Métiers : les secteurs qui recrutent le plus près de chez vous

De nos jours, certains employeurs ont du mal à trouver de la main d'œuvre. Voici les métiers qui recrutent pour 2023.

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Depuis des décennies, les gouvernements successifs tentent de limiter le chômage en France. Mais tandis que l’inflation continue et que le contexte économique paraît défavorable, beaucoup d’entreprises recrutent. Et certains employeurs ont bien du mal à embaucher, faute de candidats. En cause ? Des secteurs qui traversent une pénurie de candidats. Mais quels sont ces métiers en tension ? Pour y voir plus, l’entreprise Adecco a décidé de s’intéresser aux 3,5 millions d’offres d’emploi publiées ces derniers mois. Comme nous allons la voir, ces opportunités varient selon les régions.

Adecco Analytics étudie le marché de l’emploi en France

Vous avez déjà surement entendu parler de cette entreprise. En France, Adecco occupe la place de leader dans le secteur de l’intérim. À travers cette activité, la société a donc accès à des données très intéressantes concernant les métiers qui recrutent. Il y a peu, elle a alors révélé les travaux de sa filiale : Adecco Analytics.

L’objectif ? Identifier les métiers en tension. Et plus précisément, où se situent les besoins des entreprises. En effet, le marché de l’emploi fonctionne différemment sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, certains territoires restent plus dynamiques que d’autres. Le plus souvent, ils bénéficient de métropoles, spécialisées dans certaines industries. Ces régions offrent donc des opportunités dans divers métiers. Selon Gérald Jasmin, directeur général d’Adecco, 3 régions se distinguent des autres en France. Elles recrutent encore plus que les moyenne.

« Cette tendance s’observe de manière générale en France. Mais l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que l’Occitanie, grâce à l’impulsion forte de l’aéronautique, portent la dynamique. »

Des métiers délaissés ?

Lorsqu’on parle d’emploi dans notre pays, il faut avoir certains chiffres en tête. Ainsi, Adecco Analytics révèle que 3,55 millions d’offres ont été publiées entre septembre et novembre 2022. On enregistre ainsi 31 % d’annonces en plus, par rapport à l’année dernière, sur la même période. Mais cela ne signifie pas que ces opportunités restent libres longtemps. D’ailleurs, la hausse des recrutements ne touche pas tous les métiers.

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D’après la DARES, qui travaille avec le Ministère du Travail, il y a seulement 372 000 emplois vacants durant le dernier trimestre 2022. Ainsi, si les employeurs recrutent dans de nombreux métiers, les annonces peuvent vite se pourvoir. En comparaison, plus de 3 millions de personnes demeurent en recherche d’emploi en cette fin d’année.

En cause ? Des métiers parfois boudés par les candidats, notamment dans le BTP, l’hôtellerie ou encore la distribution. D’après Adecco, cette pénurie de main d’œuvre s’explique par des conditions de travail pénibles.

« Tous les secteurs connaissent un problème d’adéquation entre les profils recherchés par les recruteurs et les profils des candidats qu’ils rencontrent. Mais certains domaines d’activité sont particulièrement touchés par des difficultés de recrutement. C’est le cas de l’hôtellerie-restauration qui peine à attirer des candidats en quête d’un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Mais aussi de certains métiers du BTP et de la distribution, qui impliquent des tâches intensives et répétées, ainsi que du travail debout. »

À l’heure du télétravail, en effet, certains métiers peinent à convaincre les Français. Un désintérêt qui vient aussi souligner l’importance du salaire. Si certaines activités essentielles ont eu droit à beaucoup de reconnaissance lors la crise sanitaire, elles restent mal rémunérées.

Des salaires en cours d’évolution

D’après l’économiste Clémence Berson, certains métiers impliquent des salaires au minimum, fortement pénalisés alors que nous connaissons une inflation record.

« Augmenter les salaires permettrait de combler le pouvoir d’achat perdu. Sans pour autant aller au-delà du niveau d’inflation et prendre le risque de déclencher une spirale inflationniste. »

Pour rester attractifs, les employeurs doivent donc revoir leur façon de recruter pour que certains métiers restent attractifs. Un constat qui peut paraître étonnant, après des années de crise de chômage de masse. De manière inattendue, le rapport de force entre les candidats et les entreprises semblent changer.

En effet, lorsque de nombreuses personnes cherchent un emploi, les entreprises ont l’embarras du choix. Mais lorsque la main d’œuvre vient à manquer dans certains métiers, les travailleurs se trouvent en position de force. D’après Gérald Jasmin, cette nouvelle situation amène les recruteurs à faire des efforts.

« Les entreprises doivent faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour attirer et retenir les candidats. Cela peut passer par une offre riche de formations, la promesse d’une évolution de carrière rapide, une part plus importante de télétravail… « 

De son côté, le gouvernement se positionne aussi, en faveur d’une hausse des salaires. Ainsi, Bruno Le Maire a conseillé, aux entreprises qui le peuvent, de montrer l’exemple. Notamment celles qui conservent de grosses marges, malgré la guerre en Ukraine. Une façon, sans doute, de rendre certains métiers plus intéressants.

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Ces métiers resteront en tension au cours de l’année 2023

Si les candidats se font parfois rares, les entreprises ont aussi d’autres problèmes à gérer. Ainsi, la crise énergétique a eu de lourds impacts. Dans les petites entreprises, et les métiers de l’artisanat, certains patrons se retrouvent en grande difficulté. En cause ? Des factures qui ont explosé pour les professionnels, hors bouclier tarifaire. Le directeur général d’Adecco reconnaît que le monde du travail doit aujourd’hui de s’adapter à ces contraintes.

« Certaines entreprises, notamment dans l’industrie, réorganisent leur outil de production pour limiter l’impact de la crise sur leur activité, en prévoyant par exemple des cycles de production sur quatre jours et non plus cinq. »

Et d’après l’expert, les recrutements devraient se continuer sur cette voie en 2023. La crise l’énergie n’a pas trop d’impacts sur les ouvertures de postes, dans certains métiers clés. Ainsi, certaines branches, comme la comptabilité, offrent beaucoup d’opportunité. Si vous avez une formation en comptabilité, vous n’aurez donc pas de mal à trouver un emploi. Dans le domaine, plusieurs métiers ont la côté :

  • Comptable, spécialisé dans les comptes fournisseurs
  • Comptable, spécialisé dans les comptes clients
  • Comptable, spécialisé dans l’industrie
  • Contrôleur de gestion
  • Gestionnaire de Paie

Adecco Analytics révèle les offres d’emploi les plus courantes en Île-de-France et Auvergne-Rhône Alpes

Pour collecter ces données, Adecco Analytics s’appuie sur les métiers référencés dans le répertoire opérationnel des métiers et des emplois. D’après les résultats obtenus, les métiers du secteur tertiaire ont le vent en poupe, notamment en Auvergne-Rhône Alpes, ainsi qu’en Île-de-France.

Voici donc les 5 métiers qui ont le plus de besoins dans ces deux régions, dans le secteur des « opérations administratives ».

  • Assistant administratif
  • Secrétaire
  • Assistant de direction
  • Auxiliaire de bureau
  • Employé des archives

Cependant, Adecco Analytics admet que certaines offres restent invisibles, surtout dans le BTP.

L’offre d’emploi n’est pas le principal canal de recrutement dans ce secteur. Pour les métiers qui s’exercent sur les chantiers, les embauches se font principalement via la cooptation ou la recommandation. »

Sources : capital.fr

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