Ce qu’ils veulent, ce sont des ministres qui savent ce qu’ils ont à faire et qui bossent pour le faire. Rien n’est garanti pour personne. (…) Je ne songe pas à démissionner. Je veux contribuer à la réussite de l’école parce que je pense que j’ai beaucoup de choses à apporter », ajoute la ministre de l’Éducation nationale. »

Pourquoi le recteur de l’académie de Paris s’en va ?

Parmi les « casseroles » qui ternissent l’image d’Amélie Ouda-Castéra, il y a la question de l’enseignement supérieur. En effet, de nos jours, les futurs bacheliers doivent passer par Parcoursup, pour pouvoir s’inscrire dans un cursus post-bac. Qu’il s’agisse d’Université, d’IUT ou lycées. Or, des journalistes ont révélé que le fils aîné de la ministre avait bénéficié d’un passe-droit en la matière. En classe de terminale au lycée Stanislas, il a pu accéder à une place en classe préparatoire dans ce même établissement. Sans se plier à la procédure standard.

Si cette polémique ne passe pas auprès du grand public… Christophe Kerrero a encore plus de mal à la digérer. Et pour cause : il a exercé en tant que recteur de l’académie de Paris ces dernières années. Avec un projet d’envergure : démocratiser l’accès aux classes prépa. Souvent perçue comme LE parcours d’excellence, pour accéder aux grandes écoles. Et ainsi faire des études prestigieuses. Après les paroles d’Amélie Oudéa-Castéra, ce dernier a décidé d’annoncer sa démission sur X. Ses propos ont très vite été relayés par Edwy Plenel, directeur de la publication du journal Mediapart.

« Je quitte aujourd’hui mes fonctions quand notre école est en proie au doute. », a écrit le recteur en préambule. Pour découvrir sa lettre en intégralité, reportez-vous au tweet ci-dessous. 

 

 

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