Jean-Jacques Beineix : zoom sur le cinéaste qui nous a quittés il y a deux ans

Connu pour ses talents d’écrivain et de réalisateur, Jean-Jacques Beineix a perdu la vie le 13 janvier 2022, à l’âge de 75 ans.

© Getty Images

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Né en 1946, à Paris, Jean-Jacques Beineix a grandi auprès d’un père directeur de compagnie d’assurance. Après sa scolarité au lycée Condorcet, il commence des études de médecines. Mais il abandonne ce cursus en 1968, pour tenter sa chance à l’Institut des hautes études cinématographiques. Sans succès. Il entre alors dans la vie active en tant que publicitaire. Mais très vite, il parvient à exercer en tant qu’assistant réalisateur. Notamment pour des séries comme Les Saintes Chéries et Le Cinéma de Papa. En 1977, il sort son premier long métrage, Le Chien de Monsieur Michel. Mais très vite, il a fait ses preuves avec des longs métrages devenus cultes… On fait le point !

6 films, entre gloire et scandales

Jean-Jacques Beineix n’a pas tardé à devenir un réalisateur réputé. En 1981, son premier long-métrage, Diva, lui permet de rafler 4 Césars. Cela dit, certaines critiques raillent l’esthétique du film, qui rappellerait trop la publicité. Deux ans plus tard, il présente La lune dans le caniveau. Cette fois, le cinéaste vit un échec commercial, mais également de très vives critiques. Allant même jusqu’aux injures. 

Cela dit, le grand public connaît surtout Jean-Jacques Beineix pour 37°2 le matin, sorti en 1986. Une histoire d’amour passionnée, mais aussi tragique, portée par la toute jeune Béatrice Dalle. Ce film a lancé la carrière de cette actrice, qui a toujours conservé une relation complice avec le réalisateur. Malgré un carton en salles, le long-métrage n’obtient qu’un César de la meilleure affiche. Néanmoins, il obtient aussi l’Oscar du meilleur film étranger.

Par la suite, le réalisateur a tourné 3 autres films : 

  • Roselyne et les Lions (1989)
  • IP5 – L’île aux pachydermes (1992)
  • Mortel transfert (2001)

Mais aucune de ces œuvres ne trouvera grâce auprès du public et des critiques. Pire, elles laisseront le réalisateur presque ruiné.

Tout ce que j’ai pu apprendre en plus de quarante années de cinéma où j’ai commencé stagiaire et fini producteur, réalisateur et scénariste. Mais tout multiplié par presque zéro, ça fait toujours zéro et cette leçon de vie a été terrible. Je ne m’en suis pas relevé.”

La vie privée de Jean-Jacques Beineix

Même si n’a produit que 6 films, le cinéaste a aussi de nombreux documentaires ainsi que 4 livres, dont un roman, une autobiographie et deux bandes dessinées. Atteint de leucémie, il décède à 75 ans, auprès de sa femme, Agnès, mais aussi sa fille Frida, issue d’une précédente union. Après sa disparition, Jean-Jacques Beineix reçoit de nombreux hommages. Dont celui de l’organisme Uni France : 

“Une personnalité singulière du cinéma français, légataire d’une certaine vision du cinéma, où la couleur, le cadre, l’atmosphère et la fulgurance de certains plans conféraient aux films une forme d’absolu. On ne pourra oublier les décors qu’Hilton McConnico avait conçus pour La Lune dans le caniveau, les claquements de fouet d’Isabelle Pasco dans Roselyne et les Lions, ou Yves Montand s’enfonçant lentement dans un étang dans IP5 – l’île aux pachydermes. “

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