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Parfois moquée pour sa tendance à préconiser les petits gestes, réalisables par chacun, la Ministre de la Transition énergétique a décidé de s’adresser aux entreprises, ce 3 avril 2023. L’objectif ? Faire le point sur l’ensemble des mesures mises en place ces dernières semaines, dans le cadre du plan de sobriété énergétique. Cette fois-ci, il ne s’agit plus seulement de baisser le chauffage ou de débrancher ses multiprises. Mais bien d’inciter le monde du travail et les professionnels à faire des efforts, pour limiter leur consommation d’énergie. Et, comme vous allez le voir, cela passe aussi par des réflexes de grande ampleur…
L’objectif ? Baisser la consommation de 40 % à l’horizon 2050
Agnès Pannier-Runacher rappelle qu’il s’agit d’un but poursuivi par le gouvernement. Cela inclut aussi la neutralité carbone de notre économie. Aussi, selon elle, les sociétés doivent avoir une attitude exemplaire en la matière. Pour autant, elle souligne aussi que le gouvernement a bien constaté la bonne volonté des entreprises, qui semblent déterminées à s’engager dans ce plan de sobriété énergétique.
Mais la Ministre de la Transition énergétique insiste aussi sur le fait que les changements à opérés doivent s’inscrire sur le long terme. Il ne s’agit pas de faire des choix drastiques sur un temps limité. En revanche, il faut que les particuliers comme les professionnels comprennent que le plan de sobriété énergétique se pose comme une épreuve d’endurance.
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Zoom sur le premier volet du plan de sobriété énergétique
Rappelez-vous, le gouvernement avait déjà présenté l’acte 1 de ce dispositif en octobre 2022. À l’époque, la France devait anticiper un hiver difficile. En effet, avec les conflits qui opposent la Russie à l’Ukraine, l’hexagone connaît une grave crise de l’énergie. Il fallait alors, dès l’automne dernier, convaincre les ménages de réduire leurs dépenses en électricité. Pour cela, on a encouragé les Français à baisser le chauffage, mais aussi en adoptant de nombreux petits gestes.
D’après le gouvernement, les entreprises privées et les services d’État (administrations, services publics…) ont bien joué le jeu. Ainsi, l’objectif des -10 % du plan de sobriété énergétique a bien été tenu.
Comment ancrer ces bonnes pratiques dans la durée ?
Le gouvernement a donc décidé de proposer plusieurs dispositifs, permettant de garder des performances positives dans le cadre du plan de sobriété énergétique.
- Déterminer des objectifs clairs et chiffrés pour réduire la consommation d’énergie.
- Obtenir une validation de ces objectifs par les instances dirigeantes des entreprises.
- En incitant les sociétés à publier ces intentions sur le net ou dans leurs rapports annuels.
Le plan de sobriété énergétique : l’acte 2 en pratique
Au-delà des objectifs poursuivis par la société toute entière, Agnès Pannier-Runacher a décidé de mettre avant des solutions bien concrètes pour les atteindre.
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Limiter la vitesse sur les autoroutes
Sur ce point, la Ministre de la Transition Énergétique estime que les salariés peuvent faire un effort. Elle préconise ainsi aux travailleurs de ne plus rouler à 130 km/h mais bien à 110 km/h. Et ce, lors de leurs horaires de travail ou encore lorsqu’ils font des déplacements professionnels.
D’après Agnès Pannier-Runacher, les agents de l’État appliquent déjà ce principe, afin d’économiser du carburant dans le cadre du plan de sobriété énergétique.
Encourager et repenser le télétravail
Selon une très récente étude publiée par l’ADEME, le travail à distance peut avoir des impacts très positifs en limitant la consommation d’énergie. En effet, lorsqu’un bâtiment ouvre pour accueillir des salariés, il dépense beaucoup d’électricité, que ce soit pour l’éclairage, le chauffage ou encore la climatisation. Toutefois, pour que cette solution s’avère efficace, il faut que le télétravail s’organise de façon rationnelle.
Ainsi, le plan de sobriété énergétique ne peut fonctionner que si de nombreux travailleurs restent chez eux simultanément. En deçà d’une certaine part de l’effectif, le télétravail n’a pas d’impact.
Enfin, d’après l’ADEME, il ne faut pas s’atteindre à un effet rebond. Ainsi, même si les salariés consomment de l’électricité chez eux, les économies possibles côté entreprises restent largement plus importantes.