Assurance maladie : aller chez le dentiste va vous coûter plus cher à compter du 1er octobre

L’Assurance maladie va procéder à une baisse des remboursements des soins dentaires à partir du 1er octobre. Voici tout ce qui change.

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Comme annoncé en juin dernier, une baisse des remboursements des soins dentaires s’appliquera à compter du 1er octobre. Une mesure qui affectera le portefeuille des assurés de l’Assurance maladie. En effet, ils risquent de payer plus cher les consultations et les soins dentaires. Voici tout ce que vous devez savoir.

Assurance maladie : nouvelle mesure

À partir du 1er octobre, vous risquez de payer plus cher vos rendez-vous chez le dentiste. En effet, l’Assurance maladie ne remboursera plus que 55 à 65 % du montant de vos consultations et soins dentaires.

Le gouvernement avait officialisé cette mesure dans un décret datant du 31 juillet 2023. Une annonce qui, à l’époque, faisait déjà des vagues. La baisse du remboursement des soins dentaires par l’Assurance maladie aura en effet de nombreuses répercussions.

Vous n’êtes pas couvert par une mutuelle ? Selon le gouvernement, il vous faudra désormais prendre en charge :

« 35 à 45 % pour les frais d’honoraires des chirurgiens-dentistes et les actes de soins dentaires. »

Du côté de la Sécurité sociale, les avantages de cette baisse ne sont pas moindres. Elle peut en effet se décharger de 500 millions d’euros de dépenses annuelles de santé. Si pour l’heure cette mesure ne devrait pas affecter les détenteurs d’une complémentaire santé, les assurés doivent quand même se préparer.

Assurance maladie
Carte Vitale française, proposant un remboursement des soins médicaux – Crédits photos : iStock

Sur le long terme, la baisse pourrait également impacter leurs finances. Pour éclaircir les zones d’ombre, Marguerite Cazeneuve avait expliqué le but de cette mesure lors d’une interview sur Franceinfo. Ainsi, elle a affirmé :

« Il ne s’agit pas d’une baisse du remboursement, mais d’une répartition différente. »

Tandis que les mutuelles et les dentistes font part de leur mécontentement, le gouvernement affirme vouloir bien faire. En effet, le gouvernement espère tendre vers une génération zéro carie. Pour cela, il mise sur la limitation du recours aux prothèses et aux implants dentaires.

« Si l’on arrive, entre 3 et 24 ans, à avoir une vraie prévention avec des bilans annuels et un vrai entretien des dents, il n’y aura pas de soins de carie derrière ni de soins prothétiques », a expliqué la directrice déléguée de la Caisse nationale d’Assurance maladie.

Les effets réels de cette baisse

La baisse des remboursements des soins dentaires par l’Assurance maladie a du mal à passer chez les mutuelles et les assureurs. Mis à mal, ils dénoncent une volonté d’individualiser la prise en charge des soins de santé.

Rappelons que la crise sanitaire a considérablement marqué ce secteur. Chaque année, le gouvernement a dû débourser pas moins de 250 milliards d’euros pour couvrir les frais. En parlant de frais, il a été annoncé en été que la baisse des remboursements n’affectera pas les revenus des professionnels.

Alors qu’en est-il réellement ? D’après les dernières informations, les complémentaires de santé hériteront de ce que la Sécurité sociale ne remboursera plus. Lesquels devront inévitablement assigner l’excédent aux assurés. De fait, le prix des cotisations risque de flamber. Reste à voir à combien s’élèvera cette hausse.

À noter que les assurés ont déjà vu leur tarification augmenter de 4,7 % en moyenne cette année. Au vu des nouveaux paramètres, ce pourcentage a de fortes chances d’augmenter une nouvelle fois l’an prochain. En outre, les Français qui ne bénéficient pas d’une complémentaire santé se verront aussi fortement touchés.

Assurance maladie
Concept de bilan de santé ou d’épargne pour les frais remboursés par l’Assurance maladie – Crédits photos : iStock

À cause de la baisse des remboursements des soins dentaires, ils devront, eux aussi, dépenser davantage. Par ailleurs, nombreux pensent que cette mesure va creuser des inégalités. Selon certaines personnes, elle risque même de favoriser le renoncement des soins par les populations les plus précaires.

Les plus touchés par la mesure

La baisse des remboursements des soins dentaires démontre un désengagement de l’Assurance maladie au profit des mutuelles. En effet, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer un transfert de charge susceptible de créer des inégalités.

Si les salariés du privé et les indépendants ont des moyens de réduire les coûts, ce n’est pas le cas pour les autres assurés. Bien souvent, ces derniers n’ont aucune aide pour adhérer à une bonne mutuelle dentaire. Cela les rend plus vulnérables à la baisse des remboursements.

Ainsi, cette nouvelle mesure risque surtout d’affecter les personnes non couvertes par une complémentaire santé. Estimés à 2,5 millions en France, ils subiront de plein fouet la baisse des remboursements.

Pour information, un assuré a le droit de résilier son contrat santé quand il le souhaite après un an de souscription.

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