Eau et sécheresse : l’inquiétude et la mobilisation de l’UFC-Que Choisir

Économiser de l’eau est essentiel face au réchauffement climatique. En effet, cet été, une nouvelle sécheresse menace toute la France.

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Comme l’a indiqué le ministère de la Transition Écologique, l’eau risque cruellement de manquer dans la majorité du territoire français. En effet, cela fait plusieurs mois que de nombreuses régions en France présentent un fort déficit de pluviométrie.

Face à l’arrivée de la canicule et de la sécheresse, économiser l’eau est devenu une priorité dans le pays. Par ailleurs, l’UFC-Que Choisir dénonce l’ampleur des fuites d’eau dans plusieurs départements.

Plus d’1 milliard de m3 d’eau par an perdus à cause des fuites de réseaux

D’après Le Monde, les fuites de canalisations en France entraînent la perte de 1 litre d’eau potable sur 5 par an. En m3, il faut savoir que cela représente une quantité impressionnante de 1 300 milliards de litres. Selon une enquête de 60 Millions de consommateurs, cela représente à peu près 430 000 piscines olympiques par an.

Dans une dizaine d’agglomérations, le taux de fuites dépasse de 10 points la limite légale de 15 % définie par le Grenelle de l’environnement. Et comme l’a précisé UFC-Que choisir, 5 agglomérations présentent des fuites jusqu’à 1 litre sur 3. Cela concerne : Sens (30 %), Cavaillon (30,3 %), Amiens (30,3 %), Aix-les-Bains (30,5 %) et Évreux (35,5 %).

Tandis que dans l’ensemble de la France, 1 litre sur 5 est perdu. Ce qui représente 1 milliard de m3 d’eau par an. Un chiffre équivaut à la consommation de 18,5 millions d’habitants, soit celle cumulée des agglomérations de Paris, Toulouse, Lyon, Lille, Bordeaux, Nice et Marseille.

Pourtant, de nombreuses autres agglomérations démontrent qu’il est parfaitement possible de maintenir les niveaux des fuites au plus bas. Comme l’a rapporté UFC-Que Choisir, Cholet a réussi à le maintenir à 0 %, tandis que Malo à 0,9 %.

De son côté, le gouvernement français, qui a supprimé l’aide en matière d’ingénierie en 2016, ne propose que des mesures minimes.

Des mesures dérisoires prises par la France face aux fuites de canalisations

Depuis que L’État a supprimé l’aide en matière d’ingénierie, les communes ont endossé la responsabilité de l’entretien des réseaux de canalisation. Dans certaines d’entre elles, les grandes et moyennes collectivités se mobilisent pour assurer la gestion de leur réseau.

Malheureusement, dans les petites communes, les moyens humains et financiers ne sont pas suffisants pour financer la rénovation des canalisations. Et il faut cependant savoir qu’elles rencontrent les plus grandes difficultés à connaître l’état de leur réseau.

En parlant de financement, le chef d’État français a évoqué les fuites de canalisations dans le plan Eau. Il a en effet annoncé 180 millions d’euros par an dédiés aux petites communes. Comme l’a précisé le président français, ce financement concerne « 170 points noirs », où il faut accélérer les travaux.

Cependant, il s’avère que c’est une somme dérisoire par rapport aux 3 milliards annuels exigés par les experts. Face à la situation, de nombreuses associations locales se sont mobilisées pour sensibiliser l’opinion publique et les élus locaux.

Mobilisation de l’UFC-Que Choisir pour la préservation et l’économie des ressources en eau

Étant donné l’urgence de la situation, l’UFC-Que Choisir a décidé de lancer l’opération #La fuiteEnAvant. 70 associations sont ainsi regroupées dans le cadre de la campagne. Ainsi, l’association des consommateurs, implore aux pouvoirs publics :

  • Le renforcement des aides des agences de l’eau aux collectivités prioritaires en termes de raréfaction de la ressource et de fuites.
  • Le développement des aides des agences de l’eau aux collectivités prioritaires en termes de raréfaction de la ressource et de fuites.
  • L’augmentation du budget des agences de l’eau en faisant progresser les redevances prélèvement payées par les acteurs professionnels.
  • La fixation d’objectifs plus ambitieux en termes de taux de pertes autorisés et de connaissance de l’état des réseaux par les communes.

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