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Durant la saison 10 de la Star Academy, en 2022, les élèves avaient suivi les cours de Yanis Marshall. Passionné et plein d’humour, le jeune chorégraphe n’avait pas eu de mal à captiver les élèves. Tout en marquant les esprits par ses tenues toujours originales lors des primes. Malheureusement, TF1 l’a écarté de l’émission. En effet, le professeur de danse avait lui-même admis quelques soucis d’ordre personnel. Mais en janvier dernier, il a brisé le silence. Accusant son ancien mentor, Bruno Vandelli, de lui avoir imposé des relations intimes alors qu’il était encore mineur. Des faits confirmés par plusieurs de ses proches. Et ces derniers jours, 5 autres garçons ont pris parole, pour dénoncer l’ancien chorégraphe et juré de Popstars. L’un d’eux a même choisi de déposer plainte. On fait le point !
Bruno Vandelli : les langues se délient
Ceux qui regardaient M6 dans les années 2000 se souviennent peut-être de ce nom. Véritable célébrité dans le petit milieu de la danse, il intervenait sur scène comme devant les caméras. À Cannes, Bruno Vandelli a même ouvert une école : le centre international de danse Vandelli-Masson. Par son métier, le chorégraphe était amené à fréquenter beaucoup de jeunes danseurs. Des rêves pleins la tête. Mais cet hiver, l’un deux a choisi d’affronter le directeur droit dans les yeux.
Selon Le Parisien, un élève aurait décidé de s’exprimer en public, en présence des autres professeurs. Pour raconter le harcèlement et les gestes obscènes que Bruno Vandelli lui a fait subir. Après ces révélations, faites en face à face, par un courageux jeune homme, plusieurs enseignants ont quitté leurs fonctions dans l’école. De son côté, Yanis Marshall a médiatisé l’affaire sur BFMTV ainsi que sur les réseaux. De plus, 4 autres danseurs, mineurs au moment des faits, pointent les mêmes agissements. L’un deux a décidé de déposer plainte. Celui que tous désignent comme coupable, a tenu à contacter les parents d’élèves par courrier. Se disant blessé par les accusations qui circulent à son sujet.
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5 autres victimes ont témoigné dans la presse
Ce 29 février, la journaliste Elsa Mari a dévoilé une longue enquête, très complète. Dans son article, elle donne la parole à plusieurs hommes, formés par Bruno Vandelli dans leur jeunesse. Derrière chacun de ces 5 prénoms modifiés se cachent des récits qui rappellent fortement le drame vécu par Yanis Marshall. Pour piéger les adolescents, le directeur de l’établissement leur faisait miroiter des opportunités dans le milieu.
« Il vous promet des solos, des stages, une carrière. Mais si vous refusez ses avances, vous n’existez plus. », révèle l’une des victimes des abus du chorégraphe.
Un homme d’une trentaine d’années, dévoile un mode opératoire troublant. Quasi identique à celui que Yanis Marshall a décrit le mois dernier.
« À chaque pause, il voulait qu’on lui appuie dans le dos, en réalité, qu’on le masse. Une fois, un responsable me dit de lui déposer un CD chez lui. (…) Je me souviens qu’il m’a demandé un massage en s’approchant très près de moi. Je lui ai mis un coup de coude et je me suis sauvé. »
Bruno Vandelli : impunité ou présomption d’innocence ?
Parmi les propos recueillis par Elsa Mari, on retrouve le dégoût, la honte, et la culpabilité qui empoisonnent les victimes. D’après certains, la réputation du chorégraphe était connue de tous dans le milieu de la danse. Ce qui, là encore, fait écho aux abus dénoncés par des comédiennes, dans le monde du cinéma. Une sorte de tolérance pour les abus sur mineurs, sous couvert d’art et de création.
« Tu sais que Bruno aime bien rigoler. », voilà ce qu’on aurait répondu à un élève, tentant de signaler des gestes déplacés lors de certains cours.
Yanis Marshall, a déclaré qu’il avait déjà collecté des centaines de témoignages incriminant Bruno Vandelli. Or, ce dernier se dit injustement traîné dans la boue, via un vaste complot.
« Peut-être ai-je dit à quelqu’un qu’il était sexy, mais j’ai aussi pu le dire à des filles. Je ne suis pas parfait ! », note le sexagénaire, pour expliquer d’étranges textos envoyés à des élèves.
Concernant les massages prodigués ou demandés, le directeur de l’école de danse située à Cannes a aussi une explication.
« C’est tout à fait normal, on apprend à se détendre les muscles. Cela fait partie de la formation de danseur. », clame le chorégraphe.
L’avocat de Bruno Vandelli, lui, dénonce un tribunal médiatique.
» Aux yeux des gens, mon client est déjà jugé et condamné. C’est très triste, car j’ai la conviction de défendre un brave mec qui se fait fracasser ! »
Tandis que les victimes trouvent la force de parler, l’ancien juré de Popstars reste présumé innocent. Tout comme Patrick Poivre d’Arvor ou Gérard Depardieu. Affaire à suivre…