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Depuis plus d’un 1 an, les prix ne cessent de s’envoler, dans tous secteurs. Sur nos factures, comme sur les étiquettes visibles au supermarché, les chiffres s’affolent. Aussi, le gouvernement a dû, en application du code du travail, procéder à plusieurs hausses du SMIC ces derniers mois. Même chose pour de nombreuses prestations sociales, versées par la CAF et la MSA. Dans cet esprit, les personnes bénéficiant d’une indemnité de Pôle emploi vont aussi avoir droit à une revalorisation de leurs allocations chômage. On vous explique tout.
Une première historique selon Force Ouvrière
Aux grands maux, les grands remèdes. En effet, depuis quelques semaines, le climat social devient explosif. En cause ? Une réforme des retraites qui révolte les deux tiers des Français, et de donne lieu à une forte mobilisation des foules, à travers tout le pays. Cet embrasement survient dans un contexte économique difficile. Entre une crise de l’énergie et une inflation à 6 %, les ménages n’en finissent plus de se priver. Aussi, les pouvoirs publics viennent de faire un geste, portant sur les allocations chômage.
Il s’agit, d’une décision rendue par le Conseil d’État, après une demande effectuée par les syndicats. Force Ouvrière souligne, dans son communiqué, un évènement qui n’avait pas eu lieu depuis 1958. Les personnes sans emploi pourront donc compter sur des allocations chômage. En hausse de 1,9% dès avril 2023.
« Cela fait suite à une initiative collective des organisations syndicales qui, face à l’inflation galopante et la baisse du pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi, ont demandé et obtenu cette réévaluation. Pour rappel, jusqu’alors, une seule revalorisation était possible par an, elle était décidée lors du Conseil d’administration de juin de l’Unedic pour application au 1er juillet. »
Hausse des allocations chômage : la CGT demeure critique
Du côté du syndicat représenté par Philippe Martinez, on reste plus sceptique. En effet, pendant que les acteurs de la grande distribution prédisent une flambée des prix, cette évolution des allocations chômage paraît bien timide. Ainsi, la CGT n’a pas manqué de fustigé le patronat.
« Le patronat, uni, n’a pas concédé plus qu’une revalorisation à hauteur de 1,9% ! »
Mais pourquoi une telle grogne dans cette organisation syndicale ? Selon le communiqué publié sur son site, la confédération générale du travail pointe une revalorisation, loin d’assurer un coup de pouce significatif aux chômeurs. Elle souligne une hausse :
« En déconnexion totale avec la précarité des privés d’emploi, mais, aussi, avec les augmentations des minima sociaux et du Smic. »
Alors que la France traverse une période d’embrasement quasi-inédite depuis les évènements de mai 1968, pas sûr que cette légère augmentation apaise le peuple. En effet, les allocations chômage concernent des millions de personnes, malgré un marché de l’emploi qui semble basculer en faveur des travailleurs depuis quelques mois.
D’ailleurs, réformer le retour à l’emploi fait partie des priorités de l’exécutif, à l’horizon 2027. Au programme ? La mise en place progressive du RSA sous conditions. Mais aussi une refonte totale des organismes d’insertion (Pôle emploi, missions locales) sous la bannière d’un nouveau dispositif : France Travail. Toutes ces mesures doivent aider le gouvernement à atteindre un objectif : revenir au plein emploi.
