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Ces derniers temps, le pouvoir d’achat des Français a beaucoup baissé. Et pour cause : une redoutable inflation touche tous les secteurs de notre économie depuis le début de l’année 2022. Ainsi, faire ses courses au supermarché revient de plus en plus cher. Concernant les factures de gaz, d’électricité, ainsi que les abonnements de téléphone ou de services de streaming, le constat et le même. Et pour ne rien arranger, le prix du carburant à la pompe, ne cesse de grimper. Dans ce contexte, le gouvernement tente d’inciter les enseignes à vendre l’essence et le gazole à prix coûtant. Et certaines ont accepté de jouer le jeu. On fait le point !
Carburant : la première tentative du gouvernement
De nos jours, on fait tout pour que les automobilistes optent pour des transports non polluants. Or, tous les trajets ne peuvent pas se faire à vélo ou en train. En France, dans les zones rurales, les habitants n’ont pas la possibilité de se rabattre sur les gares ou les bus pour aller travailler. Dans ces conditions, faire le plein de carburant reste une dépense indispensable. Mais à l’heure où le prix au litre frôle les 2 euros, la situation devient intenable pour de nombreux ménages. Le pouvoir exécutif parle de nouveau d’une aide ciblée. À savoir, un chèque de 100 euros, destiné aux travailleurs ayant des revenus modestes.
Mais ces derniers jours, Bruno Le Maire, a fait une demande pour le moins audacieuse afin de soulager le portefeuille des conducteurs. Il a ainsi évoqué une possible revente à perte du carburant, chez Shell, Total, ou encore Carrefour. Rappelons que la loi ne permet plus ce genre de pratique chez les commerçants, depuis 1963. Nul besoin de changer les textes cependant L’ensemble des entreprises concernées ont rejeté cette possibilité, en bloc.
« Vous vendez souvent à perte, vous, des produits ? Un peu de bon sens, voilà, merci ! », a répliqué Patrick Pouyanné, célèbre PDG du groupe TotalEnergies, lors de son passage dans Quotidien.
Devant cette levée de boucliers, le gouvernement n’a pas renoncé. Toutefois, il a dû revoir sa demande à la baisse….
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Carburant à prix coûtant : les opérations prévues par les enseignes
Avant d’aller dans le détail, rappelons que notre pays a adopté une économie libérale. En clair, le gouvernement ne peut pas fixer les prix à la place des entreprises. Le marché doit théoriquement rester libre. Dans ce contexte, notre Ministre de l’Économie ne peut que demander. Les sociétés privées, ensuite, disposent, selon leur bon vouloir. Il ne s’agit pas d’un ordre. Dernièrement, le gouvernement a décidé de revenir à la charge, en sollicitant la vente de carburant à prix coûtant. Et cette fois-ci, plusieurs enseignes ont accepté de faire un geste.
Parmi elles, on retrouve les chaînes de supermarchés E. Leclerc et Carrefour. Dans les stations services qui jouxtent ces grandes surfaces, les consommateurs pourront acheter du carburant à prix coûtant chaque jour. Et ce dès le vendredi 29 septembre 2023.
« À partir du 29 septembre, les 750 stations-service des hypermarchés Leclerc vendront quotidiennement l’essence ‘à prix coûtant’. Cela veut clairement dire sans profit et tous les jours, pas seulement les week-ends comme lors de nos opérations précédentes. », a déclaré Michel-Edouard Leclerc sur X.
A partir du 29 septembre, les 750 stations-service des hypermarchés @Leclerc vendront quotidiennement l'essence "à prix coûtant". Ca veut clairement dire sans profit et tous les jours, pas seulement les week-ends comme lors de nos opérations précédentes. pic.twitter.com/nwTZYRyp1N
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) September 26, 2023
Du côté de Carrefour, même son de cloche. L’opération carburant à prix coûtant devrait ainsi durer jusqu’à la fin de l’année 2023.
Nous annonçons la plus grande opération de vente de carburant à prix coûtant de notre histoire.
Nous nous engageons à vendre le carburant sans marge, tous les jours, à partir de ce vendredi, et jusqu’à la fin de l’année. Cette opération massive couvrira tous nos hypermarchés. pic.twitter.com/WCapep5WLY— Carrefour (@CarrefourFrance) September 26, 2023
En revanche, chez Système U, Dominique Schelcher semble plus nuancé. Il rappelle que la chaîne a déjà des marges de l’ordre d’environ 2 centimes par litre, ce qui reste assez raisonnable selon lui.
« Cela ne peut pas être du prix coûtant permanent. », clame le directeur général de l’enseigne sur BFMTV.