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La France traverse actuellement une crise qui met sérieusement à mal le pouvoir d’achat des Français de la classe moyenne et en dessous. La situation économique s’observe parmi les bénéficiaires des Restos du Cœur qui ont vu leur nombre exploser en mars 2023. Le point.
Une situation inédite pour Les Restos du Cœur
Les Restos du Cœur voient le jour en 1985 grâce à l’initiative du très regretté humoriste français, Coluche. L’association à but non lucratif offre des repas aux plus démunis grâce notamment à la générosité des Français.
Rappelons d’ailleurs que la collecte nationale a déjà débuté, soit du 3 au 5 mars 2023. Par ailleurs, de nombreuses personnalités des Enfoirés et une armée de bénévoles ont organisé un concert au bénéfice de l’association diffusé sur TF1 et France Bleu.
Toujours est-il que cette année, Les Restos du Cœur font face à une situation inédite d’après son président depuis 2021, Patrice Douret. Il s’agit de l’augmentation rapide et soudaine du nombre de bénéficiaires.
« Jamais l’évolution de la précarité n’a été aussi grave et rapide », a fait savoir le président à Ouest-France, devant le local de distribution des Restos du cœur à Pornic.
Pour constater cela, il ne faut que regarder les chiffres qui parlent d’eux-mêmes.
Une hausse de 22 % pour le mois de mars
Avant d’atteindre son pic, le nombre de bénéficiaires n’a cessé d’augmenter. En effet, cela a commencé depuis le lancement de la 38e campagne de l’association. Soit au mois de novembre de l’année 2022.
À l’époque, on constatait déjà une hausse à 2 chiffres (12 %) du nombre de bénéficiaires. Depuis, ce dernier n’a fait que gonfler au fil des mois. Au point d’atteindre des sommets au mois de mars 2023.
Ainsi, sur le territoire français, les Restos du Cœur affichent « une hausse de 22 % du nombre d’individus accueillis, comparé à la même période l’année dernière ». Ce qui fait 178 000 individus supplémentaires en un an.
Ce qui est juste énorme. Pire encore, dans le rapport détaillé, par endroits, la hausse « est même de 30 % ». C’est ce que souligne le président des Restos du Cœur à nos confrères du Parisien.
Ce n’est guère mieux du côté des plus jeunes. En effet, d’après les données internes des Restos du Cœur, « les moins de 25 ans » constituent aujourd’hui la moitié des bénéficiaires. Parmi eux, les 0 à 3 ans « sont 16 % de plus » qu’en début d’année.
Les Restos du Cœur vivent grâce aux dons
Pourquoi une telle augmentation en l’espace d’à peine un an ? La réponse semble couler de source. En effet, l’augmentation du nombre de bénéficiaires s’explique en partie par la forte inflation que rencontre la France.
Pour information, la hausse des prix de l’alimentation est de +6,2 % sur un an en février, selon les chiffres de l’Insee. Tandis que celle de l’énergie affiche +14 %. Tout cela « percute violemment les plus démunis qui étaient déjà en situation de précarité ».
De leur côté, ceux qui n’étaient encore pas dans le besoin tombent de force dans la précarité. Pour aider nos concitoyens, Les Restos du Cœur misent sur la générosité de ceux qui peuvent donner aux autres qui n’ont rien.
Comme nous l’avons dit, une collecte nationale a déjà débuté le 3 mars et elle se terminera le 5 mars. Elle concerne 7000 magasins de la métropole. En faisant cette collecte, Les Restos du Cœur espèrent avoir 9000 tonnes de produits.
À savoir des denrées alimentaires, mais également des produits d’hygiène. Notons que sans ces dons, Les Restos du Cœur ne pourront rien donner à ces nouveaux bénéficiaires. Chaque don est par conséquent « crucial ».
Quelle réduction d’impôt pour un don ?
Le saviez-vous ? Chaque don que vous faites aux Restos du Cœur vous donne droit à une réduction d’impôt sur le revenu. En effet, vous pouvez bénéficier de 75 % de réduction pour un plafond fixé à 1000 euros de don.
Par exemple :
- Pour 1000 euros de don, bénéficiez de 750 euros de réduction d’impôt (1000 euros x 75 %)
- Pour 500 euros de don, bénéficiez de 375 euros de réduction d’impôt (500 euros x 75 %)
Si la somme versée aux Restos du Cœur dépasse 1000 euros, le montant est aussi défiscalisé. Seulement, pas à 75 %, mais à 66 %. Et ce, dans la limite de 20 % du revenu imposable selon un article de Capital.
Par exemple :
- Pour 1200 euros de don, bénéficiez de 882 euros de réduction d’impôt (750 euros + 132 euros)
- Pour 1500 euros de don, bénéficiez de 1125 euros de réduction d’impôt (750 euros + 375 euros)
Source : Ouest-France
