Afficher les titres Masquer les titres
Annoncé depuis plusieurs années, le chèque alimentaire devrait finalement être instauré cette année. Il s’agit d’une aide à destination des foyers modestes et qui vise à leur permettre de se nourrir correctement. Découvrez les détails dans cet article.
Conditions d’attribution du chèque alimentaire
En 2020, alors que la crise sanitaire faisait rage, Emmanuel Macron a annoncé un dispositif d’aide aux plus démunis. Pour permettre aux foyers modestes de se procurer des produits alimentaires de qualité, le président de la République française a dit vouloir instaurer un chèque alimentaire.
Une promesse qui n’a pas encore été tenue. En effet, plus de 3 ans plus tard, les foyers attendent toujours de bénéficier de cette aide. Aux dernières nouvelles, le gouvernement va finalement procéder à son instauration cette année. Cependant, il faut encore attendre de connaître la date officielle de lancement du dispositif.
À lire Supermarché : voici les horaires à privilégier pour faire ses courses
Pour information, l’attribution du chèque alimentaire nécessite de répondre à quelques critères. Les personnes à pouvoir en bénéficier sont les étudiants boursiers, les foyers modestes et les bénéficiaires de certaines allocations. En effet, ceux qui touchent le RSA, l’ASPA, l’AAH ou les APL peuvent prétendre au chèque.
En 2022, le gouvernement avait mis en place une première version du dispositif. Baptisé prime inflation, il concernait 9 millions de foyers et s’obtenait sous certaines conditions également. Rappelons que pour prétendre à cette première version du chèque alimentaire, il fallait :
- Toucher le RSA, l’AAH, l’ASPA, les APL ou la Prime d’activité
- Être une femme enceinte
- Être un étudiant boursier
Quel est le montant du chèque alimentaire ?
Le chèque alimentaire dont le lancement est prévu en 2024 aura un montant fixé à 50 euros par personne. Les personnes qui auront le privilège d’en profiter toucheront aussi 25 euros supplémentaires. Une somme qui devra servir à acheter des produits sains et durables.
Notons que le chèque alimentaire permet uniquement les achats alimentaires. En aucun cas le bénéficiaire de cette aide peut l’utiliser pour se procurer d’autres produits. Par ailleurs, nous tenons à indiquer que pour l’heure, le dispositif ne concerne que quatre villes françaises.
À lire Supermarchés : voici le classement des moins chers en octobre 2024, selon l’UFC-Que Choisir
En effet, une phase d’expérimentation se déroule à Montreuil, Clichy-sous-Bois, Villetaneuse et Sevran. Ainsi, près de 1350 personnes devraient en profiter. Notamment des ménages en situation de précarité et qui ont besoin d’un coup de pouce pour se procurer des produits alimentaires de qualité.
Une possible généralisation du dispositif ?
Le gouvernement a décidé d’expérimenter le chèque alimentaire sur une petite zone pour évaluer son impact. Alors, peut-on s’attendre à une généralisation de l’aide sur tout le pays ? À vrai dire, rien n’est moins sûr, selon les propos de Bruno Le Maire sur France 3.
Malgré les avantages que peut apporter le chèque alimentaire, il est peu probable que le gouvernement le généralise un jour. Mais le cas échéant, environ 9 millions de personnes en profiteraient. Ce qui devrait impacter positivement le pouvoir d’achat des Français.
🔴 @BrunoLeMaire enterre le chèque alimentaire promis par #EmmanuelMacron lors de la présidentielle. "Oublions les politiques des chèques" conclut le ministre de l'économie et des finances. #dimpol @letellier_ftv #france3 pic.twitter.com/A07z7yuWaG
— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) January 7, 2024
Pour rappel, Francesca Pasquini avait formulé une proposition de loi visant à accélérer l’instauration d’un dispositif similaire en 2023. Trouvant l’idée intéressante, la députée écologiste avait proposé un chèque de 50 euros. Une somme qui serait versée automatiquement et sans condition d’achat aux plus démunis.
Malheureusement pour l’élue de la République, sa proposition n’a trouvé aucun appui. En effet, malgré les bien-fondés des arguments avancés par la députée, le camp macroniste a botté en touche, disant vouloir mettre en place un meilleur encadrement.
« Hors de question que cette aide participe à acheter des bonbons, des produits trop gras ou trop salés. On veut guider et aiguiller le consommateur vers une alimentation saine, de qualité et française », a martelé le député Pascal Lavergne lors d’une interview accordée à Capital.