Radars : ce modèle vous flashe même si vous roulez à la bonne vitesse

Même en roulant à la bonne allure, ces radars peuvent vous flasher. Et non, ce n’est pas un dysfonctionnement. On vous explique pourquoi.

© iStock

Afficher Masquer les titres

Les radars sont arrivés en France en 2003 et depuis, ils se sont multipliés comme des champignons. Aujourd’hui, il y a plus de 4 447 yeux électroniques qui scrutent les routes de l’Hexagone et ce n’est pas fini. Non seulement ils sont plus nombreux, mais ils sont aussi de plus en plus performants.

D’ailleurs, il y a un nouveau modèle de radar qui peut vous flasher même si vous respectez la vitesse limite. Ce n’est pas une erreur, c’est volontaire. Comment est-ce possible ? Quels sont les critères de déclenchement de ce dispositif ? Quelles sont les sanctions encourues ? On vous dit tout dans cet article.

Des radars utilisant une nouvelle unité de mesure

Vous savez que les radars classiques vous flashent si vous roulez trop vite en km/h. Cependant ce que vous ne savez pas, c’est qu’il y a un nouveau type de radars sur les routes. Celui-ci vous surveille selon le bruit émis par votre véhicule.

En effet, ces radars ne mesurent pas la vitesse, mais les décibels, l’unité qui indique l’intensité d’un son. Plus le son est fort, plus le décibel est élevé. Selon un article de France Live publié le 10 juillet dernier, la limite à ne pas franchir est de 83 décibels. Au-delà, vous êtes flashé par ces nouveaux radars.

Pourquoi limite-t-on les bruits des voitures ?

On sait que le bruit des moteurs peut être désagréable. Cependant, si l’État veut le contrôler, ce n’est pas qu’une question de confort. En effet, après la pollution de l’air, la pollution sonore est responsable de nombreux décès en Europe. Le même article de France Live a rapporté des statistiques officielles sur le coût des bruits.

Radars
Panneau radar sur une autoroute en France, régulant la vitesse – Crédits photos : iStock

« Selon un rapport publié en juillet 2021 par le Conseil national du bruit et de l’Ademe (Agence de la transition écologique), le “coût social” de l’exposition au bruit dépasserait les 147 milliards d’euros par an en France, notamment en termes de conséquences sanitaires indirectes », peut-on y lire.

Ainsi, avec ce coût social colossal, il est logique que l’État installe des radars pour limiter les nuisances sonores. Ainsi, quelles seront les sanctions si on se fait flasher par ces nouveaux radars ?

Ces radars sont encore en phase expérimentale

Si vous vivez en centre-ville, vous n’avez pas pu manquer ces nouveaux radars. Beaucoup les appellent d’ailleurs « méduses » à cause de leur forme tentaculaire. Cependant, à quoi il sert exactement. Pour le ministère de la Transition écologique, le but de cet outil est clair.

« Des réglementations existent déjà, mais la généralisation des contrôles est un levier essentiel pour lutter efficacement contre cette source de pollution, en particulier sur la voie publique », affirme-t-il.

Cependant, pour l’instant, ces nouveaux radars sont encore en phase de test. Cette phase expérimentale dure jusqu’en janvier 2024. Ce n’est qu’après cela qu’on saura toutes les fonctions de ces nouveaux outils de contrôle routier.

Seront-ils des radars pédagogiques ou incriminants ? C’est-à-dire, y aurait-il des sanctions ou pas si vous vous faites flasher ? Pour le moment la réponse est non. En effet, les personnes flashées par ces nouveaux radars ne sont pas verbalisées.

Radars antibruit : un projet tué dans l’œuf ?

D’après un article de Capital publié le 25 avril 2023, les dispositifs radars sonores pourraient être annulés pour non-respect du calendrier d’expérimentation. En effet, selon nos confrères, l’expérimentation de ce nouveau dispositif de contrôle a débuté le mois de septembre 2022. Normalement, après homologation, des verbalisations devaient s’appliquer.

Radars
Signal et contrôle radar sur une route – Crédits photos : iStock

« En cas de non-respect de la limite sonore, une amende de 4e classe – 135 euros – pourrait s’appliquer », ont quant à eux souligné nos confrères de France Live.

En revanche, comme on l’a dit plus haut, aucune verbalisation n’a été faite pour le moment. Ainsi, au vu de la situation actuelle, il va être difficile d’établir un bilan d’ici janvier 2024. Selon des professionnels de l’automobile interrogés par Capital :

« Les délais ne pourront pas être tenus. »

Ces experts soulèvent aussi un autre problème :

« Un certain nombre de véhicules […] sont éligibles à une carte grise permettant de circuler sur la voie publique, tout en ayant des niveaux d’émissions sonores d’homologation supérieurs à 90 dB. »

Comment l’État va-t-il faire la différence ? Pour ne rien rater de la suite, restez connecté sur notre site d’information.

Il était une pub est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Suivez-nous :