Des tomates en grappe contaminées par un fongicide rappelées massivement

Les tomates concernées présentent un risque pour la santé humaine, d’où le rappel massif du produit et l’interdiction de consommation.

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Rappel Conso a fait savoir ce lundi 3 avril que des tomates vendues partout dans l’Hexagone pourraient être dangereuses pour la santé. La plateforme gouvernementale conseille les consommateurs de ne pas les consommer. Les détails dans cet article.

Des tomates en grappe rappelées

Avez-vous acheté des tomates récemment ou moins récemment ? Faites attention parce que depuis ce lundi, des lots de tomates en grappe font l’objet d’un rappel produit massif partout en France. Ces lots de tomates contiendraient un taux trop important de fongicide.

Les lots de tomates en grappe concernés se vendent par 5 kg et portent le numéro 61 177. Ces tomates sont dans les rayons depuis le 22 février 2023, et un rappel récent du site Rappel Conso mentionne une teneur élevée en chlorothalonil.

Il s’agit d’un fongicide potentiellement dangereux pour la santé des consommateurs. Vous pouvez accéder à la liste des enseignes qui vendent ces tomates sur le site officiel Rappel Conso.

Ne consommez surtout pas ces tomates

Les magasins concernés ont dû procéder à un retrait immédiat de ces tomates de leurs rayons. Si vous en avez chez vous, vous devriez les détruire ou bien les rapporter en magasin en vue d’obtenir un remboursement. Vous avez pour cela jusqu’au 30 juin 2023, date à laquelle la procédure de rappel prend fin.

À souligner également que vous ne devez surtout pas consommer ces tomates sinon vous pourrez avoir de multiples problèmes de santé. En effet, une personne ayant ingéré une quantité trop élevée de ce fongicide, qui est un produit chimique, risque d’en être gravement malade.

Si jamais vous avez déjà mangé ces tomates contaminées, vous devriez vite consulter un médecin. En effet, des symptômes inquiétants peuvent apparaître.

À savoir sur le chlorothalonil

Pour information, le chlorothalonil est un produit chimique que l’on utilise depuis les années 1970 dans les cultures céréalières ou des légumes. Ce produit chimique a des propriétés fongicides. Cela étant, l’État français a interdit son utilisation en 2020, car selon l’EFSA, le chlorothalonil est un produit cancérogène « supposé ».

Par ailleurs, l’Anses vient de révéler que ce produit chimique serait à l’origine d’une contamination de l’eau potable à grande échelle. En effet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a fait des études sur des prélèvements d’eau sur tout le territoire. Même en Outre-mer.

L’objet de ces études était la recherche de 157 pesticides et de leurs métabolites qui sont des composants provenant de leurs dégradations.

Une forte présence de métabolites dans l’eau

Un rapport de l’Anses publié ce jeudi 6 avril souligne en particulier la présence de l’un de ces composants. Il s’agit du métabolite du chlorothalonil qui serait présent dans « plus d’un prélèvement sur deux ».

Ce métabolite conduirait à des dépassements de la limite de qualité « dans plus d’un prélèvement sur trois ». Il provient, paraît-il, de la dégradation dans l’environnement du chlorothalonil qui est une substance potentiellement nocive.

Lorsque cette substance se fait pulvériser, elle met en principe 25 jours avant de se dégrader. Durant cette étape, les molécules de chlorothalonil se désagrègent dans le sol et l’eau et produisent d’autres substances dites « métabolites ».

Ledit fongicide présente plus d’une vingtaine de métabolites reconnus. Parmi ces derniers, le « R471811 » que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a détecté en forte quantité. Et sa quantité dépasse même le seuil autorisé.

Cette substance est un cancérogène

Lorsque le processus de dégradation s’achève, les métabolites pénètrent dans les eaux souterraines grâce à la pluie. C’est la raison pour laquelle il est présent dans l’eau potable.

Les teneurs autorisées des pesticides et de leurs métabolites dans l’eau potable se limitent à 0,1 microgramme par litre. Puis, la somme de ces substances ne doit pas dépasser la valeur maximale de 0,5 microgramme par litre.

Aujourd’hui, il n’y a rien d’officiel au sujet du danger que peut avoir ce produit sur la santé humaine. Selon les suppositions, la substance active, chlorothalonil, serait cancérogène. C’est l’Autorité européenne de sécurité des aliments qui l’a classé dans cette catégorie, d’où son interdiction par la Commission.

Seulement, il n’y aurait aucun élément qui prouve que le métabolite est dangereux ou non. Bien que les deux molécules se ressemblent, les produits de dégradation ne disposent pas forcément des caractéristiques de leurs molécules mères.

Pour rappel, l’eau du robinet ne constitue qu’un moindre pourcentage de l’exposition aux pesticides. Selon plusieurs études, moins de 5 % lui sont attribuables. En effet, cette eau fait l’objet d’un contrôle assidu et d’une forte surveillance. Il s’agit en effet d’un contributeur minoritaire à l’exposition générale de la population.

Sources : 20minutes.fr

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