Agriculteurs en colère : les actions « coup de poing » se multiplient

Le mouvement des agriculteurs en colère mobilise toute une partie de l'opinion publique et inquiète jusqu'au plus haut de l'État.

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Difficile d’imaginer un métier plus essentiel que celui de nos agriculteurs. Pourtant, depuis des années, les Français ont massivement renoncé au monde paysan. De nos jours, la population se concentre dans la capitale et dans les grandes métropoles de l’hexagone. Comme Rennes, Lille, Toulouse, Montpellier ou Marseille. Néanmoins, il y a toujours des hommes et des femmes pour élever du bétail. Ou pour cultiver la terre. Et ainsi contribuer aux repas de l’ensemble du pays. Malheureusement, la profession ne paye pas. Pire, elle devient de plus en plus encadrée, par des normes jugées hors sol par les travailleurs et les exploitants. Les agriculteurs sont en colère. Ils le montrent parfois même avec fracas… On fait le point !

L’exécutif tente de jouer la carte de l’apaisement, sans trop de fermeté

Ces dernières années, Emmanuel Macron n’a pas forcément été très clément avec les mobilisations sociales. Lors des gilets jaunes, de la pandémie ou de la réforme des retraites, le président et ses ministres ont toujours tenu bon. Face à des manifestants considérés comme trop radicalisés. Ou trop violents. Mais le mouvement des agriculteurs en colère, fait l’objet d’un traitement particulier de la part du gouvernement. Et pour cause : le milieu agricole, perçu comme travailleur et sérieux, n’a pas trop l’habitude de taper du poing sur la table. Aussi cette révolte, venue de ceux qui vivent de la terre, semble inattaquable et légitime pour une large partie des Français.

Aussi, celles et ceux qui se mobilisent ne reculent devant rien pour se faire entendre. Depuis plusieurs jours, certains ont bloqué l’autoroute A64, en Haute-Garonne. Et le ministre de l’Intérieur n’a pas appelé à les évacuer. D’ailleurs, d’autres blocages risquent bientôt d’atteindre les routes en région parisienne.

Ce 24 janvier 2024, les agriculteurs en colère ont réalisé une nouvelle action spectaculaire. À Agen, ils ont fait irruption dans un restaurant McDonald’s pour y répandre du foin. Une méthode qui rappelle, de loin, les faits d’armes mémorables d’un certain José Bové. Figure incontournable de la lutte écologiste.

Agriculteurs en colère : soutiens ou dialogue de sourd ?

Faire le parallèle entre les actions des écolos et celles des travailleurs agricoles peut paraître audacieux. Surtout quand on sait que les éleveurs et cultivateurs se disent accablés par les normes destinées à protéger l’environnement. Pourtant, bon nombre de militants écologistes défendent le mouvement des agriculteurs en colère. Malgré les désaccords et les coups de sang, cette mobilisation pourrait bien déboucher sur une convergence. Entre des luttes différentes et des citoyens de tous bords. Affaire à suivre…

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