Retraites : index senior, carrières longues, les points clés à retenir des annonces d’Élisabeth Borne

La Première ministre se dit prête à faire des concessions sur la réforme des retraites. Des concessions sur les carrières longues notamment.

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Élisabeth Borne fait un premier pas vers Les Républicains en se disant prête à faire des concessions face aux demandes de ces derniers. La Première ministre a en effet fait des annonces à propos de la réforme des retraites dans le Journal Du Dimanche. Elle a notamment fait savoir que ceux ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à 63 ans.

Élisabeth Borne s’ouvre au groupe LR

Alors que ce lundi 6 février le débat sur la réforme des retraites arrive à l’Assemblée, la cheffe du gouvernement a fait une annonce importante. Et dans cette annonce, Élisabeth Borne fait un premier pas vers Les Républicains.

En effet, la Première ministre prend en considération les demandes de la droite dans le but d’amener LR vers la réforme des retraites.

« À la veille du début de l’examen du texte sur la #reformedesretraites dans l’hémicycle, Élisabeth Borne dévoile au JDD les premières ouvertures de l’exécutif en direction du groupe LR, notamment sur les carrières longues », annonce le JDD sur son compte Twitter le dimanche 5 février 2023.

Une mesure qui coûte 600 millions d’euros

À en croire la cheffe du gouvernement, la mesure coûtera entre 600 millions et un milliard d’euros par an. Elle concernera jusqu’à 30 000 personnes par an. Le gouvernement conduit cette réforme des retraites dans le but d’assurer l’équilibre du système à l’horizon 2030.

De ce fait, la Première ministre a fait savoir qu’ils devront trouver des voies de financement. Actuellement, on peut se permettre un départ anticipé de deux ans avec un début de carrière avant 20 ans. Une entrée dans la vie active avant 16 ans peut nous donner droit à une retraite anticipée de quatre ans.

Cela étant, le projet de réforme prévoit que ceux ayant débuté avant 20 ans pourront partir deux ans plus tôt. C’est-à-dire à 62 ans. Ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans pourront quant à eux partir à 60 ans

Une mesure insuffisante pour la droite

Certaines figures de la droite jugent cette mesure insuffisante. Parmi elles, le député LR du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont. Ce dernier souhaite que la mesure concerne tous ceux qui ont commencé à cotiser avant 21 ans.

Ce qui est impensable pour Élisabeth Borne à cause du coût évalué à 10 milliards d’euros. Il y a aussi l’impossibilité d’inclure ceux qui avaient eu un simple job d’été avant 21 ans, par exemple. Pour le vice-président exécutif du parti, Aurélien Pradié, le geste d’Élisabeth Borne est :

« une tromperie qui ne respecte ni Les Républicains, ni les Français ».

« Élisabeth Borne ne devrait pas se moquer de nous. Comment un travailleur qui débute à 20 ans pourrait valider cinq trimestres avant 21 ans comme l’impose le dispositif carrière longue ? », a-t-il posté sur Twitter.

Xavier Bertrand quant à lui souligne une « réponse trompe-l’œil » et insiste sur le principe du respect des 43 annuités. Il a déclaré au micro de BFMTV qu’il s’agit de la première condition pour que la réforme des retraites soit plus acceptable. Pour lui, la Première ministre ferme, d’une certaine façon, la porte à l’ensemble des députés LR.

Le problème de base de la réforme

Les syndicats aussi ont réagi à l’annonce de la cheffe du gouvernement. À l’instar de Laurent Berger qui juge l’annonce d’Élisabeth Borne sur les carrières longues comme une « rustine ». En effet, selon lui cette annonce ne répond pas à la préoccupation de millions de travailleurs.

D’après le secrétaire général de la CFDT, dans le fil de l’interview, on voit que la mesure ne concerne que 30 000 personnes seulement.

« Le problème de base de cette réforme, c’est le report de l’âge légal à 64 ans qui accentue les inégalités inhérentes au monde du travail », a souligné l’invité de « Questions politiques ».

La réforme et l’index senior

La Première ministre Élisabeth Borne a également fait savoir au JDD que l’index senior concernera progressivement les entreprises de plus de 50 salariés. Ce, alors que dans le texte initial, il concernait celles avec 300 salariés. Les 7 et 11 février 2023, deux nouvelles journées de mobilisation devraient avoir lieu.

Une mobilisation en contestation de la réforme des retraites. Notamment du recul de l’âge légal de départ de 62 ans à 64 ans qui :

« suscite des réactions, des réticences et des inquiétudes ».

Ce que la Première ministre dit comprendre tout en soulignant que :

« notre objectif est d’assurer l’avenir de notre système de retraite par répartition ».

Sources : midilibre.fr

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