Deux octogénaires dépouillés de 600 000€ par le biais de leur voisinage

Par les temps qui courent, certains n'hésitent plus à arnaquer autrui pour s'en sortir. Récemment, deux octogénaires en ont fait les frais.

© Crédits photos : Istock

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Depuis quelques mois, les Français font face à une situation économique plutôt difficile. En effet, l’inflation ne cesse d’impacter les prix. Et les ménages ont de plus en plus de mal à boucler leurs fins de mois. Mais dans ce contexte, les plus malhonnêtes ont recours à des moyens très limites pour gagner en pouvoir d’achat. Ainsi, d’après les pouvoirs publics, les arnaques en tous genres se multiplient depuis quelque temps. Et ces dernières années à Mèze, dans l’Hérault, deux octogénaires ont ainsi subi un abus de faiblesse. Derrière cet acte odieux, se cache une personne de leur voisinage, qui n’a pas hésité à mettre les deux retraités en confiance. On fait le point sur cette triste affaire…

Deux anciens buralistes sans histoire

L’histoire que nous allons vous révéler à de quoi faire perdre espoir en la nature humaine. Elle concerne un couple d’octogénaires, qui résident à Mèze. Les deux époux avaient placé leur confiance dans une femme, qui vivait tout à côté de chez eux. Malheureusement, elle n’a pas hésité à leur mentir pour leur extorquer de l’argent. Pour parvenir à ses fins, elle se faisait passer tantôt pour une aide à domicile, tantôt pour l’un des leurs petites-filles.

Résultat ? Cette voisine mal intentionnée a mis la main sur les économies que les deux retraités avaient mis de côté après de longues années de labeur. Anciens propriétaires d’un tabac, ils avaient épargné tout au long de leur carrière. Au fil du temps, cette femme malhonnête a volé plus de 600 000 euros en liquide, aux deux octogénaires. Elle avait mis en place une stratégie bien huilée pour abuser de leur faiblesse. Ainsi, elle avait réussi à récupérer la clé du coffre-fort, dans laquelle le couple gardait son argent. Et sans manquer d’audace, elle avait indiqué à la famille que des voleurs avaient prise cette grosse somme. Bien-sûr, elle prétendait n’avoir rien à voir dans cet incident. Or, par la suite, l’enquête de police a révélé que le coffre-fort avait été forcé, vidé et caché dans un plancher.

Elle vivait au crochet des deux octogénaires

Mais les abus de cette femme ne se limite à des billets subtilisés. Elle avait pris l’habitude de vivre dans les villas, après des deux retraités, en se sentant parfaitement chez elle. Le temps passant, les proches du couple ont commencé à avoir des doutes. Notamment en constant que certains objets de valeur avaient tendance à disparaître de façon inexpliquée. Ainsi, non contente de les spolier de leurs espèces, la voisine avait pris l’habitude faire des retraits bancaires sur le compte des deux octogénaires. Une manœuvre particulièrement grave, car l‘époux souffrait d’Alzheimer. Une maladie qui affecte la lucidité et la mémoire.

Pour mettre en place son petit manège, la fausse auxiliaire de vie a profité de l’absence de la femme du vieillard, alors hospitalisée. Des témoins affirment que l’homme aurait distribué des liasses de 10 000 euros sous leurs yeux. D’autre part, cette sombre affaire implique aussi d’autres protagonistes. Surtout le frère de l’aide à domicile et son épouse. D’après les informations révélées par l’enquête, ils auront eux-mêmes sollicité les services de l’accusée, pour prendre soin des deux octogénaires. Interrogé sur le parvis du tribunal de Montpellier, leur avocat ne décolère pas.

« Ma cliente a compris la leçon, la prochaine fois, elle ne fera rien, elle laissera crever ces petits vieux tous seuls. Parce que c’est ce qu’on lui reproche ! »

D’ailleurs, les suspects impliqués dans cette histoire ont eu tendance à minimiser la sénilité du vieil homme.

« Je le trouvais assez cohérent, il ne me semblait pas vulnérable. » 

De son côté, le parquet n’a pas vraiment cru à cette défense.

« Personne ne s’est posé la question de savoir pourquoi il distribuait de l’argent à tout le monde. »

Aussi, il a requis un an ferme pour la femme qui a abusé de la faiblesse des deux octogénaires. Elle écopera finalement de 10 000 euros d’amende, assortis d’un mandat d’arrêt. En effet, elle n’a pas pris la peine de se présenter à l’audience au tribunal correctionnel de Montpellier. Affaire à suivre…

Sources : midilibre.fr

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