Chômage : selon l’Unédic, 48 % des bénéficiaires touchent moins que l’allocation journalière minimale

Selon les données de l’Unédic, 48 % des bénéficiaires des allocations chômage ont perçu moins que l’allocation journalière minimale en 2022.

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Ce mercredi 4 octobre s’est tenu la séance de négociation sur la prochaine convention d’assurance-chômage entre patronat et syndicat. Ces derniers devaient trouver une solution pour que les chômeurs touchent une indemnité plus importante. On vous dit tout.

Chômage : un chiffre qui interroge

Récemment, l’Unédic a dévoilé un chiffre qui soulève une question. Celle de savoir s’il n’est pas nécessaire d’instaurer une allocation plancher. C’est sur cette question que devait se pencher la rencontre des syndicats et patronat de ce mercredi 4 octobre.

En effet, ils se sont retrouvés lors d’une séance de négociation sur la prochaine convention d’assurance-chômage. La rencontre s’est tenue à Paris, au siège du Medef. Les chiffres de l’Unédic révèlent l’augmentation de la part des chômeurs percevant un montant inférieur à une allocation journalière minimale.

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Une forte augmentation constatée depuis le durcissement du calcul de l’indemnisation en 2021. En effet, selon Les Échos, le taux était de 48 % en 2022 contre seulement 27 % en 2019. Notons que le montant d’une allocation journalière minimal est fixé à 31,59 euros.

Par ailleurs, 11 % des personnes au chômage percevaient même un montant inférieur à l’Allocation de Solidarité Spécifique. Soit 5 % de plus qu’en 2019. Il est à souligner que le montant de l’ASS s’élève à 18,18 euros. Il est versé en fin de droits sous condition.

Chômage
Panneau indiquant l’emploi et le chômage – Crédits photos : iStock

2 solutions au problème lié au chômage

L’Unédic a précisé une chose dans sa fiche : l’allocation journalière minimale « ne constitue pas un plancher ». Il s’agit plutôt d’un « paramètre d’indemnisation fixe ». La raison de ce constat serait la nouvelle formule de calcul du salaire journalier de référence (SJR).

En effet, le montant de l’allocation journalière doit se situer à moins de 75 % du SJR. Ce qui, souvent, débouche sur moins de 31,59 euros. Ce problème touche majoritairement les femmes de moins de 40 ans en CDD à temps partiel.

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Cela étant, les partenaires sociaux ont deux solutions pour résoudre ce problème. D’abord, la mise en place d’une véritable allocation plancher pour qu’aucun chômeur indemnisé ne perçoive moins. Cela pourrait bénéficier à de nombreuses personnes.

On parle ici d’un nombre compris entre 170 000 et 1 million de personnes au chômage tous les ans. Cela dit, cette mesure, qui nécessite 200 millions à 3,6 milliards de dépenses supplémentaires, pourrait outrepasser le Code du travail.

En effet, selon ce dernier, le versement d’une allocation ne peut être ni déconnecté du revenu antérieur ni lui être supérieur. La seconde solution proposée aux partenaires sociaux est de revoir le paramètre des 75 % à la hausse.

Cela permettrait à 630 000 bénéficiaires d’une allocation chômage de percevoir plus de 31,59 euros par jour selon l’Unédic. Cette solution nécessite un budget entre 270 et 700 millions d’euros. Cependant, le problème du dépassement de l’ancien salaire demeure.

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Prestations de chômage et recherches d’emploi empilées sur un bureau – Crédits photos : iStock

Une indemnisation des seniors ?

Lors de la négociation de ce mercredi 4 octobre, les partenaires sociaux ont aussi abordé la question de l’indemnisation des seniors. En effet, la réforme des retraites pourrait avoir des conséquences sur plusieurs règles d’indemnisation basées sur des bornes d’âge.

Si la durée d’indemnisation est de 22,5 mois entre 53 et 54 ans, elle est de 18 mois en deçà. À partir de 55 ans, cette durée monte à 27 mois. Pour les fins de contrat après 57 ans, plus de dégressivité de 30 % de l’allocation après 6 mois.

Il y a aussi la question du maintien de l’allocation au-delà de 62 ans pour ceux ne pouvant pas prétendre au taux plein. Parmi les pistes proposées, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, voit d’un bon œil les modalités de cumul allocation revenu d’activité.

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