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On aurait bien tort de croire que les vedettes du PAF ou du showbizness mènent des vies heureuses, faites de luxe, de calme et de volupté. Bien que la gloire et la célébrité restent des choses enviables, elles ne garantissent pas le bonheur, et encore moins la santé. Aussi, il arrive que certaines célébrités connaissent un immense succès, sans éviter les drames et parfois, certains dérapages. Très populaire, Jean-Luc Delarue fait partie de ces personnalités, disparues trop tôt, après avoir connu de nombreux excès. De sa jeunesse à consécration, zoom sur l’itinéraire unique de cette star de France Télévision, qui nous a quitté il y a bientôt 11 ans.
La jeunesse de Jean-Luc Delarue
L’animateur a vu le jour en juin 1964, d’une mère d’origine russe, et d’un père d’ascendance polonaise. Parmi ses grands-parents, on trouve d’ailleurs un ancien combattant hongrois, rescapé dans les camps de la mort. Le petit Jean-Luc Delarue grandit avec son frère Philippe, dans un contexte plutôt favorable. Ses parents enseignent la civilisation américaine et l’anglais. Mais ils ont également de nombreuses occupations associatives. Installé à Paris, le couple finit par divorcer. Sa mère va alors se remarier, et le petit garçon aura deux demi-frères issus de ce second mariage.
Le jeune Jean-Luc Delarue suivra une scolarité plutôt réussie. Après un baccalauréat B (série économique), il intègre l’IUT Paris-Descartes, pour suivre un DUT Carrières de l’information, option publicité. Une fois son diplôme embauche, il se fait embaucher par l’agence DDB, en tant que concepteur rédacteur, en 1986. Mais, dès cette époque, il commence déjà à découvrir le monde de l’audiovisuel, notamment avec Childéric Muller, qui anime un programme sur la chaîne TV6.
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Sa carrière sur les ondes
Au fil du temps, Jean-Luc Delarue semble avoir délaissé sa carrière dans la publicité. Dès 1987, il travaille déjà à la radio, plus précisément pour la station Europe 1. Il coanime alors le Top 50, avec Olivier Dorangeon. Il restera dans l’équipe jusqu’en 1995. Dès 1989, il fera également la connaissance d’un certain Yvan Le Bolloc’h. Il anime aussi un bulletin d’information, qui réunit de nombreux auditeurs, et remporte un franc succès.
Jean-Luc Delarue à l’antenne
En même temps qu’il se construit une carrière à la radio, il se voit offrir des opportunités sur le petit écran. On le retrouve ainsi dès 1988 sur Antenne 2. Mais finalement, il se tournera vers Canal+. Ainsi, il fera partie des chroniqueurs de Michel Denisot, dans l’émission Demain. Puis dès 1991, il prend la tête du programme La Grande Famille, qui passe chaque jour sur la chaîne cryptée.
Finalement, il quitte Canal+ pour intégrer la deuxième chaîne, devenue France 2 entre temps. Nous sommes alors en 1994, et Jean-Luc Delarue fonde sa société de production : Réservoir Prod. La même année, il lance ainsi l’émission culte : Ça se discute. Le concept ? Réunir des participants que tout oppose sur le plateau, pour susciter des débats, souvent très animés. Durant ces émissions, l’animateur porte une oreillette, qui lui permet de recevoir des informations de la régie. Il obtient, à cette époque, une très importante notoriété.
Souvent critiquée pour les clashs et les fréquentes disputes qui ont lieu à l’antenne, Ça se discute cessera d’être diffusé en 2009. Néanmoins, encore aujourd’hui, cette émission reste encore très présente dans la mémoire des téléspectateurs. On peut même dire qu’elle a annoncé l’émergence de concepts similaires, comme C’est mon choix, d’ailleurs animé, sur une courte période, par Jean-Luc Delarue.
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Toute une histoire
À partir de 2006, l’animateur investit la tranche horaire de l’après-midi avec ce programme, visant à recueillir et à porter la parole de certaines personnes. Dans une ambiance plus apaisée que dans Ça se discute, Jean-Luc Delarue avait pour habitude d’inviter des témoins, venus de tous les horizons. L’objectif ? Les pousser à se confier sur leur histoire. Il pouvait ainsi bien s’agir d’expériences traumatisantes que de thématiques plus légères. Néanmoins, il a du cessé de présenter ce programme en 2010, après une suite de scandales ayant terni sa réputation.
Les excès de Jean-Luc Delarue
Le monde du spectacle et de la télévision est souvent perçu comme impitoyable et traversé de nombreux vices. Il s’agit là d’une idée reçue légèrement caricaturale. Cela dit, on ne peut pas nier que certains abus existent, et que les vedettes y cèdent pour une partie d’entre elles. Ainsi, tout comme d’autres grandes personnalités du PAF, Jean-Luc Delarue avait une consommation important de produits stupéfiants.
Cette mauvaise habitude, a fini par lui jouer des tours. En 2010, les paparazzis révèlent que la police l’a arrêté, pour possession de drogues. L’affaire prend une énorme ampleur. En effet, jusque-là, le grand public voyait l’animateur comme un gendre idéal. Et, si son entourage connaissait ses penchants, ses proches faisaient tout leur possible pour protéger l’image de Jean-Luc Delarue. Après un tel scandale, il choisit de se mettre en retrait. Ainsi, il reste producteur de Toute une histoire, mais confie l’animation de l’émission à Sophie Davant.
Malheureusement, dès 2011, il se retrouve confronté à de graves problèmes de santé. Ainsi, dès le mois de décembre, il dévoile le terrible diagnostic qui pèse sur lui. Les médecins lui ont diagnostiqué un cancer l’estomac. Bien qu’il n’existe aucune certitude à ce sujet, plusieurs commentateurs ont supposé que son mode de vie avait pu causer cette grave maladie. Il succombera le 22 août 2012, des suites de son cancer, et après une péritonite. Lors de ses funérailles, de nombreux conflits ont éclaté dans la presse, opposant son entourage à sa famille, sur la question de sa sépulture. On sait désormais que Jean-Luc Delarue repose dans un cimetière du Val-de-Marne.
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