Permis de conduire : bientôt accessible dès l’âge de 16 ans ?

Le permis de conduire est peut-être sur le point de changer, mais les auto-écoles sont déjà en désaccord avec les audits en cours.

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Le gouvernement français s’était engagé à simplifier l’obtention du permis de conduire en France, en particulier pour les jeunes conducteurs. En 2019, Christophe Castaner annonçait que les mineurs âgés de 17 ans pouvaient désormais passer leur permis en conduite accompagnée.

Cette annonce faite par l’actuel Président d’Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc visait à offrir aux jeunes conducteurs plus de temps sur la route avec des accompagnateurs expérimentés, afin de leur permettre de mieux se préparer pour leur examen de conduite.

À l’heure actuelle, l’exécutif réfléchit encore à réformer le permis de conduire. Il veut désormais pouvoir distribuer le permis de conduire à partir de 16 ans. Une mesure qui suscite déjà l’opposition des auto-écoles.

Une nouvelle ère commence

Imaginez un monde où obtenir votre permis de conduire ne serait plus un processus fastidieux et coûteux. Eh bien, cela pourrait bientôt devenir une réalité en France. Le gouvernement envisage une réforme complète du système actuel, qui pourrait inclure une baisse de l’âge minimum requis pour passer l’examen, passant de 18 à 17 ans, voire même 16 ans.

Cette proposition n’est pas nouvelle, car de nombreux pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis ont déjà adopté une politique similaire. Là-bas, les adolescents de 16 ans peuvent passer le permis mais avec des restrictions, comme l’interdiction de conduire la nuit.

Le permis de conduire bientôt à 16 ans
Un automobiliste présentant son permis de conduire. – Crédits Photos : iStock

De plus, la durée obligatoire des cours de conduite en auto-école pourrait également être supprimée pour alléger le coût global du permis. Si cette réforme est adoptée, elle facilitera considérablement l’accès des jeunes conducteurs au permis de conduire.

Apparemment, cette mesure aura des avantages économiques et sociaux pour la société en général. On évoque notamment les opportunités de travail supplémentaires qui s’offriront aux jeunes conducteurs.

Permis de conduire si tôt, vraiment utile ?

Cette proposition a suscité de nombreuses préoccupations. Bruno Garancher, le président de l’Unidec, a notamment estimé que cela pourrait avoir des conséquences dramatiques sur la sécurité routière.

Les accidents de la route et la mortalité chez les jeunes restent un problème majeur. Une telle mesure

« serait lourde de conséquences en vies humaines », fait-il savoir.

Selon le syndicat, cette mesure est une réponse de l’exécutif à la mobilisation de la jeunesse contre la réforme des retraites, plutôt qu’une décision fondée sur des considérations de sécurité routière.

Une « démagogie pour calmer la jeunesse », disent-ils.

Malgré cela, le gouvernement persiste dans son objectif de réformer le permis de conduire. Il s’engage notamment à garantir que cette réforme sera mise en œuvre de manière responsable, en prenant en compte les préoccupations légitimes concernant la sécurité routière et les risques potentiels associés à une formation de conduite plus courte.

Un texte examiné à l’Assemblée

Cette initiative a été portée par Sacha Houlié, le lundi 27 mars 2023, à l’ensemble des députés. Le texte faisait notamment état de trois objectifs clés.

Le premier est de créer une plateforme gérée par l’État, « un jeune, un permis », pour mieux informer les futurs conducteurs des aides financières disponibles.

Le deuxième objectif est de permettre le financement des permis A, A1 et B1 via le compte personnel de formation. Enfin, l’initiative propose d’élargir la possibilité de recourir aux examinateurs contractuels pour l’organisation des épreuves pratiques.

Il faut savoir qu’actuellement, il faut en moyenne 53 jours entre deux tentatives de passage du permis de conduire. Et le coût moyen est entre 2 000 et 3 000 €. Face à cette réalité, Sacha Houlié de la Renaissance estime qu’il est urgent d’agir pour faciliter l’accès des jeunes à ce sésame.

« C’est trop long et trop cher. Il est donc urgent de faire quelque chose, insiste-t-elle. Il faut mesurer l’inquiétude des jeunes . Selon une étude de l’Insee, 20 % des personnes en âge de travailler rencontrent des difficultés à se déplacer. 20 %, ce sont sept millions de Français. Il y a donc un problème à régler. »

Le député à l’origine de la proposition de loi a déclaré que cette initiative vise à faciliter l’accès au permis de conduire. Elle ne cherche aucunement à dégrader la formation actuelle, mais à simplifier la vie des jeunes, dit-elle. D’ailleurs, ce serait en collaboration avec des moniteurs d’auto-écoles, qu’elle aurait co-écrit sa proposition de loi.

Sources : ouest-france.fr

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