Aides à la garde d’enfants : vers une augmentation avec la baisse des impôts ?

Les aides à la garde d’enfants vont-elles augmenter grâce à la baisse d’impôt promise par Emmanuel Macron ? On fait le point.

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Pour beaucoup de parents, les aides à la garde d’enfants sont essentielles pour gérer leur vie professionnelle et familiale. Une mission parlementaire de 10 députés, consciente de l’importance de ce soutien fiscal, propose de l’augmenter. Cette hausse fait partie des mesures envisagées pour honorer la promesse présidentielle des 2 milliards d’euros de baisses d’impôts.

En effet, une des mesures qui attire particulièrement l’attention est celle qui consiste à rehausser le crédit d’impôt accordé aux parents qui font garder leurs enfants. Mais dans le contexte économique difficile que traverse la France actuellement, cette diminution de charge est-elle encore d’actualité ? Quelles sont les autres options envisagées pour les classes moyennes ?

10 milliards d’euros d’économies

La crise sanitaire, le conflit à l’Est et les problèmes en Moyen-Orient font plomber l’activité économique de la France. Le gouvernement a dû se rendre à l’évidence : la croissance ne sera pas au rendez-vous en 2024. Le ministre de l’Économie a revu à la baisse la prévision officielle, qui passe de 1,4 % à 1 %.

Face à ce constat, Bercy n’a pas tardé à réagir. Le ministère de l’Économie a en effet annoncé un plan d’économies de 10 milliards d’euros, qui touchera plusieurs secteurs et dispositifs, dont les aides à la garde d’enfants. Mais la baisse d’impôt de 2 milliards d’euros promise par Emmanuel Macron aux classes moyennes tient encore.

Aides à la garde d'enfants
Concept d’aides à la garde d’enfants – Crédits photos : iStock

Ainsi, selon le ministre de l’Économie sur le plateau de TF1, ce dimanche 18 février :

« Nous maintiendrons la baisse d’impôt qui va vers tous ceux qui travaillent. Elle a été promise par le président de la République, rappelée par le Premier ministre. »

Reste à savoir comment cette baisse d’impôt se traduira concrètement. Qui en bénéficiera ? Sous quelle forme ? Autant de questions qui restent en suspens pour l’instant. En tout cas, la mission parlementaire formée de 10 députés envisage de revaloriser les aides à la garde d’enfants.

Améliorer les aides à la garde d’enfants ?

La mission parlementaire planche actuellement sur des propositions de baisse d’impôt pour les ménages. Leurs propositions seront remises au gouvernement avant la fin du premier semestre 2024. Leur objectif ? Favoriser la reprise d’activité ainsi que la natalité, deux priorités affichées par le président de la République.

Parmi les aides envisagées, une proposition qui fait consensus est le renforcement du crédit d’impôt pour la garde d’enfants. En effet, ce dernier constitue un véritable obstacle à l’emploi pour de nombreux parents en France.

« La difficulté de faire garder ses enfants est un frein majeur à la reprise d’activité pour beaucoup de parents », constate le député Renaissance Mathieu Lefèvre au Figaro.

D’ailleurs, l’élu a déjà obtenu, en 2022, une revalorisation du plafond de dépenses éligibles pour les enfants de moins de 6 ans. Le plafond est passé de 2 300 à 3 500 euros par enfant. Ce plafond pourrait à nouveau augmenter. Une chose est sûre, cela sera un grand progrès pour les aides à la garde d’enfants.

Cette mesure aurait également l’avantage de s’inscrire dans la stratégie du chef de l’État de « réarmer démographiquement » le pays, qui connaît une baisse historique de sa natalité.

Aides à la garde d'enfants
Concept d’aides à la garde d’enfants – Crédits photos : iStock

Une autre piste, mais moins certaine

Les parlementaires pourraient suggérer à l’exécutif une autre piste pour soutenir les aides à la garde d’enfants. Il s’agit de trouver un moyen de soulager les parents qui gardent leurs enfants chez eux. La proposition consiste donc à relever le plafond du crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile.

Cependant, nos confrères de Capital rapportent dans un article du 22 février que cela « paraît moins probable ». En effet, cette aide ne fait pas l’unanimité auprès des élus. Beaucoup estiment que cette niche fiscale est trop avantageuse. Ils jugent aussi que cela aurait un faible impact pour les classes moyennes.

Sources : midilibre.fr

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