Gabriel Attal révèle son plan pour reprendre le contrôle de la jeunesse : « Il faut un sursaut d’autorité »

Malgré son statut de plus jeune Premier ministre de l'Histoire, Gabriel Attal compte bien tout faire pour ramener l'autorité et la discipline au cœur de la société française.

© YouTube @gouvernementfr

Ces derniers jours, plusieurs affaires très violentes ont ému l’opinion. Comme Samara, une collégienne harcelée et lynchée à Montpellier. Jusqu’à finir dans le coma, à seulement 14 ans. Ou plus récemment Shemseddine, un garçon de 15 ans, passé à tabac près de son collège de Viry-Châtillon. Transféré à l’hôpital Necker dans un état critique, il a perdu la vie le 4 avril dernier. C’est donc dans cette municipalité endeuillée, au cœur de l’Essonne, que Gabriel Attal a décidé de se rendre. L’objectif ? Annoncer des mesures radicales. Pour endiguer la montée de la violence chez les violences chez les plus jeunes.

Car, d’après les chiffres donnés par le Premier ministre, les adolescents semblent surreprésentés parmi les auteurs de délits.

« Il y a 2 fois plus d’adolescents impliqués dans des affaires de coups et blessures, 4 fois plus dans des trafics de drogue, et 7 fois plus dans les vols avec armes que dans la population générale. (…) La violence n’attend pas le nombre des années, il est là le vrai scandale. »

Mal-être, perte de repère, éducation défaillante… Les causes de ce fléau contemporain restent encore floues. Mais Gabriel Attal estime qu’il est grand temps d’agir, pour rétablir l’ordre dans l’hexagone.

« Aujourd’hui, c’est la République qui contre-attaque. »

Le chef de gouvernement a plusieurs pistes. Certaines concernent la scolarité, d’autres ciblent les parents négligents ou les peines applicables aux mineurs.

« Pour la jeunesse, il n’y a pas d’émancipation possible sans respect des règles. Il faut un sursaut d’autorité. Nous sommes prêts à le donner. »

Gabriel Attal veut plus de discipline et moins d’impunité

Selon lui, l’éducation reste le meilleur moyen de traiter les incivilités. En ramenant la fermeté et le sens du devoir à l’école.

« L’autorité et la règle commune, sont trop souvent défiées par certains jeunes. », constate le Premier ministre lors de son déplacement à Viry-Châtillon.

Aussi, Gabriel Attal propose des évolutions dans la scolarité :

  • Imposer des journées de 8 h à 18 h aux collégiens et lycéens, du lundi au vendredi.
  • Remettre le respect et les tâches collectives à l’ordre du jour pour les élèves.
  • Favoriser l’envoi de certains mineurs en internat. Pour les couper de leurs mauvaises fréquentations.
  • Pénaliser les élèves perturbateurs au niveau de leurs diplômes (CAP, Baccalauréat). Et même sur leur dossier Parcoursup (le système orientant les jeunes vers les études supérieures).

Néanmoins, les mesures choc du Premier ministre ne se limitent pas à l’école. Il entend également lutter contre le sentiment d’impunité chez les adolescents. En permettant des sanctions plus fermes à leur égard. Et des comparutions immédiates dès 16 ans. Gabriel Attal vise aussi les parents démissionnaires. Qui pourraient écoper de travaux d’intérêt général.

« Ils croient que parce qu’ils ont 13, 14, 15 ans, rien ne leur arrivera jamais, c’est vrai que certains leur ont toujours cherché des excuses, certains sont même devenus des professionnels de l’excuse. Chercher des excuses, ça n’a jamais rendu une vie, réparé le traumatisme d’un jeune agressé, réparé le quotidien d’un quartier. La culture de l’excuse, c’est fini. »

Le chef du gouvernement se donne 8 semaines pour avancer sur ce dossier. Une concertation va commencer, pour préciser les contours de sa politique jeunesse. Parmi les sujets évoqués, on retrouve aussi le temps d’écran. Et même l’accès aux réseaux sociaux. Dans une France marquée par la peur, ces annonces devraient plaire à beaucoup de citoyens. Reste à savoir si elles donneront de bons résultats, sur le long terme.

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