Pénurie : certains produits alimentaires pourraient manquer dans les magasins en 2023

En ce début d’année, il y a déjà une crainte de pénurie de produits alimentaires dans les supermarchés. Ces aliments pourraient manquer.

© IStock / Image d’illustration

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L’année vient juste de commencer et l’on craint déjà une pénurie de produits alimentaires dans les supermarchés. En effet, d’autres aliments pourraient manquer dans les assiettes des consommateurs. Un phénomène qui se poursuit après la pénurie de moutarde et de l’huile de tournesol.

2022, une année de pénurie

2022 était une année de pénurie. Bouleversements climatiques, inflation… en étaient les raisons principales. En novembre, le PDG de Système U s’est expliqué à ce propos sur Franceinfo.

« L’enchaînement auquel nous faisons face est spectaculaire. Il y avait une tendance inflationniste avant la guerre en Ukraine qui était liée au boom économique de l’automne 2021, puis il y a eu la guerre, et maintenant la toile de fond actuelle pour tout le monde, c’est le prix de l’énergie », explique-t-il.

En conséquence, de nombreuses denrées alimentaires manquaient à l’appel dans les rayons des supermarchés. Comme les pots de moutarde et les bouteilles d’huile de tournesol.

Risque de pénurie, une réalité

2023 semble emprunter la même voie. Ces prochains mois, les Français vont peut-être, en effet, devoir se passer de viande rouge. Les conditions météorologiques de 2022 ont mis le secteur agricole en difficulté.

En France, ainsi que dans d’autres pays, les producteurs de viande rouge ont souffert des sécheresses. Selon Capital, ces producteurs ont dû nourrir les animaux avec des céréales dès l’été (au lieu de laisser brouter l’herbe des prairies). De ce fait, leur coût a considérablement augmenté.

Pascal Lerousseau explique à France Bleu Creuse que par manque de moyens, certains vont devoir se séparer de leur bétail. Pascal Lerousseau est le président de la chambre d’agriculture de la Creuse. Selon le spécialiste, le risque de pénurie est une réalité.

Les agriculteurs se partagent aussi l’inquiétude pour le riz. Il est possible que, dès février ou mars 2023, il y ait des problèmes d’approvisionnement avec risque de pénurie. C’est ce qu’en tout cas a annoncé le Syndicat de la rizerie française (SFR).

Ce produit très consommé en France a connu une hausse de 12 % en moyenne par rapport à septembre 2021. Cela étant, les évènements climatiques l’ont fragilisé. Le manque d’eau notamment a impacté sa culture chez ses principaux producteurs européens. À savoir, l’Italie, la Grèce et l’Espagne.

En conséquence, selon Thierry Lievin, il y a :

« une diminution des rendements de 20 à 25 % sur la production communautaire » européenne.

Thierry Lievin est le président du Syndicat de la rizerie française.

Pénurie de pains, farines, céréales

Par ailleurs, le pain, les farines et plusieurs céréales pourraient également manquer dans le continent. Le contexte actuel perturbe l’approvisionnement en blé. Environ 30 % des exportations mondiales de blé proviennent de Russie et d’Ukraine.

Enfin, cette année encore, les pénuries de 2022 pourraient se poursuivre. C’est le cas notamment de l’huile de tournesol et des pois chiches. Les Échos révèlent que l’offre mondiale pourrait chuter de 20 % pour cette légumineuse en 2023, selon la confédération internationale des légumineuses.

Cela est dû aux conditions météorologiques mauvaises aux États-Unis. Ces derniers étant le principal producteur de pois chiches.

Les tarifs de l’alimentation vont augmenter

En plus de la pénurie, on va encore sentir les effets de l’inflation en 2023. Cela concerne l’alimentation, mais également les produits d’hygiène et d’entretien. Cela dit, faire des courses va encore peser sur le budget des Français.

En effet, le contexte économique a fait que le prix de l’alimentation augmente de 11 % en un an seulement. À en croire le Cabinet IRI, les tarifs de l’alimentation vont, dans les prochains mois, continuer d’augmenter.

L’exécutif quant à lui tente de trouver un terrain d’entente avec les industriels de l’agroalimentaire. Le gouvernement, pour y faire face, travaille avec la grande distribution pour mettre en place un « panier anti-inflation ». Une vingtaine de produits populaires, proposés à petit prix, composera ce panier.

Une flambée des prix dans les rayons ?

Validée ce mercredi en commission à l’Assemblée nationale, une proposition de loi s’ajoute à cette potentielle mesure. C’est le député Frédéric Descrozaille (Renaissance) qui a porté cette proposition de loi. Cette dernière déclenche déjà la colère de certains dirigeants de chaînes de supermarchés, dont le patron de Lidl France.

Michel Biero critique cette proposition de loi, disant qu’elle est poussée :

« par les Iobbyistes et les Multinationales ».

Ce qui est susceptible d’engager une flambée des prix dans les rayons.

« Aujourd’hui, un industriel qui nous demande 30 % en décembre, on a jusqu’à février pour négocier. Cette loi […] dit que si on nous demande 30 % et qu’au 1er mars nous n’avons pas trouvé d’accord, on nous imposera de payer les 30 % », explique Michel Biero, patron de Lidl France.

Sources : caminteresse.fr

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