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Après une très longue carrière dans le monde des concours de beauté, Geneviève de Fontenay a succombé ce 2 août 2023. Elle avait 90 ans, et a perdu la vie dans son sommeil, suite à un arrêt cardiaque. Elle laisse derrière elle une certaine idée du style et de l’élégance à la française. Après tout, elle a commencé en décrochant le titre de reine de beauté en 1957. Mais avec le temps, ces concours ont fini par devenir une passion, Aussi, elle y a pris une place de premier plan, en dirigeant le concours miss France de 1981 à 2009. Cela dit, au-delà du souci de l’apparence, la dame au chapeau incarnait aussi certaines valeurs traditionnelles et conservatrices, qu’elle défendait bec et ongles. Avec son fort caractère et son allure reconnaissable entre mille, elle aura su marquer les esprits. Zoom sur son brillant parcours, de l’anonymat jusqu’au petit écran…
Les débuts de Geneviève de Fontenay
Elle nait en 1932, dans la commune de Longwy, en Meurthe-et-Moselle. Issue d’une famille nombreuse, elle 9 petits frères et sœurs. Dans sa jeunesse, elle suit une scolarité auprès des religieuses de la miséricorde à Metz. À l’adolescence, elle interrompt pourtant son cursus du lycée pour intégrer une école hôtelière à Strasbourg. Mais rapidement, Geneviève de Fontenay monte à Paris pour se former en tant qu’esthéticienne, à 17 ans seulement.
Lorsqu’elle a environ 22 ans, elle rencontre un homme plus âgé qu’elle, du nom de Louis Poirot. Ce dernier, en procédure de divorce, ne peut l’épouser. Aussi, le couple aura un premier enfant, baptisé Ludovic en 1954. Après quelques ennuis avec la justice pour des faits d’escroquerie, le mari de Geneviève de Fontenay ira s’établir avec elle à Saint-Cloud. De son côté, elle exerce comme esthéticienne mais aussi comme modèle. Ainsi, elle travaille pour de grandes maisons de haute couture comme Balenciaga. En 1957, elle décrochera même le titre de Miss Élégance.
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Vie personnelle et drames
En 1961, Geneviève de Fontenay donnera naissance à son deuxième enfant, Xavier, en 1961. Alors que son nom de jeune fille correspond à Mulmann et celui de son époux à Poirot, leurs deux fils portent le patronyme Poirot de Fontenay. Il s’agit nom que leur père aurait porté au cours de la seconde guerre mondiale. En effet, Louis Poirot a plusieurs fois assuré qu’il avait fait partie de la résistance. Cette anecdote donnera lieu à de nombreux démêlés devant la justice, dans les années 2000. Finalement, elle a pu conserver ce patronyme et ses enfants aussi.
Cela dit, Geneviève de Fontenay, comme bon nombre de vedettes, a aussi eu son lot d’épreuves. Pour commencer, son compagnon Louis Poirot, perd la vie en 1981. Il faut rappeler qu’il avait 26 ans de plus qu’elle. Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, la belle a aussi perdu son fils aîné, Ludovic en 1984. Ce dernier a commis l’irréparable dans son appartement, situé à Versailles.
Geneviève de Fontenay : son parcours au sein du comité Miss France
Comme nous l’avons déjà indiqué, elle faisait déjà carrière dans le mannequinat dans les années 1950. Mais contrairement à d’autres reines de beauté, Geneviève de Fontenay n’y voyait ni un emploi alimentaire, ni un passe-temps éphémère. Aussi, dès 1954, elle devient secrétaire de l’association du comité Miss France, aux côtés du président de la structure, Guy Renaldo. Son compagnon, Louis Poirot, occupera même le poste de délégué général au sein de l’organisation à partir de 1962. Elle l’épaule alors, en tant qu’assistante.
Mais lorsque Louis Poirot décède en 1981, Geneviève de Fontenay saisit sa chance, et passe à la direction. L’association se mue en entreprise, et change un peu de fonctionnement. À la même époque, le concours de beauté connaît une médiatisation grandissante, notamment sur le petit écran. Le succès est tel que la société Endemol rachète même la partie commerciale de Miss France, en 2002. Sur cette période, la compétition verra émerger de nombreuses reines de beauté, encore célèbres de nos jours. À l’image de Nathalie Marquay en 1987, Linda Hardy en 1992 ou encore Sonia Rolland en 2000.
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Polémiques et prises de positions
Avec un métier aussi exposé, et le destin de jolies jeunes femmes entre ses mains, Geneviève de Fontenay a souvent du monté au créneau. En 2008, Geneviève de Fontenay n’a pas supporté que la miss France en titre, Valérie Bègue, ait accepté de faire des photos dénudées dans le magazine Entrevue. En effet, selon la dame au chapeau, il s’agissait d’un comportement qui contrevenait au règlement de Miss France. Finalement, la jeune femme recevra une vague de soutien, et le comité ne pourra pas lui retirer son titre de reine de Beauté. Cela dit, sa seconde dauphine, Laura Tanguy, a multiplié les apparitions pour la remplacer lors de certains évènements.
Mais ce scandale va marquer un tournant dans la carrière de Geneviève de Fontenay. Ainsi, cette dame toujours tirée à quatre épingles, estime que les miss représentent davantage que leurs visages ou leurs plastiques. Elles doivent aussi incarner une certaine bienséance, ainsi que des valeurs fortes. Après plusieurs désaccords, elle décide donc de rompre sa collaboration avec Endemol. En 2010, elle lance le comité Miss Nationale, qu’elle dirigera jusqu’à sa retraite en 2016.
Sous des airs un peu sévères, Geneviève de Fontenay avait aussi une superbe aisance à la télévision. Régulièrement invitée en plateau, elle savait très bien répondre aux questions des animateurs et faire rire les téléspectateurs. Alors qu’elle vient de rendre son dernier souffle, elle laisse un grand vide dans le cœur du public. Ses coups de gueules et ses prises de paroles manqueront sûrement à celles et ceux qui se passionnent pour les concours de beauté….
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