Afficher les titres Masquer les titres
Vous avez cotisé à l’Assurance retraite pendant toute votre carrière professionnelle, mais vous avez aussi connu des périodes d’inactivité ? Alors, comment ces périodes influencent-elles le montant de votre pension ? Tout dépend de votre situation et des allocations sociales dont vous bénéficiez. En effet, certaines aides vous offrent des trimestres de retraite.
Voilà pourquoi il est essentiel de savoir quels sont vos droits et de consulter votre relevé de carrière. À ce propos, dans cet article, nous vous détaillons comment l’assurance retraite traite les périodes non travaillées. Nous vous présenterons également les différentes aides sociales qui peuvent vous permettre de compléter votre durée d’assurance retraite.
Retraite : quid des périodes non travaillées ?
Quand on parle de retraite, les périodes non travaillées sont le temps pendant lequel vous n’avez pas exercé d’activité professionnelle. Pourtant, le régime général de la Sécurité sociale peut assimiler cela pour des périodes d’assurance retraite. Ce sont notamment :
À lire Les prestations sociales (RSA, AAH…) sont-elles vraiment trop généreuses ?
1. Le chômage
Le nombre de trimestres validés pour la retraite dépend de la date et du type de chômage. Avant 1980, tous les chômeurs bénéficient d’un trimestre pour 50 jours sans emploi, qu’ils soient indemnisés ou non. Après 1980, seuls les chômeurs indemnisés conservent ce mode de calcul.
Les chômeurs non indemnisés peuvent encore valider des trimestres, mais sous certaines conditions. Notons cependant que le calcul diffère selon que le chômage non indemnisé a débuté avant ou après 2011, et selon le fait que le chômeur a perçu ou non une allocation auparavant.
Il faut aussi faire une distinction entre le chômage proprement dit et le chômage relatif. En effet, depuis la crise sanitaire, les salariés mis aux inactivités partielles peuvent valider des trimestres pour leur retraite. Il leur fallait juste effectuer 220 heures d’activité partielle pour obtenir un trimestre assimilé.
2. La maladie
Vous êtes contraint de cesser votre activité professionnelle pour cause de maladie ? Sachez que cela n’entraîne pas de perte de vos droits à la retraite, à condition que votre arrêt soit de courte durée. Toutefois, si votre maladie est pérenne, vous validerez un trimestre tous les 60 jours d’arrêt, dans la limite de 4 trimestres par an.
À lire Retraite : comment épargner au mieux pour vos vieux jours ?
Cette règle vaut également pour les arrêts de travail liés à une maladie professionnelle ou à un accident du travail. En revanche, si vous souffrez d’une incapacité permanente d’au moins 66 % à cause d’un accident de travail, vous ne validez plus de trimestres au titre de votre arrêt maladie.
En contrepartie, vous bénéficiez des trimestres de retraite au titre de votre rente d’incapacité permanente. Vous pouvez ainsi valider jusqu’à 4 trimestres par an en percevant cette rente.
3. La maternité
Vos enfants peuvent vous aider à prendre votre retraite au plus vite. En effet, pour chaque naissance ou adoption, vous pouvez gagner jusqu’à 8 trimestres de cotisation. À savoir : 4 trimestres accordés automatiquement pour la grossesse ou l’adoption et 4 autres son éducation.
Et si vous décidez de prendre un congé parental pour vous occuper de votre enfant, vous ne perdez pas pour autant vos droits. En effet, chaque période de 90 jours passés en congé parental vous permet de valider un trimestre.
À lire Retraite : peut-on céder des trimestres à son conjoint ?
Des allocations pour booster votre retraite
En plus des périodes non travaillées assimilées, il existe des autres aides sociales qui peuvent vous permettre de valider des trimestres de retraite. Ce sont :
1. L’Allocation spécifique de solidarité (ASS)
Depuis 1980, les demandeurs d’emploi qui perçoivent l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) peuvent valider des trimestres pour leur retraite. Cette mesure leur permet d’acquérir des trimestres assimilés, à hauteur d’un trimestre tous les 50 jours indemnisés. Cela dit, récemment, Gabriel Attal a annoncé la suppression de l’aide.
2. Le Revenu de solidarité active (RSA)
Le RSA, contrairement à l’ASS, ne vous permet pas de valider des trimestres. Il existe néanmoins des exceptions pour certains bénéficiaires qui ont eu des revenus d’activité faibles. Ils peuvent alors demander à ce que leurs périodes de RSA soient pris en compte pour leur retraite.
Pour savoir si vous en faites partie, veuillez contacter votre caisse de retraite.
À lire Mutuelle : une hausse de 10,35% attendue en 2025
3. La pension d’invalidité
Vous touchez une pension d’invalidité et vous vous demandez si cela a un impact sur votre retraite ? Sachez que votre pension d’invalidité ne vous fait pas perdre vos droits à la retraite. En effet, pour chaque trimestre où vous percevez cette pension, vous validez automatiquement un trimestre.
Retraite, chômage, allocations : démarches
Comment faire valoir vos périodes non travaillées et certaines de vos allocations pour votre retraite ? Votre caisse calculera automatiquement certaines de ces périodes. C’est le cas pour les différents types de chômage.
Comme le précise le site officiel de l’administration française, service-public.fr :
« France Travail (anciennement Pôle emploi) transmet automatiquement les informations à l’Assurance retraite. »
En revanche, pour une certaine situation d’inactivité ou une allocation nécessitant une démarche particulière pour la prise en charge dans le calcul de votre trimestre, voici ce qu’on peut lire dans un article d’Aide-Sociale publié le 21 février 2024 :
« Pour obtenir cette majoration (de trimestre pour congé parental, NDLR) sur la durée de votre assurance retraite, vous devez demander à votre employeur une attestation de votre congé parental que vous devez transmettre à votre caisse de retraite. »