Afficher Masquer les titres
Ce jeudi 27 avril, 60 millions de consommateurs a rendu publique une étude sur les pompes à chaleur afin d’alerter les usagers. Une étude qui met en lumière une mauvaise installation et un mauvais fonctionnement de ces pompes. Le magazine les invite à faire preuve de vigilance.
Pompes à chaleur : Des problèmes d’installation et de fonctionnement
60 millions de consommateurs a publié, ce jeudi 27 avril, une étude sur des problèmes d’installation et de fonctionnement de pompes à chaleur. Comportant 10 pages, le dossier met en exergue les « témoignages de consommateurs mécontents » ne parvenant pas à percevoir les aides annoncées. Ces derniers payent leur installation « beaucoup plus cher que prévu ».
Pour réaliser ce dossier, 60 millions de consommateurs s’est basé sur une étude auprès de propriétaires désirant s’équiper d’un nouveau chauffage. Le média a sollicité six installateurs de pompes à chaleur.
« Mais les propositions qu’ils (les propriétaires, NDLR) ont reçues ne sont pas satisfaisantes. Un seul installateur a réalisé un travail sérieux », note l’article ouvrant le dossier.
Le mensuel avoue qu’il y en a qui sont mécontents à cause de la hausse de leur consommation électrique. Qui plus est, « les économies annoncées ne sont pas au rendez-vous », alors que les pompes à chaleur sont reconnues pour leur faible consommation. D’autres témoignent qu’ils ont encore froid lors de leur premier ou deuxième hiver avec la pompe à chaleur.
Pour que ce genre de désagrément ne se produise pas, il faut des installateurs « Reconnus Garant de l’Environnement ». C’est, selon le magazine, la condition à respecter pour avoir accès aux aides financières proposées par l’Etat.
Un marché en croissance, mais qui attire les arnaques
En outre, 60 millions de consommateurs conseille de ne pas signer de devis avant une visite sur site. Et le professionnel doit vous proposer un contrat d’entretien. Sinon, méfiez-vous. Mais encore, lors de la visite, il doit « passer dans toutes les pièces » pour vérifier leur isolation. Les visites ne doivent pas être expéditives.
En pleine croissance actuellement, le marché des pompes à chaleur est sujet à des cas d’arnaques qui se multiplient. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a des dizaines de cas signalés sur la table.
La réglementation interdit depuis le 1er janvier 2022, les solutions de chauffage exclusivement au gaz dans les nouvelles constructions. Une interdiction qui s’impose aux logements collectifs en 2025. À partir de cette date, les consommateurs ne devront utiliser que des solutions hybrides. Avec une pompe à chaleur électrique ou un chauffe-eau thermodynamique.
Mais il faudra faire preuve de plus de vigilance, car le marché, qui est déjà très porteur actuellement, va se développer. Et donc, les arnaques aussi.
Les professionnels accusent les « éco-délinquants »
Selon les professionnels, c’est la présence d’« éco-délinquants » qui serait la raison de tout cela. En effet, des sociétés aux pratiques douteuses ou illégales sont à l’affût des aides financières.
Elles vendent des pompes à chaleur à bas prix, alors qu’au final, le client n’obtiendra pas les aides attendues. Et en cas de problème, ce dernier n’arrive plus à joindre la société.
Pour éviter de se faire piéger, 60 millions de consommateurs conseille de trouver un bon installateur. Sauf qu’il n’y en a pas beaucoup, semble-t-il. Par ailleurs, le magazine propose deux solutions pour améliorer les pratiques de la profession :
- La mise en place d’un cadre précis pour la méthodologie des études de dimensionnement
- Imposition d’un devis type pour que le client et l’installateur puissent échanger.
Un traitement sévère pour les escrocs de Pompes à chaleur
Début mars, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a promis un traitement sévère pour les escrocs en matière de rénovation énergétique.
Le gouvernement sera « absolument intraitable » avec les escrocs indiquait-elle sur France 2 le soir du jeudi 2 mars 2023.
« C’est inadmissible pour les Français qui ont eu recours à ces margoulins et pour les finances de l’Etat ». Ce sont les propos de la ministre après la diffusion d’une enquête sur la rénovation énergétique.
Pour encourager la rénovation énergétique et l’isolation des logements, le gouvernement propose diverses primes via MaPrimeRénov’. Le but étant l’allègement des factures des ménages et l’économie d’énergie.
Cependant, des sources mettent en avant les ratés de ce dispositif qui manque apparemment de contrôle et de financement. Par ailleurs, 99 % des ménages ne recourraient pas à l’aide pour des « travaux limités » comme la modernisation de chauffage ou de toiture. Ils préfèrent, semble-t-il, une rénovation globale efficace.
