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Récemment, Judith Godrèche a accusé en public les réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot d’agressions. Son action a déclenché une vague de témoignages d’autres actrices. Certains considèrent cela comme une résurgence du mouvement #MeToo dans le cinéma français. Toutefois, Anny Duperey a apporté une perspective différente, lors de son intervention sur RTL. Elle a appelé à la nuance et a souligné son désaccord. Les détails dans cet article.
Anny Duperey doute des accusations de Godrèche
Le 10 février, Anny Duperey, actrice renommée, est intervenue dans l’émission Le journal inattendu sur RTL. Elle a abordé les accusations de Judith Godrèche à l’encontre des réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon.
Duperey a soulevé des questions sur la relation entre Godrèche, mineure à l’époque et Jacquot, plus âgé de 26 ans. Aujourd’hui mère, cette dernière a témoigné avoir été sous emprise dans sa jeunesse. Elle a porté plainte contre Jacquot pour abus et a accusé Doillon d’agressions. Mais Anny Duperey a exprimé des réserves sur ces accusations.
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Cette dernière a critiqué leur tardiveté et les qualifient d’« extrêmement exagérées ». La comédienne a manifesté sa perplexité face à la situation. Elle se demande notamment si une relation consentie n’était pas également envisageable après six ans de relation avec un réalisateur.
L’actrice a aussi exprimé son opposition aux « chasses aux sorcières tardives » de cette nature. Elle souligne alors la nécessité d’une perspective équilibrée et d’une réflexion approfondie sur de telles affaires.
L’actrice défend les réalisateurs
Toujours sur RTL, Anny Duperey a créé une polémique en comparant les accusations contre Roman Polanski et les deux réalisateurs. Elle établit un parallèle controversé avec la délicate affaire Roman Polanski, il y a plusieurs décennies.
« Je n’aimerais pas du tout que l’on condamne leurs œuvres en même temps que l’homme. » a-t-elle dit.
Anny Duperey juge les accusations tardives contre Polanski irrecevables et refuse de condamner ses œuvres pour ses actes personnels. Elle cite en exemple Le Pianiste, film extraordinaire selon elle, et refuse de l’associer aux agissements de Polanski.
La comédienne appelle à la nuance.
« Il y a une espèce de confusion entre tout ça qui me gêne un peu, » a-t-elle évoqué.
Ses propos risquent de faire réagir Judith Godrèche, Anna Mouglalis et d’autres femmes. Ils pourraient raviver des douleurs et des sentiments de colère chez ces femmes qui ont bravement témoigné contre des abus.
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Anny Duperey face à Gérard Depardieu
Anny Duperey a évoqué son vécu dans le monde du cinéma. Elle affirme ne pas avoir été victime de harcèlement en raison de son statut.
L’actrice admet tout de même manquée d’expérience personnelle en matière de harcèlement « pour prendre position ». Malgré cela, elle n’a pas hésité à dénoncer le comportement de Gérard Depardieu. Toutefois, le public a largement ignoré ses critiques à l’époque.
Son seul soutien le plus notable est venu du réalisateur Bertrand Blier.
« À l’époque, l’acteur était sacré, pas encore maudit, tout le monde m’était tombé dessus,» dit-elle.
Anny Duperey a reçu énormément de critiques et subi un harcèlement après avoir exprimé son opinion. Elle insiste néanmoins sur la nécessité de ne pas condamner les films de Gérard Depardieu malgré ses comportements troublants.
À l’époque, les déclarations d’Anny Duperey ont divisé les admirateurs de l’acteur. Malgré cela, elle persiste dans sa volonté de promouvoir la paix et l’ouverture au dialogue.
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