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La question de la planification des naissances a été un débat houleux au XXᵉ siècle. Longtemps, les femmes n’avaient pas de moyens de limiter le nombre de leurs grossesses. En 1967, les Françaises ont obtenu l’accès à des méthodes de contraception. À l’image de la pilule. Mais elles ont dû attendre 1975, et la loi Veil, pour avoir le droit d’avorter légalement. Mais aussi en toute sécurité, avec un suivi médical. Presque 50 ans plus tard, le sujet de l’IVG divise toujours dans l’opinion. Certains estiment qu’il s’agit d’un acquis fondamental pour l’émancipation des femmes. Mais d’autres pointent des abus, et aimeraient interdire cette pratique. Ce 21 janvier 2024, des militants défilent dans le cadre d’une marche pour la vie à Paris. Une mobilisation qui indigne l’actrice Laura Smet ! On fait le point !
La comédienne et réalisatrice craint un retour dans le passé
Autrefois, les familles pouvaient facilement compter une dizaine d’enfants sous le même toit. Et le moindre rapport intime pouvait donner lieu à une grossesse. Un drame pour bon nombre de jeunes filles et de femmes. Les mères célibataires étant mal considérées, elles finissaient parfois par abandonner leurs bébés. Ou pire, par avorter dans la clandestinité, au péril de leur vie. Aussi, pour Laura Smet comme pour beaucoup d’autres, l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) reste un grand progrès.
« Défenseurs de civilisation », « arrêtez-d’emmerder les embryons », « protéger le faible, ça c’est fort », « IVG : oui à la prévention, non à la constitution », scandent les manifestants de La Marche Pour La Vie #MPLV2024 pic.twitter.com/qRVBwuklck
— Gabrielle Cluzel (@gabriellecluzel) January 21, 2024
Ce 21 janvier 2024, en apprenant que des militants anti-avortement s’apprêtaient à manifester dans la capitale, son sang n’a fait qu’un tour. L’actrice a dégainé son smartphone pour s’exprimer en ligne. Pour elle, il s’agit d’une mobilisation rétrograde. Dans sa story, Laura Smet semble également pointer du doigt les religieux, traditionnellement opposés à l’IVG.
« Des manifestations en 2024 contre l’avortement !!! Sérieux ? On en est encore là ? Je comprends mieux pourquoi j’ai un problème avec les églises. »
Si la colère de l’actrice demeure tout à fait compréhensible, il faut toutefois préciser certaines choses. Il est vrai que les 3 religions du livre (le judaïsme, le christianisme et l’Islam) ne cautionnent pas l’avortement. Néanmoins, il est faux d’énoncer que tous les religieux militent contre l’accès à l’IVG. Et parmi ces manifestants, on retrouve aussi bon nombre d’athées.
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La maman de Laura Smet a aussi eu recours à l’IVG
Nathalie Baye l’assume : dans sa jeunesse, elle a choisi de se faire avorter. Âgée d’une vingtaine d’années à l’époque, elle estimait ne pas avoir les moyens d’élever un enfant.
« La première fois, j’avais 20 ans, c’était mon premier amoureux, on n’avait pas un rond, c’était une évidence. »
D’autres stars, comme Line Renaud, ont aussi témoigné de leurs avortements. Des souvenirs effroyables d’un temps où ces actes avaient lieu dans l’illégalité.
« Je me suis un jour retrouvée enceinte et ce fut la panique pour tous les deux. Il n’était pas question que je me retrouve dans la situation de ma grand-mère. (…) Une adresse glauque, un appartement sombre, une tricoteuse. »
Ces histoires ressemblent à des milliers d’autres. Et Laura Smet, comme beaucoup de femmes, connaît l’importance du droit à l’IVG. Mais de nos jours, alors qu’Emmanuel Macron appelle au réarmement démographique du pays, certains semblent vouloir revenir sur la loi Veil…