Afficher les titres Masquer les titres
Ce dimanche 23 avril dernier, Emmanuel Macron a accordé un entretien au Parisien. Dans cette interview, le Président de la République n’a pas caché ses inquiétudes vis-à-vis de l’inflation alimentaire. En effet, après la hausse de prix de l’énergie, c’est à l’inflation alimentaire qu’on doit la perte de pouvoir d’achat actuelle.
D’après les statistiques publiées par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), l’inflation en mars était de 5,6 % sur un an. Et cela ne va pas s’arranger d’ici peu. Vu la courbe du prix des produits alimentaires, Emmanuel Macron prévient que :
« Ça va être dur jusqu’à la fin de l’été ».
On fait le point.
Des statistiques sinistres
Maintenant que l’hiver est passé, ce n’est plus l’énergie qui constitue le plus grand budget de dépenses. Bien sûr, on a toujours besoin de l’énergie, mais le moteur principal de l’inflation général en France n’est plus l’inflation énergétique. Toutefois, elle est quand même une des causes lointaines de la hausse des prix alimentaires.
À lire Ces astuces qui vous permettent d’économiser un maximum sur vos courses
Ce dernier est selon l’Insee l’artisan principal de l’inflation depuis la mi-avril. Un article de Capital publié le 24 avril 2023, révèle ses informations. Dans l’article, on peut lire :
« L’inflation a atteint en mars 5,7 % sur un an en France, tirée par l’envolée des prix des produits alimentaires, avait précisé mi-avril l’Institut national de la statistique. »
Le coût des denrées alimentaires ne cesse de grimper dans les supermarchés. En effet, d’après nos confrères de L’Indépendant dans un article publié le 24 avril dernier, la hausse des prix de l’alimentation dans les supermarchés a atteint les 16,3 % en mars dernier. Une augmentation qui va continuer à grimper encore plusieurs mois.
Inflation alimentaire : un problème pérenne
Lors de son interview accordée au Parisien, le Président de la République a été clair sur la pérennité de l’inflation alimentaire.
« Je vais être honnête, les prix alimentaires, ça va être dur jusqu’à la fin de l’été » a déclaré le mari de Brigitte Macron
Ainsi, d’après le chef de l’État, l’inflation alimentaire a encore de beaux jours devant elle. Plusieurs mois vont encore s’écouler avant que l’été touche à sa fin. Pire encore, une autre estimation prévoit que la situation ne va pas s’arranger dans plusieurs années. Matthieu Lemoine, un des auteurs des projections 2023-2025 de la Banque de France le redoute.
Dans l’article de Capital précité, ce monsieur a déclaré :
« On ne prévoit pas de baisse des prix de l’alimentation à l’horizon de notre projection ».
Cela voudrait dire que la prévision de la Banque de France ne prévoit aucune amélioration de l’inflation alimentaire jusqu’au 2025. Y a-t-il des solutions à cela ?
Les solutions face à l’inflation alimentaire
Malgré les difficultés, Emmanuel Macron a réussi à faire passer sa réforme des retraites. La promulgation de ce texte a fait baisser sa côte de popularité. Toutefois, si on analyse bien son discours chez Capital, cette réforme est sûrement un moyen pour résoudre le problème de l’inflation alimentaire.
« Face à ces fortes hausses, le président de la République a plaidé pour que « le travail paye mieux », renvoyant la balle aux « employeurs » et au « dialogue social » ».
Peut-on lire dans l’article de L’Indépendant susmentionné.
« Le Smic continue d’augmenter, les autres salaires doivent suivre, et cela fait partie des sujets que l’on a mis à la négociation », a assuré le chef de l’État.
En revanche, cette négociation risque d’être houleuse. En effet, dans l’article de Capital susmentionné, on peut lire :
« Interrogé dimanche midi par LCI, RTL et Le Figaro, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a affirmé que son organisation patronale n’était pas prête à discuter des salaires au niveau national »
Cependant, tout n’est pas perdu, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux reconnait :
« Il y a une inflation forte et légitimement les salariés demandent des augmentations de salaires ».
Toutefois, pour lui :
« Ça se discute au niveau des branches et au niveau des entreprises ».
Le gouvernement a plus d’un tour dans son sac. En dehors des questions de salaire, le gouvernement ne peut-il pas proposer des « chèques alimentaires » à l’instar des chèques énergie exceptionnels ?
À lire Supermarchés : où trouver les prix les plus bas ? Le classement de l’UFC-Que Choisir