Amélie Oudéa-Castéra quitte son poste de ministre de l’Éducation nationale

Depuis sa nominations à la tête de l'Éducation Nationale le 11 janvier dernier, Amélie Oudéa-Castéra avait vécu plusieurs scandales.

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Née en 1978 à Paris, cette ancienne championne de tennis avait un parcours en apparence sans faute. Diplômée de l’ESSEC, puis de l’ENA (en même temps qu’Emmanuel Macron), elle a enchaîné les postes prestigieux. À la Cour des Comptes, mais aussi chez Carrefour ou AXA. De 2021 à 2022, elle est directrice de la fédération Française de tennis. Amélie Oudéa-Castéra a donc naturellement été nommée ministre des Sports en mai 2022. En janvier 2024, elle a aussi pris la tête du ministère de l’Éducation nationale. Mais après trois semaines de tornade médiatique, elle vient de céder sa place à Nicole Belloubet. On fait le point !

Amélie Oudéa-Castéra ne conserve que le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques

Tout a commencé lorsqu’un journaliste a interrogé la ministre sur la scolarité de ses enfants. Elle a ainsi expliqué avoir inscrit ses fils au groupe scolaire privé Stanislas. Elle évoquait alors le vécu de son aîné à l’école maternelle Littré. Et parlant de « paquets d’heures non remplacées ». Cocasse, pour une responsable en charge de l’Éducation nationale. Et donc de l’affectation des professeurs dans chaque classe. Peu de temps après cette première polémique, Mediapart a été plus loin avec de nouvelles révélations sur Amélie Oudéa-Castéra.

On sait ainsi que l’école Stanislas a fait l’objet d’un rapport il y a plusieurs mois. Ce document pointe des dérives. Des propos contre l’accès à l’IVG ou encore le droit à l’homosexualité. De plus, on a pu apprendre que la ministre avait choisi des classes non-mixtes pour la scolarité de ses enfants. Ou encore que le plus âgé avait pu contourner Parcoursup grâce à la direction de l’établissement. Et ce, afin d’avoir une place en classe prépa garantie dans ce même lycée. Amélie Oudéa-Castéra a aussi dû affronter la colère des enseignants. Quant à l’institutrice de l’école Littré, elle a fermement contesté sa version des faits. Devenue « un symbole d’une classe privilégiée », elle a perdu le ministère de l’Éducation Nationale lors du remaniement, ce 8 février.

À qui le tour ?

Gabriel Attal a décidé de confier le ministère à Nicole Belloubet. Ancienne professeure des universités, mais aussi élue à Toulouse, elle ne manque pas d’expérience. D’ailleurs, après 4 ans au Conseil Constitutionnel, elle a pris la tête du ministère de la Justice entre 2017 et 2020. Espérons qu’elle saura faire mieux qu’Amélie Oudéa-Castéra. Car le sujet de la scolarité reste crucial dans le champ politique.

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