Allocation chômage : quelles sont les conditions pour en bénéficier ?

Actuellement sans emploi, vous souhaitez en savoir plus sur vos droits à l'allocation chômage ? Vous êtes au bon endroit.

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Autrefois connu sous le sigle ANPE, pôle emploi a fait peau neuve en 2008. L’objectif ? Accompagner les Français qui en ont besoin, vers un retour sur le marché du travail. Ce dispositif verse ainsi l’allocation chômage à certains bénéficiaires. Cela dit, il existe des conditions pour y avoir droit. Ne plus exercer d’activité professionnelle ne suffit par forcément pour recevoir des indemnités. Pour vous aider à mieux comprendre ce système, la rédaction d’Il était un pub vous propose ce petit récapitulatif. Ainsi, vous saurez à quoi vous attendre, si vous comptez vous inscrire en tant que demandeur d’emploi.

Allocation chômage : une aide réservée aux résidents du territoire national

Premier bémol : si vous avez quitté la France pour vous établir à l’étranger, vous n’aurez pas droit à des indemnités. Pôle emploi ne pourra pas donc vous faire le moindre versement si vous partez vous expatrier. D’ailleurs, une vie hors de nos frontières ne vous permettrait pas voir votre conseiller.

En effet, le suivi nécessite de s’inscrire auprès d’une agence, proche de votre domicile. Dans le cadre du suivi assuré par pôle emploi, vous aurez aussi différents rendez-vous à honorer. Votre lieu de résidence conditionne les offres d’emploi ou de formation proposées par les agents.

Les jeunes et les retraités ne dépendent pas de Pôle emploi

Si vous atteint l’âge légal de départ en retraite, vous n’aurez pas droit à l’allocation chômage. Idem si vous avez liquidité une retraite à taux plein. L’indemnisation versée par Pôle emploi ne concerne que les personnes en âge de travailler.

Si vous avez moins de 18 ans, vous ne pouvez pas non plus prétendre à ces aides. Néanmoins, vous pouvez compter sur des dispositifs comme la mission locale pour trouver une formation ou un emploi. Et ce, jusqu’à l’âge de 25 ans.

L’allocation chômage : un droit qui implique certaines obligations

On entend souvent certaines mauvaises langues parler des demandeurs d’emploi comme de personnes inactives. Or, les indemnités versées par pôle emploi supposent de nombreux devoirs. Pour commencer, vous devez actualiser votre situation tous les mois. Si vous ne faites pas cette démarche, vous ne recevrez aucun versement. Pire, vous pourriez subir une radiation en cas de manquement pendant plusieurs semaines.

Pour bénéficier de l’allocation chômage, vous devez donc suivre le programme imposé par l’agence. Cela signifie que vous devez échanger régulièrement avec votre référent. Lorsque celui vous suggère des formations ou des emplois, vous devez étudier ces propositions. Et si vous les refusez, vous devez motiver votre choix.

Enfin, vous devez suivre le parcours personnalisé défini par votre conseiller. Il peut s’agir de monter en compétence, de cibler un métier précis ou même de monter une entreprise. En plus de l’allocation chômage, vous pouvez ainsi obtenir le financement de certaines formations. L’objectif ? S’armer davantage pour trouver sa place dans le monde du travail.

La recherche d’emploi ne suffit par pour être indemnisé

Plusieurs raisons peuvent conduire une personne à ne plus avoir de travail. Vous pouvez subir un licenciement ou opter pour une rupture conventionnelle avec votre ancien employeur. Cependant, dans le cadre d’une démission, vous n’aurez pas droit à l’allocation chômage.

Il en va de même si vous avez quitté un emploi durable pour un contrat de courte durée (moins de 65 jours travaillés). Cela dit, dans certains cas, la démission peut se justifier par des motifs légitimes. Notamment si vous avez dû quitter votre travail pour suivre un conjoint en mutation. Dans ce cas, vous pourrez prétendre à l’allocation chômage, après étude de votre dossier. De plus, que vous perceviez une indemnité ou non, vous pouvez toujours vous inscrire à pôle emploi, pour bénéficier d’un suivi personnalisé. Ainsi, en 2021, près de 60 % des personnes inscrites en agence ne percevaient aucune allocation de retour à l’emploi (ARE).

Allocation chômage : vous devez avoir travaillé sur une certaine durée pour y prétendre

Pour percevoir une indemnité, vous devez justifier d’au moins une expérience professionnelle. Il faut avoir exercé une activité salariée durant au moins 910 heures ou 130 jours. En effet, lors qu’on travaille, on cotise chaque mois pour obtenir des droits à l’allocation chômage.

Si vous avez moins de 53 ans, votre dernier contrat doit dater de moins de 24 ans. Si vous avez passé cet âge, cette durée peut s’étendre à 36 moins. Dans les deux cas, on parle de période de recherche d’affiliation.

Attention ! Si vous avez pris un congé sans solde, il n’entrera pas dans le calcul de vos droits à l’allocation chômage. Il en va de même pour les fonctionnaires ayant demandé à partir en disponibilité. Enfin, si vous avez travaillé en tant qu’indépendant par le passé, cette activité ne fera pas l’objet d’indemnités versées par pôle emploi.

Gare à la réforme de l’assurance chômage

Contrairement à d’autres aides sociales, l’allocation chômage ne dure pas toujours. Là encore, sa durée de vie, tout comme les montants perçus, varient en fonction de vos expériences passées. Actuellement, si vous avez travaillé durant 12 mois, vous bénéficiez d’indemnités durant 12 mois. Mais dès février 2023, les choses vont changer à pôle emploi.

Passé cette date, les personnes justifiant de 12 mois travaillés n’auront plus droit qu’à neuf mois d’indemnisation. Cette réforme va donc limiter les versements de l’allocation chômage. L’objectif ? Limiter d’éventuels abus et pousser les Français vers un retour à l’emploi, aussi tôt que possible.

En effet, dans certains secteurs comme la restauration ou l’aide à la personne, les employeurs manquent de candidats. Ainsi, près de 300 000 emplois sont ainsi restés vacants en 2022. Une situation jugée inacceptable par le gouvernement. Il tente ainsi de durcir les conditions d’accès aux indemnités, pour convaincre les bénéficiaires de postuler.

D’après le Ministère du Travail, cette mesure devrait permettre entre 100 000 et 150 00 retours à l’emploi. Mais ces opportunités ne suffiront pas à placer tout le monde. En effet, cette année, on recensait aussi plus de 3 millions de chômeurs. Ainsi, même en supprimant l’allocation chômage, la situation ne pourrait pas se résoudre. En cause ? Les aspirations des Français, qui ne correspondent pas forcément aux besoins des entreprises.

Dans ce contexte, espérons que certains employeurs feront aussi le nécessaire pour rendre les métiers en tensions plus attractifs. Conditions de travail difficiles, salaires assez faibles… les candidats ont parfois de bonnes raisons pour bouder certains secteurs d’activité.

Sources : pole-emploi.fr

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