Afficher les titres Masquer les titres
Pas facile de réduire sa consommation d’énergie dans un habitat mal isolé. Pour limiter le phénomène des passoires thermiques, et faire évoluer le parc immobilier le gouvernement a lancé un dispositif unique. Il s’agit de MaPrimeRénov’. Cette aide doit permettre aux propriétaires de financer des travaux de rénovation énergétique. Mais aujourd’hui, certains dossiers ont du mal à avancer. Et certains se plaignent déjà de subir des escroqueries de la part des entreprises agréées. Aussi, ce coup de pouce pourrait bien changer à l’avenir. L’objectif ? Soutenir financièrement ceux qui peuvent effectuer les travaux eux-mêmes. On vous explique tout.
MaPrimeRénov’ : un objectif ambitieux
Selon le gouvernement, mais aussi l’Agence nationale de l’habitat, il s’agit du chantier du siècle. Le principe ? Équiper les logements pour éviter le gaspillage d’énergie. Une évolution qui suppose d’optimiser l’isolation des habitations, mais aussi de changer leurs modes de chauffage. Jusqu’à présent, MaPrimeRénov’ peut couvrir différentes opérations chez un propriétaire comme :
- L’installation d’une pompe à chaleur ou d’un poêle à granules.
- La mise en place du double vitrage.
- L’isolation des combles ou des murs d’une maison.
Néanmoins, en 2023, de plus en plus de Français déchantent. En cause ? Des délais parfois longs, pour traiter leurs demandes sur le plan administratif. Mais aussi des chantiers qui prennent du retard, et des professionnels peu scrupuleux qui y voient une aubaine pour arnaquer leurs clients. Dans ce contexte particulier, MaPrimeRénov’ commence donc à éveiller de nombreux critiques. Lancé en 2020, cette aide a déjà profité à près d’1,5 million de ménages. Ils ont ainsi pu recevoir des fonds pour réaliser des travaux de rénovation thermique chez eux. Mais ce résultat demeure en deçà des objectifs revendiqués par l’ANAH. Pour rappel, il s’agit de l’organisme qui gère la distribution de MaPrimeRénov’.
À lire Aides au logement : en moyenne, combien touchent les bénéficiaires ?
Un système qui s’engorge petit à petit
Pour l’heure, l’Agence Nationale de l’habitat fait son possible pour traiter les dossiers. Elle indique ainsi suivre près de 25 000 demandes MaPrimeRénov’ chaque semaine. Mais en pratique, les travaux ont parfois beaucoup de mal à suivre le rythme. Cela dit, la directrice générale de l’ANAH, Valérie Mancret-Taylor, essaye de se monter rassurante envers la population. Elle déclare ainsi que les fédérations du secteur du bâtiment comprennent les enjeux. D’après elle, ces professionnels se préparent face à l’augmentation des besoins des ménages.
Malheureusement, les artisans ont du mal à couvrir tous ces nouveaux chantiers. Et pour cause : les rénovations de ce type demandent un travail de fond, qui peut durer dans le temps. Aussi, du côté de l’ANAH, ont réfléchit à élargir le périmètre de MaPrimeRénov‘. Et ce, afin de financer les particuliers qui se lanceraient eux même dans ses travaux de rénovation thermique dans leur domicile. On parlerait alors d’autoréhabilitation.
Selon Valérie Mancret-Taylor, l’idée n’a rien de définitif pour l’instant. Il s’agit simplement d’un sujet sur lequel l’ANAH va travailler, pour améliorer l’aide versée aux propriétaires. Seul problème : il faut que l’agence puisse vérifier précisément la qualité des rénovations réalisées par les particuliers. Car en matière de bricolage à la maison, tout le monde n’a pas le même niveau ni les mêmes compétences. Elle rappelle qu’à ce jour, les arnaques ne représentent que 10 % des dossiers MaPrimeRénov’.