MeToo garçons : ces hommes qui brisent le silence après Aurélien Wiik

Alors que la parole des femmes se libèrent, certains hommes suivent le mouvement sur la Toile, avec le hashtag MeToo garçons.

Afficher les titres Masquer les titres

Le 23 février dernier, nous vous avions déjà un peu parlé de ce phénomène naissant sur les réseaux sociaux. Depuis peu, les femmes ne sont plus les seules à prendre la parole, pour dénoncer ce qu’elles subissent. Récemment, quelques hommes célèbres ont décidé de ne plus avoir honte. Victimes d’agressions sexuelles, voire de viols, parfois lorsqu’ils étaient mineurs, et évoluant dans le monde du cinéma. Au lendemain du discours de Judith Godrèche aux César 2024, de nombreux témoignages ont émergé sur X. Avec le hashtag MeToo garçons. Derrière ce mouvement, on retrouve Stéphane Gaillard. Un directeur de casting bien décidé à lutter contre les violences et discriminations dans le secteur de l’audiovisuel et de la culture. On fait le point !

MeToo garçons : les langues se délient

La question des femmes battues ou agressées ne date pas d’hier. Et même si les chiffres demeurent alarmants, la société sait que la gent féminine subit beaucoup d’abus. À la maison comme dans l’espace public. En revanche, pour ce qui est des hommes, le sujet reste encore tabou. Pour certains, accepter qu’on a pu être une victime est une chose difficile à accepter. Or, sur X, la vague MeToo garçons commence à faire bouger les lignes. En effet, dans leur enfance et leur adolescence, tous les jeunes, quel que soit leur genre, peuvent vivre des agressions sexuelles. Encore faut-il trouver au fond de soi, le courage de témoigner ou de déposer plainte.

Le premier à se lancer ? Aurélien Wiik, un comédien abusé entre 11 et 14 ans. Ce 24 février, c’était au tour de Laurent Boyet, le président de l’association Les Papillons. Ancien membre de la CIIVISE, il a dénoncé les faits subis dans son enfance en 2017. Bien avant le hashtag MeToo garçons. Mais aujourd’hui, il constate que les mentalités ont changé.

« Je me sentais bien seul en 2017 quand j’ai publiquement libéré ma parole des viols subis par mon frère quand j’avais 6 ans. Aujourd’hui, la vague #MeToogarcons déferle. Garçons, filles, nous sommes surtout des victimes. Et plus rien, ne sera jamais plus comme avant. Entendez-nous. »

À lire Melvyn Jaminet écarté du XV de France après des propos inacceptables : « Le premier arabe que je croise… »

Le député LFI Andy Kerbrat a aussi décidé d’assumer son passé douloureux :

« On ne guérit pas d’avoir été une victime, mais on peut se réparer, lentement, et même devenir député. J’ai été abusé de mes 3 à 4 ans par un prédateur, mort depuis donc sans possibilité d’avoir justice. « 

Vers la fin d’un tabou ?

Dans les lieux de cultes, les écoles, les colonies de vacances ou les clubs de sportifs… On sait que partout les prédateurs menacent nos enfants. Dernièrement, Yanis Marshall avait déjà donné l’exemple, en dénonçant les agissements de Bruno Vandelli. Cette fois-ci, les victimes ayant le besoin de parler anonymement dans le cadre du mouvement MeToo garçons peuvent aussi s’adresser à Stéphane Gaillard. Pour recueillir la parole des hommes victimes de violences, le directeur de casting a mis en place une boîte mail : metoogarçons@gmail.com. Sur la Toile, l’initiative reçoit beaucoup de soutien. Notamment de la part de féministes bien connues. Comme Sandrine Rousseau ou Claudine Cordani.

Partagez cet article maintenant !

Suivez-nous :